Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

andosol (suite)

Leurs propriétés sont déterminées avant tout par leur fraction colloïdale, contenant une proportion importante de colloïdes non cristallins ou paracristallins (allophanes, imogolite...). Ils ont une faible densité apparente (généralement inférieure à 0,9 g/cm3), correspondant à une grande microporosité. Leur capacité de rétention en eau est très importante. La macroporosité est fortement développée dans les horizons de surface, mais c'est la microporosité qui domine dans les horizons profonds. Si la stabilité structurale des microagrégats est bonne lorsqu'ils sont conservés en conditions humides, on note en revanche une grande fragilité et une forte susceptibilité à l'érosion après dessiccation à l'air. Ils sont, à l'état humide, faiblement collants, peu plastiques et friables. Ils sont généralement riches en cations échangeables et en phosphore assimilable.

On distingue les silandosols (prédominance de minéraux non cristallins) et les aluandosols (dominance d'aluminium complexé par les acides organiques). Les premiers présentent en général de bonnes aptitudes à la mise en culture intensive (sauf lorsqu'ils sont soumis à un climat très humide) ; mais leur macroporosité élevée entraîne des risques de lixiviation des éléments minéraux et leur sensibilité à l'érosion est très grande. Les seconds, très acides, riches en aluminium, sont pauvres en phosphore et, dans certains cas, asphyxiants ; leur fertilité est réduite.

MCGirard

androcée

Ensemble des étamines d'une fleur.

Henry

androgènes

Hormones stéroïdes responsables à la puberté du développement et du maintien des caractères sexuels mâles primaires (pénis, etc.), secondaires (squelette, phanères, etc.) et tertiaires (libido, agressivité, etc.).

Les androgènes sont sécrétés par les testicules chez les mâles ainsi que par les glandes surrénales (mâles et femelles). La testostérone est une hormone androgène commune aux poissons, aux oiseaux et aux mammifères.

GALLOUIN

âne

Mammifère de la famille des équidés, de petite taille, aux longues oreilles, au pelage abondant, généralement de couleur grise, aux membres fins et au pied sûr en terrain escarpé.
On nomme ânesse la femelle et ânon le petit de l'âne.

Originaire de Somalie et de Nubie, l'âne a vraisemblablement été domestiqué avant le cheval. C'est un animal rustique et peu exigeant, qui a été largement employé comme animal de bât, voire pour la traction ; il peut être utilisé à partir de 3 ou 4 ans et jusqu'à l'âge de 30 ans ou plus. La mécanisation a naturellement contribué en beaucoup d'endroits à la régression de ses effectifs ; dans de nombreux pays développés, cet animal fait toutefois l'objet d'un engouement en tant qu'animal de compagnie et animal de loisir pour la randonnée à pied ou la promenade attelée.

Actuellement, il y a environ 43 millions d'ânes dans le monde, répartis pour 85 % dans 4 zones : l'Afrique (15 millions), l'Amérique latine (8 millions), la Chine (9 millions) et le Proche-Orient (4,5 millions). En Europe, les effectifs les plus importants se situent au sud avec principalement la Grèce, l'Espagne et l'Italie. La France compte environ 25 000 ânes.

Parmi les races françaises, l'une des plus célèbres est l'âne du Poitou. D'autres ont été récemment reconnues (âne grand noir du Berry, âne normand, âne de Provence et âne des Pyrénées) ou sont en cours de reconnaissance.

La reproduction est saisonnière, les ânesses étant surtout fécondables au printemps ; la gestation dure 12 mois. Le mâle, appelé baudet, peut également saillir la jument et donner un produit hybride généralement stérile, le mulet, très apprécié pour les transports en montagne.

Baudouin

âne de Provence

Race de 1,20 à 1,30 m au garrot présentant une robe gris clair, rosée, de type gris tourterelle, avec sur le dos une croix de Saint-André noire.

Durant des siècles, les ânes de Provence ont été les acteurs essentiels de la transhumance des moutons en portant, grâce à des bâts adaptés, le matériel, la nourriture des bergers, le sel pour les brebis, et même les agneaux nés en chemin. Les bergers ont ainsi sélectionné un âne disposant d'une ossature solide et d'un tempérament docile.

Les effectifs sont aujourd'hui réduits (300 sujets) et dispersés chez près de 100 éleveurs dont la moitié sont des bergers transhumants. La race est néanmoins encore utilisée comme animal de compagnie, pour l'entretien d'espaces délaissés, ou comme animal de bât pour la randonnée et les bergers.

Baudouin

âne des Pyrénées

Race de 1,20 à 1,35 m au garrot, longiligne, à poil ras à partir de l'âge de 2 ans, dont la robe varie du noir au bai brun, le pourtour des yeux, le bout du nez, les aisselles, le ventre et l'intérieur des membres devant se rapprocher le plus possible du blanc.

L'âne des Pyrénées a une double origine : le nord-est de l'Espagne, où il est appelé « catalan » et est toujours sélectionné en vue de la production mulassière, et le sud-ouest de la France, où il est parfois nommé « gascon » et a été sélectionné sous un format plus réduit comme animal de bât. Vif, avec une expression noble et éveillée, c'est un âne élégant qui trotte convenablement, mais la population existante, menacée d'extinction, doit se regrouper autour d'un standard commun en vue de satisfaire la demande croissante d'ânes de bât pour la randonnée.

Baudouin

âne du Cotentin

Race atteignant 1,20 à 1,35 m au garrot pour les mâles, 1,17 à 1,30 m pour les femelles, caractérisée par une robe gris cendré, gris bleuté ou gris tourterelle avec une croix de Saint-André sur le dos.

Autrefois utilisé pour le transport de l'eau, du lait, du foin et du fumier dans les petites exploitations laitières du bocage du Cotentin, l'âne du Cotentin a manqué de disparaître, chassé par la motorisation, dans les années 1980. Il a heureusement pu être réhabilité grâce à l'engouement des jeunes générations qui l'ont adopté pour le tourisme vert et comme animal de compagnie.

Baudouin

âne du Poitou

Race de grand format (de 1,40 à 1,50 m au garrot), à la robe bai brun avec le pourtour de la bouche, du nez et des yeux gris argenté.
SYN. : baudet du Poitou.

De tempérament lymphatique, l'âne du Poitou n'est guère utilisé pour le travail mais tire toute sa valeur de son rôle de reproducteur, pour la production de mulets à partir de juments dites « mulassières » et d'ânes. L'industrie mulassière fut surtout florissante au xiiie puis au xviiie siècle, et l'âne du Poitou fut largement exporté dans de nombreux pays (Amérique, pays méditerranéens...) avant de voir ses débouchés intérieurs et extérieurs disparaître rapidement depuis 1950. Un processus de conservation de la race et une opération de relance de son élevage ont été mis en place par les Haras nationaux en liaison avec les éleveurs et le parc interrégional du Marais poitevin.

Baudouin