Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

mélisse officinale

Plante herbacée aromatique des régions méditerranéennes et d'Asie occidentale, aux propriétés médicinales, et dont les feuilles dégagent une forte odeur citronnée (espèce Melissa officinalis, famille des labiacées).
NOM COURANT : citronnelle.

Les feuilles de mélisse, antispasmodiques, sont utilisées pour apaiser les troubles digestifs accompagnés de palpitations. Les fleurs stimulent la sécrétion hépatique et constituent un bon remède dans le cas de troubles nerveux liés à une insuffisance hépatobiliaire. On tire de la sommité fleurie une huile essentielle. En France, plus d'une cinquantaine d'hectares sont cultivés, surtout dans les départements de la Drôme et du Maine-et-Loire.

Poisson

mellifère

Se dit d'une plante dont le nectar peut être utilisé par les abeilles pour produire du miel.

Mazoyer

melon

1. Plante annuelle originaire d'Afrique tropicale, cultivée pour ses fruits (espèce Cucumis melo, famille des cucurbitacées).
Un terrain où l'on cultive le melon est appelé melonnière.

2. Fruit de cette plante, rond ou légèrement allongé, à écorce verte ou jaune, à chair orangée ou vert clair, sucrée et parfumée.

Le melon est une plante à tige rampante (malgré la présence de vrilles), et à feuilles lobées. Selon les cas, il porte soit des fleurs mâles et des fleurs femelles (cas de la plupart des variétés modernes), soit des fleurs mâles et des fleurs hermaphrodites. Le fruit est une baie de forme, de taille et de couleur variables.

Variétés.

Les types variétaux de melon sont nombreux, mais peu sont cultivés à grande échelle en France, en dehors du type `Cantaloup charentais' (aujourd'hui appelé plus communément `Charentais') ou des types approchant et, dans une bien moindre mesure, du type `Galia'.

Culture.

Le melon exige chaleur et lumière, avec un optimum de 25 °C le jour dès la germination et de 20 °C puis de 16 à 17 °C la nuit. Son zéro végétatif (température minimale de développement) se situe à 12-13 °C. La température minimale pour la libération du pollen est de 18 °C. Sur le plan édaphique, la préférence doit être donnée aux sols profonds, bien drainés, à pH optimal de 6,5 à 7,5, bien pourvus en calcaire actif. Les sols argilo-calcaires sont particulièrement indiqués.

L'implantation de la culture de melons se fait aujourd'hui systématiquement par plantation sur sol préalablement paillé à l'aide d'un film transparent de polyéthylène, conférant un gain de précocité à la culture. Le repiquage des plantules (après un semis réalisé en terrine à 25 °C) se fait au stades des cotylédons étalés en mottes de terreau pressé. L'élevage des plants, conduit à 23-25 °C le jour et 20 °C puis 18 °C la nuit, dure de 15 jours (cas d'une culture de plein champ) à 35 jours (culture en serre ou sous grand abri chauffé). La densité de plantation varie de 5 000 à 10 000 plantes/ha en fonction de la technologie de production, soit des distances de 1,60 à 2 m entre les rangs et de 60 à 80 cm sur les rangs (40 cm en culture en serre avec palissage des plantes).

À l'exception de la culture forcée en conduite palissée (en nette régression) et parfois de la culture hâtée sous grand abri, la taille se limite à un élagage mécanique ou manuel sommaire de la plante à l'aplomb des planches de culture. Les abris sont aérés progressivement et, à l'apparition des premières fleurs femelles, des ruchettes d'abeilles sont introduites - opération obligatoire en culture abritée, souhaitable en plein champ.

Maladies et ravageurs.

La protection sanitaire des cultures de melons est semblable à celle du concombre. Les maladies et ravageurs les plus à craindre sont les nématodes à galles, les pucerons - contre lesquels il existe des variétés résistantes -, le dépérissement racinaire (dû à Phomopsis sclerotoides), l'oïdium et la fusariose (due au champignon Fusarium oxysporum melonis), contre laquelle on peut utiliser les variétés résistantes ou le greffage sur porte-greffe résistant.

Récolte.

La récolte, manuelle, se fait lorsque le fruit parvient à maturité. Ce stade coïncide avec l'apparition du cerne autour du pédoncule et le jaunissement de la feuille proche du fruit. Le niveau de la qualité du fruit est apprécié par l'indice Brix (oB), qui mesure la matière sèche soluble du fruit au réfractomètre. Un fruit de bonne qualité a un indice supérieur à 12oB. Le rendement d'une melonnière varie selon le système de culture, la technologie de production, la variété, le sol, le climat, l'irrigation

Production.

La production française est de 300 000 t pour 17 000 ha cultivés. Dans les grands bassins de production que sont le Sud-Est, le Centre-Ouest et le Sud-Ouest, la plupart des entreprises produisent le melon à la fois en plein champ et sous abri. Les cultures abritées chauffées régressent en raison de la concurrence espagnole. La France importe, de la mi-avril à la fin juin, 90 000 t de melons, essentiellement en provenance de l'Espagne, qui produit plus de 800 000 t, du Maroc et d'Israël.

Péron

melonnière

Terrain ou serre où l'on cultive le melon.

Péron

méningo-encéphalite

Inflammation des méninges, de l'encéphale et/ou de la moelle épinière.
SYN. : méningo-encéphalomyélite.

La méningo-encéphalite est d'origine bactérienne (listériose, streptococcie) ou virale (maladie de Teschen chez le porc, maladie de Borna chez le cheval.). Dans le cas des atteintes bactériennes, seule une administration précoce d'antibiotiques permet d'obtenir une guérison.

Brugère-Picoux

mensurations

Ensemble des mesures effectuées, à la toise ou au ruban métrique, pour l'appréciation objective du format et de la conformation des animaux.

Chez les bovins, les principales mesures sont :
la longueur totale (LT), qui se prend du chignon au plan vertical tangent à la fesse ;
la longueur du tronc (L), qui se prend de la pointe de l'épaule à la pointe de la fesse ;
la longueur du bassin (LB), qui se prend de la pointe des hanches à la pointe des fesses ;
la taille, qui correspond à la hauteur, soit au garrot (HG), soit au sacrum (HS) ;
le tour de poitrine (TP), qui se prend au niveau du passage des sangles ;
le tour spiral (TS), qui se prend de la pointe du sternum à 15 cm sous l'anus, en passant par le milieu du bras, la limite dos-rein, et un travers de main sous la pointe de la hanche ;
la profondeur de poitrine (PP), qui se prend du passage des sangles à la limite garrot-dos ;
la largeur de poitrine (LP), qui se prend en arrière des coudes ;
la largeur aux hanches (LH), qui se prend entre les deux pointes des hanches ;
la largeur aux ischions (LI), qui se prend entre les pointes des fesses ;
le tour de canon (TC), qui correspond au périmètre pris au milieu du canon antérieur.

Bougler/Gallouin