Larousse agricole 2002Éd. 2002
B

bec (suite)

Le rebord, pointu ou tranchant, du bec joue le même rôle que les dents chez les autres vertébrés ; les narines se trouvent à la base de la mandibule supérieure. On nomme commissure du bec le point où se rejoignent les deux mandibules.

Bougler/Gallouin

bec cueilleur à maïs

Équipement d'une moissonneuse-batteuse servant à récolter le maïs.

La table de coupe de la moissonneuse est remplacée par une série de becs cueilleurs, composés de diviseurs qui enserrent un rang de maïs et de chaînes sans fin munies d'ergots qui engagent les tiges entre deux rouleaux cylindriques (inclinés, nervurés, parfois spiralés), tournant en sens inverse. Du fait de l'avancement et de la rotation des rouleaux, les tiges sont tirées vers le bas et restent en terre, tandis que les épis, trop volumineux pour passer entre les rouleaux, montent dans la machine, vers un convoyeur. Ce dispositif évite d'introduire dans la machine un flux trop important de matière qui viendrait surcharger les organes de battage et de nettoyage.

Selon leur puissance, les moissonneuses-batteuses peuvent être équipées de 3, 4 ou 6 becs cueilleurs. Des becs cueilleurs analogues équipent les récolteuses spécialisées en maïs, qu'on appelle souvent « corn-shellers » selon la terminologie anglo-saxonne.

Aubineau

bêchage

1. Action de retourner la terre avec une bêche, ou de la travailler avec une machine à bêcher. 2. Action du poussin qui pratique, avec l'extrémité de son bec, une première ouverture dans sa coquille.

Roger-Estrade/Bougler/Gallouin

bêche

Outil formé d'une lame de fer plate ou légèrement cintrée, tranchante à sa partie inférieure, solidement fixée à l'extrémité d'un manche.

La bêche permet au jardinier de retourner la terre. On utilise aussi, dans les terres compactes et pierreuses, des bêches à dents ou fourches-bêches à doigts allongés plats. Les pièces travaillantes de certains appareils rotatifs de travail du sol sont également appelées bêches, en particulier celles des machines à bêcher.

Aubineau

bégonia

Plante originaire des régions tropicales, cultivée pour son feuillage décoratif et l'abondance de sa floraison (genre Begonia, famille des bégoniacées).

Bégonias pour massifs.

Très employés dans les jardins publics, les bégonias à petites fleurs pour massifs proviennent en majorité de l'espèce Begonia semperflorens. Leur multiplication s'effectue par semis au mois de janvier, en serre chaude (22oC).

Bégonias pour massifs et potées.

Plantes tubéreuses à grosses fleurs, les variétés cultivées sont principalement des hybrides : B. ´ bertinii (a donné naissance à des cultivars vigoureux résistants au soleil), B. ´ tuberhybrida et B. ´ pendula. Les tubercules de ces bégonias se forment à l'automne. Gardés à l'abri l'hiver, ils sont mis en terre dès la fin des gelées.

Bégonias de serre.

Les bégonias de serre à feuillage décoratif sont des plantes à rhizome. On y trouve B. rex, B. masoniana et l'hybride `Comte de Miribel', quelquefois commercialisé sous le nom de tamaya (croisement de B. albopicta et B. corallina). Les bégonias de serre à fleurs les plus couramment produits sont des hybrides B. ´ elatior.

Culture.

La multiplication des bégonias de serre peut se faire par bouturage de feuilles (B. rex) ou de rameaux (B. ´ elatior). La mise à fleur est provoquée par les jours courts (10 heures). L'allongement de l'éclairement peut se faire par éclairage artificiel, avec des tubes fluorescents. La plante est sensible à la maladie des taches d'huile, due à une bactérie du genre Xanthomonas. Des contrôles sévères réalisés chez le producteur de boutures permettent de contrôler cet agent pathogène. Les parasites et ravageurs sont nombreux : les nématodes et l'otiorrhynque de la vigne s'en prennent aux racines ; les feuilles sont attaquées par le nématode du fraisier, les thrips et la pégomyie.

Production.

Avec 68 millions de jeunes plants, le bégonia à massifs est la 2e plante à massifs produite en France après le pélargonium.

Dorion

bélier

Ovin adulte mâle entier.

Pour une bonne maîtrise de la reproduction en élevage ovin, il convient de connaître certains éléments de la physiologie et de l'anatomie du bélier :
l'âge de la puberté est variable selon les races (4 mois pour la romanov, 7 mois pour l'île-de-france...) et selon le niveau alimentaire durant la croissance ; une ration insuffisante peut entraîner un retard de la puberté ;
la quantité de sperme fabriquée par un bélier est proportionnelle au poids de ses testicules. Aussi, lors de l'achat d'un bélier, l'éleveur doit-il toujours veiller à ce que le mâle ait des glandes sexuelles très développées ;
la production de spermatozoïdes n'est pas constante chez le bélier ; elle varie essentiellement avec l'âge et la saison. Un jeune bélier produit moins de spermatozoïdes qu'un adulte, aussi faudra-t-il lui réserver un nombre inférieur de femelles à la lutte (par exemple, pour une race donnée, si l'on affecte 50 brebis par bélier adulte en saison sexuelle, il n'en faudra que 30 pour un jeune). Les réserves spermatiques du bélier augmentent lorsque la durée d'éclairement diminue, et inversement ; la production sera donc maximale en automne et en hiver, et minimale au printemps et en été. Dans la pratique, il faut limiter le nombre de brebis par bélier quand on effectue une lutte de printemps (seulement de 25 à 30 brebis par bélier adulte) ;
la durée de fabrication des spermatozoïdes est très longue (il s'écoule 60 jours entre le début de la multiplication des cellules sexuelles et le moment où les spermatozoïdes sont disponibles pour la saillie). Il est donc recommandé de préparer les béliers au moins 2 mois avant la lutte, en augmentant les apports énergétiques, azotés et minéraux de la ration par des céréales (orge, avoine) ou des aliments concentrés (de l'ordre de 500 à 700 g/jour) ; pendant la période de lutte, on peut augmenter la quantité de céréales. Il existe par ailleurs des facteurs inhibiteurs qui, par leur action, peuvent retarder la fabrication ou provoquer un développement anormal des spermatozoïdes. Les températures élevées, par exemple, empêchent la fabrication normale des spermatozoïdes. On constate d'ailleurs que la température intérieure des testicules n'est que de 32oC, alors que celle du corps est de 39oC. Ainsi, toute chaleur excessive (fièvre, fermentation des litières, chaleur estivale) aura des répercussions plus ou moins importantes sur la qualité du sperme. Pour ne pas provoquer un échauffement excessif, il est recommandé de tondre le bélier avant la lutte et d'enlever la couverture laineuse des bourses.