Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

accouplement (suite)

La saillie n'est pas forcément suivie de fécondation, celle-ci dépendant de l'état sanitaire des animaux, de leur fertilité et du moment où a eu lieu la saillie pendant la durée des chaleurs. L'accouplement ne peut en effet être suivi de fécondation que si les gamètes mâles et femelles peuvent se rencontrer tant qu'ils sont vivants. Chez la vache, on conseille ainsi de faire la saillie un peu avant la fin des chaleurs pour que les spermatozoïdes puissent atteindre l'ampoule de l'oviducte avant l'ovulation ; en revanche, chez la truie, dont les chaleurs durent de 50 à 60 h et dont l'ovulation se produit environ de 38 à 40 h après le début de celles-ci, il est préférable de prévoir l'accouplement dans la première moitié des chaleurs.

Chez les espèces domestiques, l'accouplement, c'est-à-dire la monte, est réglementé dès lors qu'il se produit entre reproducteurs situés dans des exploitations différentes. L'accouplement dirigé, programmé ou raisonné est un accouplement réalisé à l'initiative d'un sélectionneur entre conjoints, mâle et femelle, dûment sélectionnés en vue d'engendrer un descendant, ou une descendance, ayant le maximum de chances d'avoir une bonne valeur génétique compte tenu de la qualité de ses parents.

BOUGLER

accoutumance

1. Biologie. Ensemble des modifications passagères subies par un individu afin qu'il s'adapte à un milieu nouveau.
SYN. : accommodation, adaptation individuelle.

Lorsque cet individu revient dans son milieu d'origine, les modifications disparaissent. On parle aussi d'adaptation individuelle.

2. Phytopathologie, méd. vétérin. Tolérance acquise par certains êtres vivants à des substances particulières.

Les insectes (pucerons), les champignons (rouilles), par exemple, peuvent s'accoutumer au matériel végétal, aux conditions de culture, aux traitements phytosanitaires... En défense des cultures, on préconise parfois de combattre le phénomène d'accoutumance soit en augmentant la dose de produit utilisé, soit en réduisant les intervalles entre les applications ; mais ces techniques sont néfastes car, dans la plupart des cas, elles seront responsables de l'apparition de véritables résistances.

BRUGÈRE

accouvage

Opération consistant à incuber des œufs fécondés dans des machines (incubateurs puis éclosoirs) afin de produire des poussins qui seront mis en élevage à l'âge de 1 jour.

Par opposition, on utilise le terme de couvaison pour désigner l'incubation naturelle.

SOURDIOUX

accouveur, accouveuse

Aviculteur chargé de l'incubation artificielle des œufs provenant des élevages de sélection ou de multiplication.

SOURDIOUX

accumulation

En pédologie, résultat de l'accroissement du taux d'un élément dans une partie d'un profil de sol ou dans un de ses horizons.

L'accumulation est due soit à la précipitation d'éléments chimiques solubles (carbonate de sodium, chlorures, sulfate de sodium, oxyhydrates de fer, etc.) préexistants dans le sol, soit à l'apport de particules très fines (argile, humus, etc.) par les eaux d'infiltration.

La présence d'un ou de plusieurs de ces éléments accumulés dans les sols peut être un obstacle au développement des plantes, sur le plan chimique (toxicité de certains sels solubles) ou mécanique (imperméabilité, durcissement d'un horizon, etc.). Dans certains cas, diverses mesures peuvent être mises en œuvre pour diminuer ces inconvénients : extraction des couches calcaires dures, élimination des sels par la submersion et le drainage, amélioration de la pénétration des racines et de la circulation de l'eau au niveau des fortes accumulations d'argile par un labour profond, un sous-solage ou un drainage efficaces.

MCGirard

acide

Selon la définition de Brønsted, composé susceptible de libérer en solution des ions hydrogène H+.

Ce composé est un donneur de proton (par exemple l'acide chlorhydrique HC1, l'acide nitrique HNO3 ou l'acide sulfurique H2SO4). Une base est alors un composé fixant des ions H+ ; c'est un accepteur de proton. Les acides et les bases sont impliqués dans de nombreuses réactions chimiques ; la réaction d'un acide et d'une base donne un sel et de l'eau.

Bermond

acide acétique

Acide de formule CH3-COOH, présent dans le vinaigre.

L'acide acétique est produit par un champignon (Mycoderma aceti) qui oxyde des liquides alcooliques. Il est très utilisé comme agent de sapidité à faible dose et comme agent de conservation à dose élevée (E 260).

GALLOUIN

acide aminé

Acide organique azoté constituant des protides (et protéines), de formule R-CH-NH2-COOH.

Il y a 21 acides aminés. Pour 8 à 12 d'entre eux (selon les espèces), la synthèse dans l'organisme animal est nulle ou insuffisante par rapport aux besoins du sujet : ces acides aminés sont dits indispensables ou essentiels et ils doivent donc être présents dans l'alimentation.

Parmi ces acides aminés indispensables, on distingue par ailleurs ceux qui ne sont pas synthétisés par l'organisme (lysine, histidine, leucine, isoleucine, valine, méthionine, thréonine, tryptophane, phénylalanine) de ceux qui sont synthétisés à partir d'autres acides aminés indispensables (tyrosine à partir de la phénylalanine, cystine à partir de la méthionine).

GALLOUIN CHAPOUTOT/SCHMIDELY

acide érucique

Acide gras insaturé à longue chaîne, CH3-(CH2)7-CH=CH-(CH2)11-COOH.

L'acide érucique présente une certaine toxicité. On le trouve dans des variétés de colza cultivées pour des usages non alimentaires.

LAPIERRE

acide fulvique

Substance humique de masse moléculaire inférieure à 50 000.

Les acides fulviques sont plus riches que les acides humiques en oxygène et possèdent davantage de fonctions organiques acides. Ils sont solubles en milieux acides et extractibles en milieux alcalins. On les trouve dans les milieux acides, mal aérés.

Calvet

acide gras

Monoacide à nombre d'atomes de carbone compris entre 2 et 20.

Les acides gras sont les constituants des corps gras, ou lipides : huiles et graisses d'origine végétale (olives, arachides, etc.) ou animale (beurre, suif, etc.). Selon le nombre de doubles liaisons de valence, ils sont dits saturés (pas de double liaison), mono-insaturés ou poly-insaturés. Parmi les acides gras saturés, on trouve par exemple l'acide palmitique, CH3-(CH2)14-COOH, et l'acide stéarique, CH3-(CH2)16-COOH ; parmi les acides gras insaturés, l'acide oléique, CH3-(CH2)7-CH=CH-(CH2)7-COOH, et l'acide linolénique, CH3-CH2-(CH=CH-CH2)3-(CH2)6-COOH.