Larousse agricole 2002Éd. 2002
L

lin (suite)

Le lin textile est cultivé soit en culture libre (le liniculteur procède aux travaux culturaux et vend sa récolte), soit en culture sous contrats avec le teilleur, ou encore en culture avec un engagement coopératif (la coopérative effectue certaines opérations de culture et de transformation pour le compte de ses adhérents).

Économie du lin oléagineux.

Le lin à graines est cultivé dans le monde sur une superficie notablement plus étendue que celle du lin textile (7 millions d'hectares). Les principales régions productrices sont l'Asie (Inde : 1 800 000 ha), l'Amérique du Nord (Canada), l'Amérique centrale, les pays de l'ex-URSS, l'Amérique du Sud et l'Europe. La France est le seul pays de la CEE qui cultive le lin oléagineux (environ 5 000 ha en 2000). Les propriétés intéressantes de l'huile pour l'alimentation humaine et animale laissent espérer un développement de la production dans les années à venir.

Roger-Estrade

lipide

Molécule biologique insoluble dans l'eau et soluble dans les solvants organiques (éther, acétone...).
SYN. : matière grasse.

Les lipides forment un groupe assez hétérogène ayant en commun de comporter une chaîne carbonée aliphatique (chaîne formée de -CH2-). Les acides gras sont des éléments constitutifs de nombreux lipides. Les termes de graisses et d'huiles désignent des mélanges de lipides solides (saindoux) ou liquides (huile d'olive) à température ambiante.

Les principales classes de lipides sont les triglycérides (esters de glycérol et d'acide gras, ayant une fonction de réserve énergétique) et les phospholipides (constitué de glycérol lié à des acides gras et à une molécule phosphorylée, jouant un rôle structural dans les membranes biologiques). On inclut dans le groupe des lipides les caroténoïdes et les stéroïdes, en raison de leur solubilité dans les solvants organiques.

Lapierre

lipizzan

Race de chevaux élevée en Autriche dès le XVIe siècle au haras de Lipizza (actuellement en Slovénie) et d'origine principalement andalouse.

Son format robuste sous une taille moyenne (1,55 à 1,67 m) donne au lipizzan, de robe grise tirant vers le blanc à l'âge adulte (robe plus foncée à la naissance), la force et l'équilibre nécessaires pour exécuter des figures de haute école qui font la renommée de l'École espagnole de Vienne.

Baudouin

liqueur

Boisson alcoolisée (titrant au moins 15o), préparée sans fermentation à partir d'alcool ou d'eau-de-vie, de produits végétaux, d'eau et souvent de produits sucrés.

Bermond

liquidambar

Arbre rustique ornemental d'Asie et d'Amérique du Nord, dont on tire des résines balsamiques (genre Liquidambar, famille des hamamélidacées).

Le copalme d'Amérique (Liquidambar styraciflua) pousse en sol humide non calcaire. Il se multiplie par semis ou par marcottage (la levée des graines ou le détachement de la marcotte peut n'intervenir qu'au bout de 2 ans), et se transplante difficilement. La taille s'effectue en novembre.

Dorion

lis

1. Plante bulbeuse de l'hémisphère Nord tempérée, généralement de grande taille (1 m à 2,50 m), à tige dressée et à grandes fleurs décoratives diversement colorées (genre Lilium, famille des liliacées). 2. Fleurs de cette plante.
autre ortho. : lys.

Le lis possède un bulbe composé d'écailles charnues qui se recouvrent les unes les autres. Sa fleur comprend trois sépales et trois pétales qui forment une large coupe aux couleurs variées, souvent ornée de longues étamines. Les fleurs sont disposées en inflorescence au sommet de la tige, rigide. Il existe de nombreuses espèces de lis, assez rustiques, ainsi que des lis hybrides.

Les lis sont classés en plusieurs groupes :
lis pour la production de fleurs coupées : hybrides asiatiques, non parfumés, à dominante jaune ou orange, hybrides à longues fleurs parfumées blanches à jaunes (Lilium longiflorum), hybrides orientaux, très parfumés, à dominante blanc rosé à pourpre ;
lis pour la décoration des jardins : hybrides de lis blanc (L. candidum) et de lis martagon.

Culture.

La multiplication du lis s'effectue principalement à partir des bulbes :
par plantation des bulbes formés à la base du bulbe principal ou des bulbilles produites à l'aisselle des feuilles (les lis ainsi multipliés ne sont commercialisables qu'après deux ou trois ans de culture) ;
par bouture d'écailles de bulbes au printemps ou à l'automne (de petits bulbes se forment à la base des écailles et produisent des plantes qui sont cultivées un ou deux ans avant de donner une belle floraison) ;
par culture in vitro pour la diffusion des nouvelles variétés.

On plante les bulbes assez profondément (de 10 à 15 cm), à l'automne ou au printemps, en sol bien drainé, léger, peu acide (pH 6,5). Le lis fleurit en été. Une préparation thermique spécifique permet d'obtenir des floraisons presque toute l'année en serre.

Maladies et ravageurs.

La fusariose et la pourriture grise sont les principales maladies qui atteignent les lis. Les ravageurs qui causent les dégâts les plus importants sont les larves du criocère du lis et les pucerons, qui transmettent des viroses.

Production.

Les Pays-Bas et le Japon sont les premiers producteurs de bulbes de lis. Les fleurs coupées sont produites en France sur 92 ha (3e rang après la rose et le chrysanthème).

Dorion

lisier

Mélange complet des déjections (fèces et urine) des bovins et des porcins.

Le lisier est souvent additionné d'une petite quantité d'eau, de refus alimentaires ou de paille, et on en distingue plusieurs types : lisier dilué avec un apport important d'eau pluviale ; lisier égoutté par filtration ou par évaporation, difficile à pomper ; lisier pailleux non pompable (issu de la stabulation libre à logettes paillées).

La composition du lisier est donc très variable, surtout pour les bovins (cf. tableau).

La production journalière de lisier est d'environ 45 kg pour les vaches laitières, de 30 à 40 kg pour les taurillons et de 6 à 10 kg pour un porc à l'engrais.

La durée du stockage, au-delà du minimum de 4 mois imposé par la réglementation, varie selon le calendrier d'utilisation du lisier. Le volume de stockage à prévoir en dépend. En pratique, pour un stockage de 4 à 6 mois, sans addition d'eau ni de paille, il faut compter un volume utile de 6 à 10 m3 par vache, 3 à 5 m3 par taurillon, 1,50 à 2 m3 pour les veaux de boucherie et 1 m3 par porc à l'engrais.