Larousse agricole 2002Éd. 2002
E

épandeur

Machine mobile servant à doser et à épandre un produit solide ou liquide de fertilisation ou de traitement des cultures.

On utilise plutôt le terme de distributeur d'engrais pour désigner les machines d'épandage des engrais chimiques solides et celui de pulvérisateur pour les engrais chimiques liquides.

Un épandeur de fumier (ou remorque épandeuse de fumier) est le plus souvent une remorque semi-portée étanche, dont le fond de caisse est muni d'un tablier mobile constitué de 2 à 4 chaînes longitudinales reliées par des barrettes transversales et dont le hayon arrière est remplacé par un ou plusieurs organes rotatifs (horizontaux ou verticaux), appelés hérissons, qui émiettent et projettent le fumier vers l'arrière, sur une largeur égale à celle de la caisse (2,50 m) ou un peu plus (3 à 4 m) pour certaines vis hélicoïdales, et jusqu'à 5 m pour des hérissons verticaux.

Le fond mouvant avance lentement, à vitesse réglable, éventuellement proportionnelle à la vitesse d'avancement, entraîné par un système mécanique à cliquet (entraînement discontinu) ou par un moteur hydraulique (entraînement continu), et alimente de façon régulière les hérissons d'épandage.

Les systèmes d'émiettement et d'épandage sont variés : vis hélicoïdales à lames de déchiquetage, disques crénelés obliques, tambours rotatifs à pointes ou à bêches... Souvent, des organes distincts réalisent le déchiquetage et la projection. La régularité de l'épandage dépend pour une large part de l'homogénéité du fumier, de la présence de paille et de la régularité du chargement, réalisé au chargeur frontal ou à la grue. Cette régularité est nettement améliorée par les tables d'épandage équipant certains matériels : les hérissons projettent le fumier sur une hotte arrière inclinée ; le fumier tombe sur des plateaux à pales radiales en rotation très rapide, qui le projettent sur une douzaine de mètres de largeur. D'autres épandeurs à fumier ont des caisses au fond desquelles tourne une grosse vis d'Archimède longitudinale alimentant deux disques en rotation rapide placés à l'arrière.

Un épandeur de lisier épais, de fumier peu pailleux et de boue d'épuration est un appareil à cuve cylindrique (semi-portée ou traînée par le tracteur) ouverte sur le dessus et à l'intérieur de laquelle tourne un arbre longitudinal muni de chaînes qui se tendent par la force centrifuge et projettent le produit latéralement.

Un épandeur de lisier liquide et de purin (ou tonne à lisier) est un appareil à cuve munie d'une pompe centrifuge alimentant une sorte de canon d'arrosage, ou d'un compresseur mettant une cuve étanche sous pression et poussant le lisier sur un déflecteur en éventail (dit « queue de carpe ») dispersant ce lisier sur une largeur totale de 4 à 5 m. La pompe (ou le compresseur) sert aussi à remplir la cuve. Autrefois, les purins liquides étaient épandus par des tonnes à purin se vidant par gravité.

Aubineau

épanouillage

Action de débarrasser les épis de maïs de leurs spathes.

L'épanouillage est effectué mécaniquement à l'aide d'une récolteuse-épanouilleuse de maïs.

Roger-Estrade

éparpilleur

Appareil ou organe de machine servant à disperser un produit sur une parcelle.

Un éparpilleur de paille est un organe rotatif dispersant la paille à l'arrière d'une moissonneuse-batteuse.

Un éparpilleur de fumier est un appareil mobile ancien qui dispersait par projection les tas de fumier préalablement disposés sur une parcelle.

Aubineau

épeautre

Blé d'une espèce rustique aux épillets espacés et dont les balles restent adhérentes au grain (espèce Triticum spleta, famille des graminées).

L'épeautre, qui n'est plus cultivé en France, se distingue morphologiquement du blé tendre par un épi très lâche, à glumes fortement carénées.

Roger-Estrade (A.)

éphippigère

Insecte orthoptère sauteur, proche des sauterelles, se nourrissant des bourgeons et des fleurs de diverses planets (plusieurs genres famille des éphippigéridés).

Il existe plusieurs espèces d'éphippigères communes dans les zones incultes du midi de la France ; la plus répandue est l'éphippigère de Béziers, ou porte-selle. Elles envahissent parfois les vignobles et les vergers, où elles peuvent occasionner des dégâts importants.

Lutte.

Elle consiste en des pulvérisations d'insecticides sur les plantes ou en l'épandage d'appâts empoisonnés dans les vignobles ou les vergers.

Strebler/Raynal

épi

Inflorescence composée d'un axe le long duquel s'insèrent des fleurs sans pédicelle (fleurs sessiles).

Dans les épis simples (plantain, par ex.), les fleurs sont insérées isolément sur l'axe. Dans les épis composés, l'axe porte à chaque noeud des groupes de fleurs (inflorescences) : épis de cymes contractées (glomérules) chez la betterave ; épi d'épillets chez le blé, le seigle, l'orge, le ray-grass et beaucoup d'autres graminées. Les chatons de saule, de châtaignier, d'aulne, etc., sont des épis simples ou composés formés de fleurs unisexuées (chatons mâles ou chatons femelles).

Henry

épiaison

Chez les graminées, stade auquel l'inflorescence (épi ou panicule) sort de la gaine de la dernière feuille.
SYN. : épiage.

Par convention, l'épiaison est réalisée lorsque 50 % des inflorescences sont apparues. Ce stade est un bon indice, facile à observer, de la précocité d'une variété.

Henry

épice

Substance aromatique d'origine végétale servant à l'assaisonnement des mets.

Les épices traditionnelles les plus courantes sont le poivre, les piments, la muscade, le girofle, la cannelle, le gingembre, la cardamome et le safran.

Remeuf

épicéa

Arbre résineux de très grande taille (genre Picea, famille des pinacées).
Un peuplement d'épicéas se nomme une pessière.

Deux espèces d'épicéa ont un intérêt forestier. L'épicéa commun (P. abies) présente une forme pyramidale très régulière : c'est le sapin de Noël traditionnel. Originaire de la taïga occidentale, des plaines et montagnes de l'Europe centrale, il n'est spontané en France que dans quelques stations des Vosges, du Jura, des Alpes, mais il a été largement introduit, en plaine comme en montagne. On le plante à forte densité 2 500 à 5 000 plants à l'hectare. En plantation, son bois est médiocre, mais dans les forêts naturelles de son aire d'origine, il peut être excellent et atteindre une grande valeur (bois de résonance utilisé en lutherie par exemple). L'épicéa de Sitka (P. sitchensis), originaire de l'Ouest de l'Amérique du Nord, s'utilise en reboisement dans l'ouest de la France où il donne des rendements exceptionnellement élevés (15 à 30 m3/ha/an). Son bois convient à la caisserie, mais surtout à la papeterie.

Décourt