Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

tremblante (suite)

La tremblante, connue depuis le XVIIIe siècle, a une répartition géographique quasi mondiale (seules l'Australie et la Nouvelle-Zélande s'en déclarent indemnes). La nature exacte de l'agent infectieux responsable de cette maladie n'est pas connue avec précision : il s'agit d'un agent transmissible non conventionnel, différent des virus ou des bactéries, vraisemblablement une protéine infectieuse, dénommée « prion », forme anormale d'une protéine préexistante dans l'organisme ; sa résistance aux différents agents physiques et chimiques utilisés classiquement pour la désinfection est très forte.

La maladie s'exprime le plus souvent sur des animaux âgés de 1 à 5 ans, après une longue période d'incubation, de plusieurs mois à plusieurs années. L'atteinte du système nerveux est responsable des symptômes observés, variables selon les individus et coexistant dans un même troupeau, rendant parfois le diagnostic délicat : il s'agit de changements de comportement (isolement du troupeau, peur, agressivité, etc.), de tremblements, de difficultés locomotrices, de démangeaisons, d'amaigrissement. La tremblante conduit inexorablement à la mort, après une durée d'évolution variable, de quelques semaines à quelques mois.

On sait encore peu de choses sur les modalités de transmission de cette maladie : le placenta est souvent mis en cause et l'introduction d'un animal porteur du prion peut être à l'origine de la contamination d'un cheptel. Le diagnostic de la maladie ne peut être confirmé qu'après la mort du sujet suite à une analyse de laboratoire.

En ce qui concerne les ovins, on a mis en évidence un déterminisme génétique dans l'apparition de la maladie : un animal ne déclarera la tremblante que s'il présente une sensibilité génétique à cette maladie et s'il a été en contact avec l'agent infectieux ; de plus, d'après les données scientifiques actuelles, un ovin résistant ne peut pas être porteur sain de l'agent infectieux, ce qui explique que la sélection d'animaux génétiquement résistants soit apparue comme un moyen simple et efficace de protéger les cheptels ovins.

La tremblante est une maladie à déclaration obligatoire en France depuis 1996, et un dispositif ayant pour objectif son éradication est maintenant en place ; il s'appuie sur les points suivants :
une surveillance de la maladie (recensement des suspicions cliniques et dépistage à partir d'un échantillon d'animaux de plus de 18 mois prélevés à l'abattoir ou à l'équarrissage) ;
une redéfinition des mesures de police sanitaire applicables dans les cheptels infectés (pour les ovins, prise en compte de la sensibilité génétique en éliminant les animaux sensibles et en repeuplant avec des animaux résistants ; pour les caprins, abattage total) ;
la mise en ouvre d'un programme national de sélection génétique pour augmenter la résistance des différentes races ovines ;
une procédure de qualification des cheptels.

Dion

trémie

Réservoir contenant des produits en vrac (poudres, granulés, grains, tubercules ou racines).

Les machines mobiles distributrices sont munies de trémies dont le volume est choisi pour éviter les remplissages trop fréquents, sans trop augmenter le poids et l'encombrement. Les machines de récolte sont munies de trémies suffisamment volumineuses pour ne pas ralentir les chantiers (celles des moissonneuses-batteuses sont souvent vidangées en marche).

Les silos à grain ou les séchoirs comportent des trémies (en forme de tronc de pyramide) creusées dans le sol et recouvertes de grilles : les remorques provenant des chantiers de récolte se déversent par basculement au travers des grilles et des transporteurs reprennent ensuite le grain pour alimenter progressivement le silo ou le séchoir.

Sur les installations fixes de distribution automatique d'aliments aux animaux d'élevage, les produits (granulés, farines, etc.) sont stockés dans des trémies intermédiaires placées au-dessus des auges.

Aubineau

treuil

Appareil destiné à tirer ou à lever des charges au moyen d'un câble ou d'un cordage s'enroulant sur un tambour actionné par une manivelle ou un moteur.

Les treuils à moteur sont appelés mototreuils. Ils peuvent être montés à l'arrière ou à l'avant d'un tracteur ou d'un véhicule tout terrain. Tous les treuils sont munis de dispositifs de sécurité (roue à cliquets évitant la descente libre de la charge, frein de tambour).

Aubineau

trez

Sable coquiller marin que l'on trouve en Bretagne, utilisé comme amendement calcaire.
SYN. : traez.

Thomas

triage

Opération consistant à éliminer des impuretés (terre, pierres, graines d'adventices) au sein d'un lot de produits agricoles ou à fractionner ce lot en sous-ensembles homogènes selon la forme, les dimensions ou la couleur des éléments qui le composent.

Pour les fruits et légumes de grandes dimensions, le triage en fonction de la taille des éléments est plutôt appelé calibrage.

Aubineau

triazines

Famille d'herbicides affectant la photosynthèse des végétaux.

Les triazines les plus anciennes possèdent une forte stabilité chimique et une grande persistance dans les sols. C'est le cas de l'atrazine et de la simazine, qui présentent des risques pour la pollution des eaux, et dont les doses maximales d'emploi à l'hectare sont de ce fait strictement réglementées depuis 1997.

Raynal

tribolium

Insecte coléoptère brun-rougeâtre (3 mm de long) dont la larve, jaune pâle, se nourrit de farine et de grains cassés.

Les femelles pondent dans la farine et les issues. Il y a plusieurs générations de tribolium dans l'année.

Strebler/Raynal

trichinose

Maladie parasitaire des mammifères et des oiseaux, due à des nématodes appartenant au genre Trichinella.
SYN. : trichinellose.

Chez les porcins, les symptômes de la trichinose sont peu importants. Les nématodes adultes parasitent l'intestin, alors que les larves, qui passent par la voie sanguine, s'enkystent dans les muscles.

L'homme peut ingérer les larves enkystées dans les muscles d'un animal (porc domestique, sanglier, cheval) s'il consomme de la viande insuffisamment cuite. La 1re phase de la maladie (phase intestinale), au cours de laquelle des larves, devenues adultes, parasitent l'intestin, est marquée par de la diarrhée et une fièvre. La 2e (phase musculaire), pendant laquelle les larves produites par les adultes s'enkystent dans les muscles de l'homme malade, se traduit par des douleurs musculaires, de la fièvre et des œdèmes.

Guillot