Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

captation

Fait, pour une surface (feuilles, par exemple), de retenir une partie de l'eau reçue par les pluies, la rosée, les gouttelettes d'eau des nuages ou des brumes.

Cette captation est trop souvent considérée comme une eau perdue pour l'alimentation des plantes ; or l'évaporation de cette eau réduit la transpiration et donc la consommation d'eau du sol. Seule la différence entre l'évaporation d'une surface mouillée (évaporation potentielle) et d'une surface sèche (transpiration) constitue vis-à-vis du bilan des apports captés (pluie, rosée, gouttelette) une perte d'eau réelle pour les plantes.

PERRIER

capteur

Appareil permettant de mesurer une grandeur qui servira à piloter des automatismes et des ordinateurs, ou qui sera transmise à un indicateur de bord.

Les capteurs existent dans tous les domaines mécaniques. Sur les machines agricoles, ils sont simples, mais de plus en plus fréquents. Ils n'impliquent pas obligatoirement des circuits électroniques. Par exemple, on mesure la vitesse réelle des tracteurs par un radar, la consommation de fuel par un contrôleur de débit, la vitesse de rotation des arbres par un compteur d'impulsions, l'effort de traction avec un dynamomètre, et on repère la position de l'outil par une simple came ou par un capteur électromagnétique. S'il y a des circuits électroniques, on transforme la grandeur mesurée en signaux, binaires (tout ou rien) ou analogiques (proportionnels à la grandeur), transmis au système automatique.

Aubineau

capucin des grains

Insecte coléoptère dont les larves et les adultes provoquent des dégâts dans les céréales stockées.

Le capucin des grains adulte attaque la partie externe des grains. À l'état larvaire, il ronge l'intérieur des grains déjà endommagés par les adultes ou par des charançons.

STREBLER/RAYNAL

capucine

Plante annuelle ou vivace originaire des montagnes d'Amérique du Sud, à feuilles rondes et à fleurs orangées, cultivée comme ornementale (genre Tropaeolum, famille des tropéolacées).

Il existe des variétés grimpantes et des variétés demi-naines ou naines. Les capucines annuelles sont semées en place après les gelées. Il faut éviter les excès d'engrais ou d'arrosage, qui favorisent la croissance des feuilles au détriment de la floraison. Les espèces vivaces ne sont cultivées que par les collectionneurs. Les capucines craignent les pucerons noirs, qui s'agglutinent sous les feuilles.

Dorion

carabe

Insecte coléoptère carnassier, à corps allongé, souvent de couleur brillante et métallique (genre Carabus, famille des carabidés).

À l'état larvaire comme à l'état adulte, les carabes chassent chenilles, hannetons, limaces. Ils comptent parmi les auxiliaires les plus actifs de l'agriculture. En France, on trouve notamment le carabe doré (Carabus auractus).

STREBLER/RAYNAL

carbonate

Sel résultant de la combinaison d'une base avec l'acide carbonique et caractérisé par l'anion CO--3.

Le calcaire (ou carbonate de calcium CaCO3) est insoluble, mais l'eau chargée de gaz carbonique peut le transformer en bicarbonate de calcium, sel soluble.

Roger-Estrade

carbone

Élément chimique de masse atomique 12,011, de symbole C.

Le carbone est présent sous forme de composés minéraux et organiques très variés dans tous les milieux, terrestres, aquatiques (marins et continentaux) et atmosphériques. Il subit constamment des transferts entre ces milieux du fait d'un ensemble complexe de phénomènes physiques, chimiques et biologiques. L'ensemble de ces transferts forme le cycle biogéochimique du carbone ; ce cycle est couplé à ceux de l'azote, du phosphore et du soufre, dont on peut considérer qu'il est le déterminant énergétique. Ces transferts sont associés à de nombreuses réactions chimiques biologiques et non biologiques qui font passer le carbone alternativement sous des formes minérales (minéralisation) et organiques (organisation). On peut ainsi distinguer 4 grandes phases dans le cycle : l'organisation par les végétaux photosynthétiques, la réorganisation par les végétaux non photosynthétiques, la minéralisation par les micro-organismes du sol et la mise en réserve.

Organisation.

Par la photosynthèse, les végétaux autotrophes fixent le gaz carbonique présent dans l'atmosphère ou dissous dans l'eau, et le combinent à l'hydrogène et à l'oxygène pour fabriquer des sucres. Ceux-ci sont ensuite combinés à d'autres corps minéraux ou organiques pour former de nouveaux composés organiques complexes (glucides, protides, lipides). On estime que, par le seul phénomène de la photosynthèse, les plantes transfèrent environ 15 % du carbone atmosphérique dans le sol par l'intermédiaire des tissus végétaux morts.

Réorganisation.

Les animaux et les végétaux non photosynthétiques (champignons), hétérotrophes, s'alimentent à partir des tissus des végétaux photosynthétiques ou d'autres animaux. Les molécules organiques qu'ils ont ainsi consommées sont transformées en composés organiques plus simples qui sont acheminés aux cellules, lesquelles les réorganisent en composés organiques spécifiques. Cependant, au cours de ces transformations, une partie du carbone est consommée, les cellules tirant aussi l'énergie nécessaire à leur vie de divers corps carbonés (glucides, lipides) qui, en se décomposant, libèrent du gaz carbonique (respiration).

Minéralisation.

Les matières organiques végétales non consommées, les déchets et cadavres d'animaux retournent au sol où ils sont dégradés par les organismes vivants du sol, en particulier les micro-organismes (décomposeurs). Il en résulte un retour partiel du carbone dans l'atmosphère sous forme de dioxyde de carbone, l'autre partie du carbone restant dans le sol sous forme d'humus stabilisé.

Mise en réserve.

Les vitesses de dégradation et de stabilisation de la matière organique varient en fonction de la nature des produits organiques, du climat et du sol, qui conditionnent l'activité des micro-organismes et conduisent à des durées moyennes de résidence de la matière organique dans le sol elles-mêmes très variables, de quelques dizaines à quelques milliers d'années. Ces durées vont de 800 à 1 000 ans pour beaucoup de sols cultivés, mais, au cours des temps géologiques, des réserves de matériaux carbonés très importantes se sont constituées à partir de débris végétaux et animaux (houille, pétrole, roches calcaires). Les sols de la planète contiennent de 30 à 50.1014 kg de carbone inclus dans la matière organique. L'atmosphère et les êtres vivants en contiennent moins, respectivement 7 et 4 à 8.1014 kg, tandis que les roches sédimentaires en renfermeraient 2.1019 kg sur une épaisseur de 16 km.