Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

carpocapse

Petit papillon aux ailes grisâtres, de la même famille que la pyrale de la vigne et les tordeuses, dont les chenilles se développent dans les fruits ou les feuilles des plantes (genres principaux Grapholita et Cydia, famille des tortricidés).

Les carpocapses adultes sont des papillons aux ailes grisâtres de 13 à 19 mm d'envergure, selon les espèces. On distingue plusieurs espèces, dont les principales sont le carpocapse des prunes (Grapholitha funebrana) et le carpocapse des pommes et des poires (Cydia pomonella), qui attaque également le noyer.

Le carpocapse des prunes.

Il pond d'avril à juin sur la partie inférieure des fruits. Les larves pénètrent, dès leur naissance, à l'intérieur des fruits. Ce sont des chenilles rose vif à tête brune et atteignant 12 mm. Les fruits « véreux » prennent une coloration foncée et tombent prématurément.

Le carpocapse des pommes et des poires.

Il apparaît de mai à août, suivant les régions, volant au crépuscule. La femelle pond de 30 à 50 œufs sur les feuilles et les rameaux des arbres fruitiers. Les jeunes chenilles, blanc rosé, à tête brune, circulent pendant plusieurs jours sur le feuillage et les fruits, y faisant de petites morsures avant de s'introduire dans les fruits, à l'intérieur desquels elles creusent des galeries, d'où émergent leurs excréments. Deux générations se succèdent dans la moitié sud de la France. Les étés chauds et humides favorisent la pullulation de cet insecte, qui provoque la chute prématurée de nombreux fruits. Le carpocapse des pommes et des poires et l'un des principaux ravageurs du pommier, du poirier et du noyer.

Lutte.

Les méthodes de lutte actuelle permettent une protection très satisfaisante. Au moyen de pièges attractifs (lumineux ou appâtés avec une phéromone sexuelle de synthèse), disposés dans les vergers, ou encore en se référant à un modèle de développement, il est possible de déterminer avec une bonne précision les dates des éclosions et de prévoir celles des pontes, donc celles des traitements insecticides. Ceux-ci doivent impérativement détruire les chenilles avant qu'elles aient pénétré dans les fruits.

Les dates optimales d'intervention sont transmises aux arboriculteurs pour chaque région par les « avis de traitement » des stations d'avertissements agricoles. Certains gros producteurs effectuent eux-mêmes ce contrôle biologique dans leurs exploitations.

De nombreux insecticides sont actuellement homologués pour la lutte contre le carpocapse des pommes et des poires. Un certain nombre de principes permettent d'utiliser très efficacement l'une ou l'autre de ces substances actives sans pour autant risquer de détruire les auxiliaires et les prédateurs.

STREBLER/RAYNAL

carpophore

Organe constituant la forme extérieure visible des champignons basidiomycètes et de certains ascomycètes supérieurs comme les morilles, constitué généralement d'un pied et d'un chapeau, où se forment les spores.
SYN. (ABUSIF) : champignon.

Le carpophore est la partie du champignon qui porte l'hyménium, où se constituent les spores issues de la reproduction sexuée (basidiospores et ascospores). Il est composé d'un pied, ou stipe, et d'un chapeau, ou pileus, qui abrite l'hyménium. Les tubercules charnus des vesses-de-loup ou des truffes sont également des carpophores. Le carpophore se dégrade lorsque les spores qu'il porte sont libérées à maturité.

Raynal

carrelet

Pièce métallique utilisée en terre abrasive, réglable en longueur, biseautée à son extrémité, dépassant la pointe du soc de certaines charrues.

Aubineau

carrière

Exploitation de matériaux destinés à la construction.

Les carrières peuvent être souterraines ou à ciel ouvert. Dans le Code minier français, c'est la nature des matériaux exploités qui distingue les mines ou minières (substances minérales autres que les matériaux de construction) des carrières. Le droit d'exploiter ces produits appartient en principe aux propriétaires du sol.

L'extraction des matériaux de construction nécessite chaque année en France la stérilisation de 3 500 ha de terre.

Les carrières désaffectées défigurent le paysage, aussi leur réaménagement agricole permet-il de concilier l'intérêt des exploitants de carrière et celui des agriculteurs, ainsi que de sauvegarder l'environnement. Aujourd'hui, la connaissance préalable du gisement et des contraintes d'exploitation permet de programmer un réaménagement harmonieux des sites. Certaines carrières où l'extraction s'est faite sous la nappe phréatique peuvent rester en eau (pisciculture, centres de loisirs...). D'autres ne sont pas entièrement exploitées, de façon qu'il reste un fond de fouille sec et perméable ; ce fond sera recouvert par les terres végétales, déplacées au fur et à mesure de l'exploitation de la carrière.

Roger-Estrade

carte

Projection orthogonale, sur un plan, d'un ensemble de plages cartographiques représentant elles-mêmes des ensembles organisés d'objets et définies par leurs limites (ou contenant), leurs formes, leurs contrastes et leurs contenus sémantiques.

Pour comprendre l'organisation du milieu naturel, on dresse diverses cartes thématiques : géologique, pédologique, géomorphologique, topographique, hydrologique, botanique, etc.

En pédologie, les différentes unités typologiques de sols (UTS) sont souvent représentées et délimitées (partie graphique), par une couleur ou un symbole affectés à chaque unité cartographique de sol (UCS), et définies dans une légende et/ou une notice (partie sémantique). Un cartogramme est la représentation sur une carte, au moyen d'un symbole, de tous les sites observés, analysés, mesurés, etc., mais ne comprenant aucune limite exprimant la cartogenèse. La cartogenèse est le processus qui permet de comprendre l'organisation d'un objet dans un paysage. Elle est basée sur l'élaboration de modèles fondés sur les lois chorologiques. Les principaux paramètres d'une carte sont les suivants :

La projection.

La projection d'une sphère (la Terre) sur une surface plane (la carte) n'est mathématiquement pas possible. La surface du globe est donc toujours déformée, qu'on la projette sur un cône, un cylindre ou un plan. Une projection équivalente conserve les rapports de surface, mais modifie les angles : deux cercles de même superficie, dans des endroits divers de la surface du globe, sont projetés en deux ellipses de même superficie. Une projection conforme conserve les angles mesurés à la surface du globe, mais modifie les superficies : deux cercles de même superficie, dans des endroits divers de la surface du globe, sont projetés en deux cercles de tailles différentes (en lien avec leur position sur le globe).