Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

préventif, préventive

Se dit d'un traitement destiné à prévenir l'apparition d'une maladie ou l'infestation d'une culture par un ravageur ou des mauvaises herbes.

On réalise donc les traitements préventifs avant l'apparition des symptômes des ravageurs ; ce faisant, on prend le risque d'utiliser les produits alors que le problème ne se pose pas, ou bien trop tôt, le produit perdant de son efficacité. En agriculture raisonnée, les traitements sont appliqués après que la maladie (ou le ravageur ou les mauvaises herbes) a dépassé un seuil de nuisibilité.

Roger-Estrade

primeurs

Fruits ou, surtout, légumes commercialisés avant la saison normale de production.

Le caractère précoce des primeurs provient soit d'une situation climatique et édaphique (nature du sol) naturellement privilégiée (c'est le cas, par exemple, de la pomme de terre de primeur de l'île de Ré), soit d'un conditionnement particulier de la plante, soit d'artifices technologiques de production tels le paillage du sol, la protection des plantes à l'aide de bâches, de petits abris, ou de grands abris équipés ou non d'un dispositif de chauffage (exemples des poireaux ou des navets de primeur de Nantes).

Depuis un certain nombre d'années, la notion de primeurs est tombée en quasi-désuétude en raison des échanges et des transports qui ont permis l'implantation des cultures légumières dans des zones plus favorisées sur le plan climatique.

Péron

primevère

Plante vivace répandue dans les prés et les bois, cultivée pour sa floraison printanière (genre Primula, famille des primulacées).

On distingue les primevères de jardin rustiques, hybrides entre plusieurs espèces indigènes, qui sont des plantes de sol frais non calcaire et de situation mi-ombragée, et les primevères de jardin non rustiques (Primula obconica, P. malacoides, P. sinensis), cultivées pour la production de potées fleuries. On multiplie les primevères par division des souches en été ou par semis (les graines ne doivent pas être enterrées). Pour la culture en pleine terre, les plants issus de semis de printemps sont mis en place à l'automne. Pour les potées fleuries, les semis ont lieu de préférence de février à octobre. La culture en serre froide dure de 6 à 8 mois, jusqu'à la floraison.

Dorion

prim'holstein

Nom donné en France à la race bovine holstein.

Cette race, de grand format (poids adulte : 650 à 700 kg pour les femelles, 900 à 1 200 kg pour les mâles), se caractérise par sa robe pie noire (quelques sujets, dits red holsteins, sont toutefois pie rouge) et sa spécialisation laitière : ce sont des animaux à muscles plats, à mamelle bien développée et très fonctionnelle.

La prim'holstein est la race qui, dans le monde, donne les meilleurs rendements laitiers (en 1999, la moyenne des lactations adultes était, en France, de 9 086 kg de lait à 40,9 % de taux butyreux et 33 % de taux azoté). Les sujets de la race s'adaptent à des climats et à des systèmes de production variés, ce qui explique que l'on en trouve dans la plupart des régions laitières sur tous les continents. Les vaches ont une grande capacité de consommation qui leur permet, quand elles reçoivent des aliments suffisamment riches, de satisfaire leurs besoins et d'exprimer ainsi leur potentiel laitier ; lorsque ce n'est pas le cas, le niveau de production laitière diminue et divers désordres apparaissent : baisse de la fertilité, réduction de la longévité, baisse de la valeur des carcasses.

En France, la prim'holstein représente, avec un peu moins de 3 millions de vaches, les 2/3 des vaches laitières ; on la trouve dans toutes les régions laitières, et notamment dans les exploitations intensives des régions de plaine.

Bougler

prise de force

Embout mâle sortant à l'arrière ou à l'avant d'un tracteur et servant à transmettre la puissance du moteur à l'arbre d'entrée d'une machine réceptrice.

L'arbre d'entrée est solidaire de l'embout grâce à un système d'entailles longitudinales (cannelures) disposées selon les génératrices : l'embout de prise de force est cannelé extérieurement (mâle) et le manchon de l'arbre mené est cannelé intérieurement (femelle). On les engage l'un dans l'autre au moment de l'attelage de la machine. Un cliquet d'immobilisation maintient longitudinalement embout et manchon après engagement.

La prise de force est indépendante de l'avancement si l'on peut l'actionner sans immobiliser le tracteur et arrêter le tracteur sans arrêter la transmission du mouvement à la machine. Les mécanismes d'embrayage peuvent être doubles (deux disques voisins distincts mais à commandes séparées) ou totalement distincts (embrayages multidisques à commande hydraulique pour la prise de force). Les anciens mécanismes à double effet, commandés par une seule pédale d'embrayage débrayant le tracteur à mi-course et la prise de force à pleine course (prise de force semi-indépendante), ne sont plus construits.

La prise de force arrière tourne dans le sens des aiguilles d'une montre (vue de face), à une vitesse de rotation normalisée : 540 tr/min pour les machines absorbant moins de 48 kW, quand le moteur est au régime nominal (voisin du régime pour lequel il fournit sa puissance maximale), et 1 000 tr/min pour les machines demandant davantage de puissance.

Le diamètre et le nombre des cannelures sont normalisés et dépendent des puissances transmises (cf. tableau).

La prise de force avant (frontale), quand elle existe, est du type 2.

La prise de force est dite proportionnelle à l'avancement quand elle tourne à une vitesse de rotation dépendant de la combinaison de vitesses enclenchée dans la boîte de vitesses. Cette liaison, faite en sortie de la boîte de vitesses, n'existe pas sur tous les tracteurs ; elle est utile pour l'entraînement des remorques à essieux moteurs, par ex.

Aubineau

prjevalski

Race de chevaux dits « sauvages », découverts par l'officier russe Prjevalski lors d'une exploration en Asie en 1879, qui vivaient primitivement dans les vastes étendues de l'Asie centrale.
SYN. : przewalskii.