Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

tournesol (suite)

La consommation apparente de tourteaux au sein de l'Union européenne est d'environ 4,6 millions de t, pour une consommation totale en tourteaux de l'ordre de 40 millions.

Surfaces cultivées et production.

La culture du tournesol occupe dans le monde une superficie comprise entre 20 et 22 millions d'ha. La production s'élève à environ 25 millions de t, soit un rendement de l'ordre de 12 q/ha. La CEI, où la culture s'est développée de longue date, est le premier producteur mondial, avec une superficie proche de 8 millions d'ha et une récolte de 7 millions de t. Au second rang vient l'Argentine, avec une superficie qui oscille entre 3,5 et 4 millions d'hectares et une production comprise entre 6 et 7 millions de t.

Avec 2,5 millions d'ha, dont les deux tiers en Espagne et en France, l'Union européenne est le troisième producteur mondial. La production, très dépendante des conditions climatiques, varie entre 3 et 3,8 millions de t.

Avec une superficie de l'ordre de 800 000 ha et une production comprise entre 1,7 et 1,9 million de t, la France est le premier producteur communautaire, avec le rendement le plus élevé (2,2 t/ha). La culture du tournesol est surtout concentrée dans le sud-ouest et l'ouest du pays.

Roger-Estrade (A.)

tournis

Maladie parasitaire des ruminants (surtout du mouton, de l'agneau et du veau), due à la présence de Tenia coenurusdans les méninges.
SYN. : cœnurose.

L'apathie, la cécité et le défaut de la locomotion qui consiste à marcher en rond sont les principaux symptômes du tournis.

Bougler/Gallouin

tourteau

Coproduit de l'industrie de l'huilerie, obtenu après extraction de l'huile (trituration) des graines oléagineuses ou oléo-protéagineuses, et utilisé en alimentation animale pour leur richesse en protéines.

L'extraction de l'huile peut se faire par un procédé mécanique (tourteaux « expeller »), ou par voie chimique (tourteaux « déshuilés », contenant une fraction d'huile résiduelle plus faible).

Le tourteau de soja utilisé en France est essentiellement issu d'importation, en provenance du Brésil et des États-Unis. Les tourteaux de colza et tournesol sont pour une grande part d'origine métropolitaine.

La teneur en matières azotées des tourteaux dépend de l'origine botanique des graines et leur richesse en acides aminés indispensables des protéines varie selon leur origine.

Dans certains cas (tournesol, coton, colza ), la proportion parfois importante des enveloppes dans la graine pénalise le rendement de l'extraction de l'huile pour le triturateur et justifie une étape de séparation de ces enveloppes par rapport aux amandes, préalablement à l'extraction. Les tourteaux qui en résultent (tourteaux décortiqués, partiellement ou semi-décortiqués) sont appauvris en constituants pariétaux et plus riches en matières azotées, et par conséquent présentent une meilleure valeur nutritive, énergétique et azotée.

La présence dans certaines graines de facteurs anti-nutritionnels qui se retrouvent dans les tourteaux, nécessitent l'application de traitements thermiques. La contamination importante du tourteau d'arachide par des mycotoxines (aflatoxines) impose, compte tenu de la législation relative aux aflatoxines, un traitement particulier de détoxification de ce tourteau à l'ammoniac sous pression.

Par ailleurs, certains tourteaux (de carthame, d'œillette, de cameline, de ricin ou de karité, issus de l'extraction d'huiles valorisées soit dans l'industrie alimentaire soit dans la chimie ou la cosmétique) peuvent être plus ou moins toxiques pour les animaux.

Chapoutot

toxémie

Intoxication sanguine déterminée par l'accumulation dans le sang de poisons endogènes ou exogènes que les organes excréteurs (reins, foie, etc.) n'ont pas réussi à éliminer.

La toxémie de gestation est une affection grave qui touche les brebis et qui se traduit par une surcharge graisseuse du foie, par de l'hypoglycémie et par la présence de corps cétoniques dans l'urine et le sang.

Bougler/Gallouin

toxicité

Caractère de ce qui est toxique.

Toxicité des éléments minéraux pour les plantes.

Les éléments fertilisants majeurs sont rarement toxiques pour les plantes cultivées ; on peut cependant citer le cas de l'azote ammoniacal qui, apporté en très grande quantité, peut provoquer une toxicité sur de jeunes maïs en sol acide. Les oligoéléments peuvent en revanche être toxiques dans certaines conditions. Les apports excessifs sont rarement la cause de la toxicité, sauf dans le cas du bore. Ce sont plutôt certaines caractéristiques physico-chimiques du sol et l'utilisation de déchets urbains qui posent problème. Ainsi, l'aluminium peut être toxique pour les végétaux dans les sols acides (pH inférieur à 4,8) et pauvres en matière organique, lorsque la concentration d'aluminium échangeable dépasse 50 ppm ; l'excès d'aluminium gène l'absorption du calcium, du magnésium et, dans certains cas, du phosphore et de la potasse. Des concentrations excessives de cuivre ont également été à l'origine de problèmes sur la vigne et les vergers et sur des cultures mises en place sur des sols précédemment en vigne : l'utilisation de produits riches en cuivre pour lutter contre l'oïdium entraîne parfois des accumulations importantes dans le sol, générant des toxicités d'autant plus fortes que le sol est acide et pauvre en matière organique. De mauvaises conditions de circulation de l'eau peuvent aussi être en cause : c'est le cas par exemple pour le manganèse.

Pour remédier à ces toxicités, on corrige les conditions de milieu qui favorisent leur expression : drainage, chaulage et apports d'amendements organiques sont les solutions préconisées. Les molécules organiques forment avec les ions Mn2+ et Cu2+ des complexes organométalliques qui diminuent leur mobilité et, partant, leur toxicité.

Roger-Estrade

toxicologie

Science traitant des substances toxiques, de leurs effets sur l'organisme humain ou animal et de leur identification.

Brugère

toxine

Substance toxique élaborée par certains organismes vivants tels que les champignons vénéneux, certains insectes, les serpents à venin, les micro-organismes, etc.