Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fusariose (suite)

Les fusarioses sont des maladies redoutables, très préjudiciables et difficiles à combattre. Le champignon, présent dans le sol, peut pénétrer très tôt dans la plante et provoquer des fontes de semis. Si la plantule résiste, il envahit les vaisseaux et finit par provoquer la mort de la plante. Parfois, on ne remarque aucun symptôme particulier sur le feuillage, ou alors, on observe des jaunissements, puis des flétrissements sur des moitiés de feuilles, correspondant aux vaisseaux envahis. Chez les céréales, les symptômes sont visibles à la base des tiges ainsi que sur les épis. La lutte repose essentiellement sur des traitements fongicides et sur l'utilisation de variétés résistantes.

Raynal

futaie

Peuplement forestier issu de semis.

La futaie s'oppose au taillis dont les brins sont des rejets de souche. On distingue la futaie régulière (ou équienne) dont les arbres d'une même parcelle ont tous des âges voisins, et la futaie jardinée, où l'on trouve des arbres de dimensions et d'âges variés.

Le traitement en futaie régulière suppose que toutes les classes d'âge sont également représentées. On exploite chaque année la surface à régénérer et on pratique des éclaircies dans les autres parcelles. La forêt comprendra 3 groupes de parcelles : le groupe de régénération, dont les parcelles doivent avoir été régénérées pendant la durée de l'aménagement (20 ans en général), le groupe de préparation à la régénération et le groupe d'amélioration, comportant les jeunes peuplements à améliorer. Ces principes sont parfois difficiles à respecter à cause de l'irrégularité des semis naturels.

La futaie jardinée est en principe identique en tout point et l'on doit donc passer régulièrement partout pour couper les gros bois, et pour prélever un certain nombre de tiges plus jeunes afin de maintenir l'équilibre des différentes classes d'âge et de dimension. Ces peuplements irréguliers résistent mieux au vent, à la neige, aux attaques d'insecte ou aux maladies. Leurs fonctions protectrices vis-à-vis des avalanches, de l'érosion ou du dessèchement du sol sont meilleures car celui-ci n'est jamais découvert. Enfin, la production de gros bois est proportionnellement plus élevée qu'en futaie régulière. La gestion de forêts de petites tailles peut s'effectuer de cette façon. La futaie jardinée peut être traitée en coupant les arbres (les plus gros en général) au fur et mesure des besoins. Cette pratique ancienne existe encore aujourd'hui dans les petites parcelles appartenant à des exploitations agricoles. La forêt joue alors le rôle d'une sorte de caisse d'épargne, permettant de capitaliser une ressource pour l'utiliser plus tard. Mais, cette pratique, largement répandue, peut aussi conduire à une certaine détérioration de la forêt si on y prélève systématiquement les plus beaux arbres ainsi qu'à une sorte d'uniformisation qui la rapproche progressivement d'une futaie régulière. Plus de la moitié (52 %) de la forêt française est traitée en futaie.

Décourt