Larousse agricole 2002Éd. 2002
L

lumière (suite)

La photopériode influence également la physiologie et l'activité de nombreuses espèces animales (reproduction, croissance, production laitière, entrée en hivernage, etc.). Ainsi, augmenter artificiellement la lumière en hiver avance la saison sexuelle chez les équins ; de même, chez les volailles, la durée de la lumière joue un rôle déterminant dans l'activité des ovaires et la ponte.

Perrier

lupin

Légumineuse à feuilles composées digitées et à fleurs disposées en grappes terminales, herbacée ou en petit arbrisseau, dont les espèces méditerranéennes sont fourragères et les espèces nord-américaines cultivées pour leurs épis de fleurs ornementales et parfumées (genre Lutinus, famille des papilionacées).

Le système radiculaire des lupins est important et présente de nombreuses nodosités. Pour se développer, le lupin a besoin de l'association avec Rhizobium lupini, bactérie très sensible au calcium, absente dans les sols de pH alcalin et présente dans les sols de pH inférieur à 6,5. Les lupins sont donc des plantes calcifuges.

Lupins fourragers.

Les lupins renferment un alcaloïde dangereux (lupunine), qui donne un goût amer au fourrage et aux graines ; il existe cependant certaines variétés douces sans alcaloïde, qui peuvent être cultivées pour leurs graines, riches en protéines (de 34 à 50 %) et utilisables pour l'alimentation animale. En 1999, 5 600 ha étaient cultivés en France, essentiellement en Pays de la Loire (50 % des surfaces environ). En 1998, la production française était de 9 300 t. Par ailleurs, le lupin jaune (Lupinus luteus), le lupin blanc (L. albus) et le lupin bleu (L. angustifolius) sont employés comme engrais vert.

Lupins ornementaux.

De nombreuses espèces et variétés de lupins sont cultivées pour leurs fleurs. Les lupins annuels (Lupinus cruckshanksii aux grosses fleurs bleues, L. hartwegii aux fleurs blanches, bleu ciel ou rose tendre, etc.) sont semés en avril-mai, en pleine terre, en paquets de trois graines, dans une terre franche, légèrement acide. Ils fleurissent de juin à octobre, selon les espèces, et sont très appréciés pour l'ornementation des corbeilles et comme fleurs coupées.Les lupins vivaces (comme L. polyphylus aux fleurs carmin, lavande, roses, bleues ou blanches et L. arboreus, qui forme un véritable arbuste lignifié à sa base, aux fleurs jaune-soufre moirées de bleu) supportent mal les transplantations. Semés en mai-juin ou en octobre, ils germent après l'hiver et fleurissent de juin à octobre, selon les espèces. Ils peuvent se multiplier également par éclats de touffes à l'automne et sont particulièrement appréciés dans les plates-bandes de plantes vivaces.

Roger-Estrade (A.)

lusitanien

Race portugaise de chevaux de l'ancienne Lusitanie, l'actuel Portugal.

Le lusitanien se caractérise par une robe généralement grise ou baie, une encolure forte et courte et une tête expressive et rectiligne. Sa réputation est grande dans le milieu de la tauromachie mais il fait aussi un excellent cheval de selle et surtout de dressage.

Baudouin

lutte

Dans l'espèce ovine, terme technique désignant l'accouplement.

En élevage ovin, on distingue différents modes de lutte. La lutte libre est la plus pratiquée par les éleveurs : les béliers sont lâchés dans le troupeau de brebis pendant un temps plus ou moins long et sans contrôle. La lutte en lot consiste à affecter un bélier à un groupe de brebis (de 25 à plus de 60 selon l'ardeur du mâle) pendant toute la période de lutte ; cette technique permet le contrôle de la paternité des agneaux. La lutte en main s'effectue sous le contrôle de l'éleveur, qui met en présence une femelle en chaleur avec un bélier déterminé et qui sépare les animaux après l'accouplement ; on l'emploie pour des accouplements raisonnés, notamment des meilleurs mâles avec les meilleures brebis de la race.

Quel que soit le mode de lutte, les éleveurs peuvent pratiquer une lutte de rattrapage. En effet, à la fin de la période de lutte principale, au retrait des béliers du troupeau, un certain nombre de brebis n'ont pas été saillies ; si on remet des béliers 2 mois après cette période, ils pourront alors saillir les brebis qui sont encore en chaleur. Cette pratique permet d'améliorer la productivité des troupeaux.

Roux

lutte biologique

Ensemble des méthodes de lutte contre les prédateurs ou les parasites des cultures utilisant leurs ennemis naturels (virus, bactéries, insectes, acariens, champignons...) ou des pièges.

Le principe de la lutte biologique, qui consiste à tirer parti et à favoriser des antagonismes entre espèces tels qu'on peut les observer dans la nature, est séduisant dans une perspective de réduction de l'emploi de produits chimiques en agriculture, mais sa mise en œuvre présente de nombreuses difficultés. Actuellement, la lutte biologique est peu répandue, pour des raisons à la fois économiques et techniques : on ne connaît qu'un petit nombre d'espèces utiles, dont la production en nombre pour l'utilisation en agriculture est très onéreuse ; de plus, leur action est plus ou moins spécifique et la technique de dissémination, très dépendante des conditions de milieu ; enfin, dans certains cas, on assiste à des phénomènes de résistance de l'espèce parasite à l'agent pathogène introduit. Cependant, le développement des méthodes de culture biologiques devrait voir ces techniques se répandre et se perfectionner.

Les exemples les plus fréquents de lutte biologique sont l'utilisation de bactéries, de champignons et d'insectes. La bactérie la plus utilisée est Bacillus thuringiensis, qui, lorsqu'elle sporule, émet une toxine provoquant chez certaines larves de lépidoptères l'arrêt de l'alimentation. Les champignons de la famille des entomophtorales parasitent des mouches, des chenilles ou des coléoptères ; toutefois, leur action est irrégulière et ne se produit que lorsque les populations d'ennemis des cultures atteignent des niveaux intolérables. Les insectes et les acariens forment le groupe actuellement le plus utilisé. Ils agissent soit comme parasites, soit comme prédateurs. Les parasites déposent le plus souvent leurs œufs dans le corps de leur hôte (ichneumonidés). Les prédateurs chassent pour se nourrir ; le plus connu est la coccinelle qui s'attaque aux pucerons, mais d'autres insectes sont également très actifs (chrysopes contre les pucerons, hémérobes contre les cochenilles).