Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

méristème (suite)

Les méristèmes caulinaires.

En forme de petit dôme, ils constituent le cœur des bourgeons des tiges. Ils sont responsables de l'édification des parties aériennes de la plante. Les divisions sont le plus actives sur le pourtour du méristème ; les cellules qui y sont produites vont s'organiser et se différencier en tissus primaires de la tige (épiderme, parenchyme, tissus conducteurs des sèves, moelle) et, en certains endroits de la périphérie, en ébauches de feuilles. À l'aisselle de ces dernières, on trouve des cellules restées méristématiques, qui forment le bourgeon axillaire de la nouvelle feuille (qui pourra lui aussi se développer en tige). L'édification de ces nouveaux tissus repousse vers le haut le méristème qui les a élaborés, et qui continue son fonctionnement. En définitive, les méristèmes de tous les bourgeons dérivent de celui de la gemmule de l'embryon (sauf les bourgeons adventifs qui se développent sur des tissus déjà différenciés), et leurs cellules ont conservé leur caractère embryonnaire.

Sous l'influence de signaux encore mal identifiés, certains méristèmes caulinaires changent leur fonctionnement et se transforment en méristèmes floraux. Ils vont donner les diverses pièces florales, en terminant par les carpelles, ce qui marque la fin de leur activité.

Les méristèmes racinaires.

Ils produisent les appareils radiculaires. Le méristème racinaire est situé à la pointe de la racine, juste sous la coiffe qui le protège et qu'il élabore lui-même. Les autres cellules qu'il produit se différencient pour former les autres tissus de la racine ; leur allongement est à l'origine de la croissance de la racine. En revanche, et contrairement au cas des tiges, les nouvelles racines secondaires avec leur méristème apical apparaissent toujours par un processus de dédifférenciation des tissus internes des racines existantes.

Les méristèmes secondaires.

Ils sont responsables de la croissance en épaisseur des tiges et des racines des dicotylédones et des gymnospermes. À l'intérieur des tiges et racines âgées, le méristème secondaire, ou assise génératrice, forme une couche de cellules aplaties et allongées selon l'axe de l'organe (cette couche forme un cylindre apparaissant comme un anneau sur une coupe transversale). Les cellules de cette assise se divisent tangentiellement, de façon répétée, en produisant de nouvelles cellules du côté intérieur et du côté extérieur. Plus précisément, on distingue 2 assises différentes : l'assise libéro-ligneuse, la plus interne, et l'assise subéro-phellodermique, la plus externe. L'assise libéro-ligneuse produit, du côté interne, le bois (les cellules produites se différencient en diverses cellules du bois), du côté externe, le liber (principalement formé d'éléments conducteurs de la sève élaborée). C'est le fonctionnement périodique annuel de l'assise libéro-ligneuse qui est à l'origine des anneaux visibles en coupe dans le tronc des arbres. Le liber, lui, non lignifié et beaucoup plus tendre, s'écrase et se déchire d'une année sur l'autre du fait de l'accroissement en diamètre de la tige.

L'assise subéro-phellodermique produit vers l'extérieur le liège (ou suber), et vers l'intérieur le phelloderme (cellules non lignifiées ni subérifiées). Chez la plupart des arbres, cette assise ne fonctionne qu'un temps limité ; elle est remplacée périodiquement par une nouvelle assise qui se forme dans les couches sous-jacentes. L'écorce de l'arbre est formée de ces couches superposées de liège et de phelloderme élaborées par les assises successives.

Culture de méristèmes in vitro.

C'est une technique de microbouturage utilisée notamment pour débarrasser des plantes multipliées de façon végétative de leurs infections virales. En effet, les virus ne pénètrent pas dans les cellules des méristèmes apicaux, alors que les méthodes classiques de multiplication végétative sont favorables à la transmission de virus à l'ensemble d'un clone. Pour ce faire, on cultive en tube des pointes de méristèmes caulinaires (environ 0,2-0,4 mm), qui vont se développer en formant de nouveaux tissus. Après plusieurs repiquages à l'abri de toute contamination, on obtient des plants sains. La technique est largement utilisée, avec succès, pour décontaminer des clones d'œillet, de pomme de terre, etc.

Henry

mésoclimat

Ensemble de conditions météorologiques moyennes caractérisant le climat régional.

Chaque station météorologique du réseau synoptique cherche à mesurer ces données mésoclimatiques. Le mésoclimat influence les topo- et microclimats.

Perrier

messicole

Se dit de toute plante annuelle poussant dans les champs de céréales.

Girard

métabolisme

Ensemble des réactions chimiques de transformation de matière et d'énergie, catalysées par des enzymes, qui s'accomplissent dans toutes les cellules d'un organisme vivant, animal ou végétal, et comprenant des réactions de synthèse (anabolisme) et des réactions de dégradation (catabolisme).

Le métabolisme de base est la dépense minimale d'énergie d'un organisme maintenu au repos, à jeun et en équilibre thermique avec le milieu extérieur.

Chaillou

méteil

Culture composée d'un mélange de blé et de seigle.

Le méteil permet d'obtenir dès la récolte, et sans opération ultérieure à la ferme, un aliment équilibré sur le plan nutritionnel. Autrefois très pratiqué, ce mode de culture ne l'est plus guère en France que dans certaines régions de demi-montagne.

Roger-Estrade

météorisation

Distension du rumen et de la paroi de l'abdomen, due à l'accumulation, dans la panse, de gaz produits par la fermentation des aliments.

La météorisation gazeuse peut être consécutive à l'ingestion d'eau ou d'aliments froids, à un ralentissement ou à un arrêt des contractions de la panse (péritonite, corps étrangers, inquiétude, frayeur, etc.), à une obstruction de l'œsophage par une pomme ou un fragment de betterave, etc.

La météorisation spumeuse est due à l'emprisonnement, au sein de la masse alimentaire, de gaz produits par la fermentation. Les jeunes pousses de végétaux à croissance rapide (luzerne, en particulier) sont riches en substances pectiques qui produisent une mousse permanente. Les gaz ainsi retenus ne peuvent pas s'éliminer par éructation lors de la rumination et s'accumulent alors dans la panse.