Larousse agricole 2002Éd. 2002
I

infertilité

En reproduction animale, incapacité temporaire, concernant tant le mâle que la femelle, de produire des gamètes féconds ou d'assurer la fécondation.

Chez la vache, par exemple, cela se traduit par un mauvais taux de réussite en première insémination ou par un nombre élevé d'inséminations pour obtenir une gestation.

Les causes en sont très nombreuses : infectieuses, alimentaires, hormonales...

Mialot

infestation

État d'un organisme envahi par un parasite.

Raynal

inflammation

Ensemble des phénomènes de défense de l'organisme contre une agression quelle qu'en soit la nature (bactérie, champignon, virus, corps étranger, traumatisme, etc.).

L'inflammation débute par une dilatation des vaisseaux, un accroissement de la perméabilité capillaire, une exsudation de plasma et un afflux de cellules phagocytaires, ce qui se traduit cliniquement par une rougeur, une douleur et une tuméfaction. À cette phase aiguë succède soit une période de réparation comportant la prolifération de cellules conjonctives, soit une phase plus longue, au cours de laquelle l'inflammation devenue chronique conduit à des lésions durables (cicatrices vicieuses, fibrose, etc.).

Brugère

inflorescence

Ensemble des fleurs portées par un même rameau principal et mode de groupement de ces fleurs.

L'inflorescence comporte un axe principal qui peut être la partie terminale d'une tige principale de la plante (inflorescence terminale) ou un rameau (inflorescence axillaire). Hormis le cas d'une inflorescence réduite à une seule fleur (inflorescence uniflore, par ex. chez l'œillet), l'axe principal de l'inflorescence porte soit plusieurs pédicelles (petits pédoncules), terminés chacun par une fleur (inflorescences dites simples), soit des axes secondaires qui se ramifient à divers degrés pour porter finalement les pédicelles floraux (inflorescences composées, dans lesquelles les rameaux portés par l'axe principal sont eux-mêmes des inflorescences). L'inflorescence comporte aussi généralement des bractées, feuilles plus ou moins modifiées placées à l'aisselle des pédoncules et/ou des pédicelles.

Types d'inflorescences.

On distingue 2 grands types d'inflorescences : définies et indéfinies. Dans les inflorescences définies, l'axe principal aussi bien que les axes qui en dérivent sont terminés chacun par une fleur (chacun des axes est un rameau à croissance définie). C'est la fleur terminale de l'axe principal qui fleurit la première (l'allongement de cet axe n'est alors plus possible), suivie ensuite par les fleurs des rameaux secondaires, tertiaires, etc. De nouvelles fleurs ne peuvent apparaître que par le développement de rameaux d'ordre plus élevé. Le type de l'inflorescence définie est la cyme.

Dans les inflorescences indéfinies, l'axe principal, terminé par un bourgeon, s'allonge indéfiniment en produisant latéralement des fleurs ou des axes secondaires ramifiés, qui apparaissent successivement de la base vers le sommet. Les premières fleurs à s'ouvrir sont celles apparues en premier à la base de l'axe principal, ou celles situées sur les rameaux apparus les premiers sur cet axe. La grappe, au sens botanique, est l'exemple typique de l'inflorescence indéfinie.

Inflorescences simples définies.

Le type en est la cyme. Dans les cymes multipares (dont chaque rameau en produit trois ou plus), si les pédoncules sont très courts, on tend vers une ombelle définie (primevère, ail). Dans une telle ombelle, la floraison commence au centre et les fleurs périphériques sont les dernières à s'épanouir. Si les fleurs sont dépourvues de pédoncule (sessiles), elles forment un groupe compact appelé glomérule, avec les fleurs les plus âgées au centre (betterave, par ex.).

Inflorescences simples indéfinies.

Le type en est la grappe, ou racème (groseillier, par ex.). Si les fleurs sont dépourvues de pédicelle, on parle d'épi (plantain). Si les pédicelles sont de longueur décroissante de la base vers le sommet, de sorte que les fleurs sont toutes dans un même plan ou à peu près, l'inflorescence est appelée corymbe (poirier). Si les entre-nœuds de l'axe principal sont contractés (comme chez le trèfle rampant), de sorte que tous les pédicelles émergent au même point, on a une ombelle vraie (ombelle indéfinie), où l'épanouissement des fleurs progresse de la périphérie vers le centre de l'ombelle. La réduction des pédicelles d'une telle ombelle (comme chez le panicaut) conduit vers un capitule. Dans les capitules, toutes les fleurs sont sessiles et insérées sur un réceptacle commun qui est l'extrémité élargie du pédoncule de l'inflorescence (disposition qui mime une fleur unique). Le tout est entouré d'un ensemble de bractées formant un involucre ; l'épanouissement des fleurs progresse de la périphérie vers le centre. C'est le cas des plantes de la famille des composées (tournesol, artichaut, pissenlit...), qui doit son nom à cette inflorescence.

Inflorescences composées.

Très souvent, les inflorescences sont plus complexes que les cas évoqués ci-dessus. L'axe principal de l'inflorescence se divise en axes secondaires plus ou moins ramifiés, de sorte qu'il porte lui-même des inflorescences. Il peut s'agir d'inflorescences du même type : par exemple épi d'épillets chez le blé et d'autres graminées, ombelles d'ombellules chez la plupart des plantes de la famille des ombellifères (cerfeuil, carotte). Très souvent se mêlent plusieurs types d'inflorescences : chez de nombreuses plantes de la famille des composées, les capitules sont disposés en grappe, en épi (chicorée), en corymbe... Le lierre produit des grappes d'ombelles.

Certaines inflorescences composées mêlent inflorescences définies et indéfinies. Ainsi, les inflorescences du marronnier et du lilas sont des grappes de cymes. La grappe de raisin est aussi une grappe de cymes. Les inflorescences de la betterave sont des épis de glomérules ; beaucoup de labiées ont des épis de cymes ; le laurier-tin produit des ombelles de cymes. Inversement, certaines composées (camomille) produisent des cymes de capitules.

Henry