Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

teigne (suite)

2. Phytopathologie. Petit papillon aux ailes étroites et aux couleurs ternes, dont les chenilles s'attaquent aux plantes cultivées (betterave, crucifères, figuier, lavande, olivier, rosier) ou aux denrées alimentaires (grains) [famille des tinéidés].

Raynal

teillage

Opération mécanique consistant à séparer les fibres textiles du reste de la tige de lin.

Le teillage, qui intervient après le rouissage, est effectué par des broyeurs à cylindres cannelés, suivis de tambours d'où sortent des poignées de filasse (ensemble de fibres de 70 à 80 cm environ).

Roger-Estrade

teinture

1. Liquide contenant une matière colorante en dissolution dont on imprègne un tissu ou les cheveux. 2. Action de teindre.

Les plantes tinctoriales ont joué historiquement un grand rôle pour les industries textiles. Depuis l'arrivée des colorants chimiques, leur utilisation est devenue très rare. On assiste cependant à un certain renouveau d'intérêt pour ces plantes soit pour l'artisanat, soit pour la coloration naturelle de produits alimentaires.

Roger-Estrade

télécommande

Transmission à distance d'un signal permettant de commander une machine ou un dispositif embarqué sur une machine ; équipement assurant cette transmission.
SYN. : remote control.

Grâce à un boîtier (la télécommande), l'utilisateur peut commander un certain nombre d'actionneurs (moteurs, vérins, électrovannes) afin de faire exécuter des tâches précises à la machine. Cela peut être lié à un souci de confort (limiter les déplacements en salle de traite), ou à un impératif de sécurité (commande d'un pont roulant ou d'une griffe à foin). La télécommande peut être filaire (reliée par un câble à la machine) ou sans fil ; dans ce cas, la transmission des informations se fait soit par ondes radio, soit par infrarouge.

Grenier

télédétection

Technique d'étude de la surface terrestre par analyse et traitement d'images provenant d'avions, de satellites, etc.

Les images (informations numérisées ) et les photographies (informations analogiques) sont saisies à partir de vecteurs différents (satellites ou avions), sur lesquels sont installés divers capteurs : caméras ou scanners qui captent le rayonnement électromagnétique dans diverses bandes correspondant à de multiples longueurs d'onde - de l'ultraviolet au visible, infrarouge, thermique et hyperfréquences (ondes radar).

L'intérêt majeur des images satellitales est d'offrir pour l'ensemble de la Terre une information diachronique et exhaustive dont la précision varie avec la résolution des capteurs (du kilomètre au mètre). Le traitement des ces images par diverses méthodes statistiques, prenant en compte la valeur de chaque pixel dans les diverses bandes mais aussi les valeurs des pixels voisins, est très utilisé pour interpréter la qualité des eaux, les types et la qualité des sols et les divers types de végétation (cultures, prairies, forêts, marais, zones humides, etc.). La télédétection permet d'interpréter des agropaysages, des pédopaysages, des hydropaysages. Il est possible de tenir à jour et de reconstruire une histoire de l'occupation du sol avec les données relevés depuis 1935 pour les photographies aériennes et depuis 1972 pour les images satellite.

Roger-Estrade

téléguidage

Guidage d'un engin à distance au cours de ses déplacements.

Le conducteur - ou un ordinateur - n'est pas installé au volant mais télécommande la machine depuis un autre endroit, pour des raisons de sécurité (tracteur en terrain très pentu) ou pour augmenter la productivité (prototypes de tracteurs sans conducteur). Le téléguidage est peu utilisé, mais le développement du système GPS devrait permettre quelques applications nouvelles de ce principe (en maraîchage notamment pour des opérations comme le repiquage, effectuées à très faible vitesse).

Grenier

température

Grandeur physique qui caractérise de façon objective la sensation subjective de chaud ou de froid.

La température se mesure en kelvins (K) ou en degrés Celsius (°C). Selon le bilan des énergies captées ou perdues par un corps, sa température va croître (gain d'énergie) ou diminuer (perte d'énergie). Les échanges de chaleur sensible avec l'air se font proportionnellement à l'écart de température entre l'air et la surface des corps.

La température est un facteur déterminant pour la croissance, le développement et les réactions biologiques des êtres vivants (végétaux et micro-organismes surtout, mais aussi animaux). On peut ainsi déterminer, pour tous les processus biologiques, une température seuil de démarrage, une température optimale et une température létale.

Végétaux.

Cette action se fait sentir tout au long de la croissance et des stades de développement de la plante. La germination des graines se caractérise par un zéro de germination (0 °C pour les espèces des zones tempérées comme le blé, mais 10 à 13 °C pour le riz). Après la germination ou le débourrement, la croissance s'accélère à partir du zéro de végétation (4 °C pour le blé, l'orge et le pois ; 6 °C pour la betterave ; 9 °C pour le maïs ; 14 °C pour le sorgho), devenant de plus en plus rapide avec l'élévation progressive de la température ambiante. Parfois, cependant, une dormance s'installe (plantes à bulbes, arbres, lianes et fruitiers), déterminée par divers facteurs biologiques et de milieu comme la température, la lumière et la sécheresse. La levée progressive de cette dormance dépend le plus souvent de la durée et de l'intensité des basses températures (par exemple 30 à 90 jours à moins de 6 °C sont nécessaires pour lever la dormance des bourgeons du frêne, du peuplier ou du pêcher).

L'induction florale est très souvent liée à l'action de la température, parfois aussi de la lumière ; pour de nombreuses espèces, une mise à fleur n'aura lieu que si des températures optimales sont atteintes (17 à 25 °C pour les tulipes, jacinthes, narcisses) et si les graines ou les bulbes ont subi pendant un certain temps un froid suffisamment intense. Ainsi, la vernalisation consiste en un traitement préalable par le froid (plusieurs semaines en dessous de 7 °C pour la betterave, mais la vernalisation s'applique aussi aux carottes, céleris, épinards, céréales d'hiver, choux fourragers) ; ce traitement est adapté à l'espèce afin de lever l'inhibition florale ou de hâter la floraison (radis, laitue, moutarde), et d'obtenir un développement correct des semis de printemps tardifs, même en l'absence de froid.