Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

amendement (suite)

Un amendement organique est constitué de composés carbonés fermentescibles ou ayant fermenté, contenant surtout des matières organiques d'origine végétale. Il relève, pour l'essentiel, de la norme NF U 44-051 « Amendements organiques » et de la norme NF U 44-071 « Amendements organiques avec engrais ».

Les amendements peuvent avoir des origines agricole, agro-alimentaire ou urbaine. Parmi les produits d'origine agricole, on peut retenir trois familles de produits : les résidus de récolte (par exemple, les pailles), les fumiers dont les caractéristiques varient suivant les proportions du mélange déjections animales/paille et en fonction des espèces animales (bovin, ovin, volaille...) et les composts confectionnés à partir de fumier.

Les produits agricoles valorisés par l'industrie agro-alimentaire peuvent constituer une source d'amendement organique : par exemple, les rafles de raisins (distillerie), les écarts de triage et les épluchures (conserveries de fruits et légumes), les co-produits (sons de moutarde)...

Aujourd'hui, les villes sont également susceptibles de fournir des amendements organiques. Ce sont les composts urbains : composts d'ordures ménagères ou de déchets verts, ainsi que les boues de stations d'épuration.

Certains de ces produits peuvent poser des problèmes dus à la présence de quantités excessives de métaux lourds, de germes pathogènes et de micropolluants organiques : leur utilisation est donc réglementée.

Amendements calcique et/ou magnésiens.

Ils sont utilisés pour diminuer l'acidité du sol, améliorer sa structure par floculation des argiles, faciliter son aération et son ressuyage, intensifier le développement de la vie microbienne et permettre un réchauffement plus rapide au printemps. Les amendements calciques et/ou magnésiens permettent également la fourniture d'éléments minéraux (calcium, magnésium) aux plantes.Au regard de la réglementation (norme NF U 44-001), les matières premières utilisables sont limitativement : les carbonates de calcium d'origine naturelle (classe 1) ; les carbonates de magnésium et/ou de calcium d'origine naturelle (classe 2) ; les chaux calciques et/ou magnésiennes (classe 3) ; les mélanges autorisés (classe 4) de produits des classes 1, 2, 3 ; les autres amendements (classe 5) constitués principalement de carbonates de calcium et d'eau (écumes de sucrerie et boues de décalcification des eaux de forage).

Parmi les produits de la classe 1 (produits calcaires crus), certains proviennent de formations géologiques particulières : craie du crétacé ou d'origine particulière : faluns (sables coquilliers terrestres), maerl (squelette calcaire d'algues marines), tangue (sable carbonaté de dépôts marins), trez (sable coquillier marin).

Les teneurs des amendements sont exprimées conventionnellement en équivalent CaO et/ou MgO, même si leur forme chimique est différente. Par exemple, un carbonate de calcium titrant 90 % de Ca CO3 ne contient pas de CaO. Pourtant, sa teneur sera exprimée ainsi : 50,4 % d'oxyde de calcium (CaO) combiné à l'état de carbonate.

L'efficacité d'un amendement calcique et/ou magnésium est déterminée par sa valeur neutralisante et sa rapidité d'action. La valeur neutralisante s'exprime par un nombre entier. Elle est cohérente avec les teneurs en CaO et MgO ; c'est en effet une mesure du potentiel de neutralisation à la suite d'une attaque par un acide fort. La déclaration de la valeur neutralisante est obligatoire.

La rapidité d'action est appréciée par la finesse de mouture et la solubilité carbonique. Ces deux paramètres sont déclarés obligatoirement pour les produits des classes 1 et 2. La solubilité carbonique est le résultat d'une mesure en laboratoire qui simule ce qui se passe au champ en mettant en contact l'amendement avec une solution saturée en gaz carbonique. La fraction dissoute est la solubilité carbonique : elle s'exprime par un nombre compris entre 0 et 100. La finesse de mouture est exprimée par la taille des mailles du tamis au travers desquelles passe au moins 80 % de l'amendement.

Plus un produit est fin, plus sa valeur neutralisante s'exprimera rapidement. Pour des carbonates de même origine géologique, la solubilité carbonique est directement liée à la finesse de mouture qui conditionne par ailleurs la régularité de l'épandage.

Thomas

ameneur

Fourche oscillante ou vis sans fin servant à acheminer le fourrage vers le canal de pressage d'une ramasseuse-presse.

Aubineau

amensalisme

Type d'association entre 2 êtres vivants dans laquelle le développement de l'un inhibe la croissance de l'autre.

Chaillou

ameublissement

Façon culturale visant à fractionner le sol pour faciliter certaines opérations.

L'ameublissement s'effectue avant le semis ou la plantation, pour aider à la germination et au développement des racines ; on le pratique au jardin avec un râteau de jardinier, et aux champs avec un cultivateur ou une herse. L'ameublissement facilite aussi la dissolution des sels contenus dans la fraction minérale du sol, ainsi que la décomposition et la minéralisation de la matière organique.

Mazoyer

amidon

Principal glucide de réserve des végétaux supérieurs.

L'amidon est présent dans les grains de céréales (30 à 80 % de la matière sèche), les graines de légumineuses (25 à 50 %) et les tubercules (60 à 90 %). Sous l'action d'enzymes, les amylases, il est fragmenté en sucres utilisés pour assurer la croissance de la plante ou lors de la digestion des aliments amylacés.

L'amidon comprend deux types de polymères d'unités glucose. L'enchaînement de ces unités est linéaire dans l'amylose et plus ramifié dans l'amylopectine. La proportion d'amylose, souvent comprise entre 20 et 30 %, peut présenter de grandes variations (par exemple 1 % dans le maïs cireux, 28 % dans le maïs normal et 60 % dans le maïs riche en amylose). À l'état natif, amylose et amylopectine sont disposées dans des granules (grains d'amidon) dont la taille (1 à 100 microns) et la forme (sphérique, lenticulaire, polyédrique) sont spécifiques de l'origine botanique. L'amidon est insoluble dans l'eau froide. Dans l'eau chaude, les grains se désorganisent et se solubilisent (empois d'amidon). Par abaissement de la température, les molécules d'amylose et d'amylopectine se réorganisent. Ces phénomènes sont à la base des propriétés épaississante, gélifiante et stabilisante de l'amidon utilisées par les industries alimentaires et cosmétiques.