Larousse agricole 2002Éd. 2002
B

bornage

Opération consistant à délimiter deux terrains contigus et à matérialiser la ligne de séparation par des bornes, des fossés ou des clôtures.

Le bornage ne peut-être revendiqué que par le propriétaire d'un droit réel sur l'un des terrains. L'opération est bilatérale et concerne également les propriétaires des terrains contigus.

Le bornage peut être amiable, confié à un expert, constaté par un procès-verbal signé des propriétaires et de l'expert. En cas de conflit, le propriétaire demandeur peut saisir le tribunal d'instance du lieu, qui, après instruction, ordonne l'opération, la fait constater par greffier, signer par les parties, ou, à défaut, lui donne effet en l'homologuant.

Le bornage se fait à frais communs et à parts égales.

Mazoyer

borréliose

Maladie infectieuse due à Borrelia burdorferi, bactérie transmise par les tiques, touchant les animaux et l'homme (érythème migrans).
SYN. : maladie de Lyme.

Un traitement précoce (pénicilline, tétracyclines) permet d'éviter les complications articulaires, cardiaques, rénales ou nerveuses. Une vaccination est possible dans certains pays (États-Unis).

Brugère-Picoux

bostryche

Insecte coléoptère dont les larves creusent des galeries dans le bois des résineux et peuvent se révéler très nuisibles à la sylviculture (genre Bostrychus, famille des bostrychidés).

Les bostryches s'attaquent plus particulièrement aux arbres nouvellement abattus ou qui dépérissent (attirant des substances attractives pour ces coléoptères). Ils creusent dans l'écorce une petite cavité, dite « chambre nuptiale », où a lieu leur accouplement ; de cette chambre partent d'autres galeries, dans lesquelles la femelle pond ses œufs.

Les larves elles-mêmes continuent, pour leur propre compte, le travail de perforation au fur et à mesure de leur croissance en se rapprochant de la surface, jusqu'à la petite loge où elles se métamorphosent en adultes. Elles creusent des galeries qui vont s'élargissant et dont la disposition par rapport à la chambre nuptiale et aux fibres du bois est caractéristique des différentes espèces de bostryches.

Parmi les bostryches les plus communs, on peut citer le bostryche typographe, qui s'attaque surtout à l'épicéa, et les bostryches chalcographe et sténographe, dont les larves s'attaquent aux autres résineux.

Les bostryches transportent avec eux des spores de champignons pathogènes. Les arbres atteints doivent être abattus, l'écorce et la cime brûlées. Il faut rapidement déceler la présence de ces insectes (cime des arbres dépouillée par endroits, entrées de galeries le long du tronc) et éliminer les arbres qui dépérissent et qui sont mal formés.

STREBLER/RAYNAL

botrytis

1. Maladie cryptogamique appelée communément pourriture grise ou moisissure grise, ou encore maladie de la toile lorsqu'elle se développe sur les jeunes semis. 2. Champignon responsable de cette maladie (genre Botrytis).

Le botrytis est fréquent sur un grand nombre de plantes : vigne, fraisier, framboisier, arbres fruitiers à pépins et à noyau, laitue, tomate, aubergine, lin, tournesol... Il est dû en général à Botrytis cinerea, dont les dégâts, certaines années, sont très importants sur les raisins, les fraises et les laitues, mais d'autres espèces existent, caractéristiques de certains groupes de plantes, comme B. allii et B. squamosa, sur les Allium (ail, oignon...), ou B. fabae, sur la fève.

Développement.

B. cinerea vit en saprophyte sur des débris végétaux ou en parasite sur les plantes. En général, le filament germinatif, issu de la spore, est incapable de pénétrer dans les tissus végétaux ; il lui faut une porte d'entrée naturelle ou accidentelle (blessures). Lorsque le champignon a pénétré, il détruit les tissus vivants par des processus enzymatiques. La chaleur humide permet une germination rapide des conidies et favorise la pénétration du mycélium dans les tissus. C'est au cours des automnes pluvieux que l'on trouve le plus de conidies dans la nature. L'atmosphère confinée et saturée en eau des serres ou des abris est un excellent milieu pour le développement de B. cinerea.

Dégâts occasionnés.

B. cinerea, attaquant pratiquement tous les organes végétaux, occasionne des altérations très diverses. Sur les fruits et les jeunes organes végétatifs, il provoque des pourritures molles ou sèches ; sur les rameaux plus âgés, des plaies chancreuses et des craquelures d'écorce ; sur les jeunes semis, des flétrissements, puis des pourritures qui entraînent leur mort (maladie de la toile). Les parties atteintes se couvrent rapidement d'un duvet grisâtre.

Pourriture grise de la vigne.

Cette maladie est, dans certaines régions (Bourgogne), une des principales causes de baisse de rendement ou d'altération de la qualité de la récolte. Elle atteint les grappes et tous les organes herbacés de la vigne, principalement en début et en fin de végétation. Les blessures causées aux grains par l'oïdium et les tordeuses de la grappe favorisent l'installation du botrytis.

Lorsque les raisins changent de couleur (véraison), les grappes deviennent plus sensibles à la maladie ; les attaques se localisent sur le pédoncule et entraînent la chute de tout ou partie de la grappe. Le champignon envahit également les baies, où il provoque une pourriture molle. Dans certains vignobles et au cours de certaines années, la lutte chimique est pratiquement indispensable ; néanmoins, une protection efficace des vignes contre les attaques de tordeuses de la grappe limite le développement du botrytis.

Traitements.

Les moyens de lutte contre le botrytis comprennent l'élimination des organes atteints, et surtout l'utilisation de fongicides. De nombreux fongicides anti-botrytis sont homologués. On doit prêter une attention particulière aux phénomènes de résistance acquise par diverses souches de champignon à certains de ces produits.

Raynal

botte

Assemblage de produits végétaux de même espèce, serrés et liés (botte de radis).

On utilise le mot balle pour la paille et le foin ramassés et pressés mécaniquement.

Bougler/Gallouin

bottelage

Confection d'une botte avec des légumes, des fleurs, du foin, de la paille, etc.

Roger-Estrade