Larousse agricole 2002Éd. 2002
N

nuisible (suite)

Le droit de destruction est reconnu aux propriétaires ou fermiers qui peuvent, par écrit, en déléguer l'exercice. Les moyens de destruction sont divers : toxique (seul le chloralose est admis pour les corvidés), déterrage (renard, blaireau), bourse et furet (lapin), piégeage (réglementation propre), voire destruction à tir (dans ce cas, obligation de disposer du permis de chasser validé). La commercialisation des animaux détruits n'est, en pratique, pas autorisé. Le lâcher des animaux classés nuisibles est soumis à autorisation préfectorale individuelle.

Pinet

nullipare

Se dit d'une femelle qui n'a pas encore eu de petits.

Bougler/Gallouin

nutriment

Élément simple résultant de la digestion des aliments et absorbés par la muqueuse digestive.

Chez les animaux monogastriques, les principaux nutriments absorbés sont le glucose (digestion des glucides), les acides aminés (digestion des protéines), les acides gras et des mono-glycérides (digestion des lipides), les minéraux et les vitamines. Sur le plan qualitatif, le profil des nutriments absorbés principalement au niveau de l'intestin grêle est sensiblement voisin de celui de l'aliment du fait d'une digestion essentiellement enzymatique dans cette portion du tube digestif.

Chez les animaux ruminants, du fait de la présence de nombreux micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires) dans le rumen, la digestion est essentiellement microbienne. La dégradation et la fermentation partielles des glucides produisent des acides gras volatils (AGV) qui sont absorbés par la muqueuse du rumen. De même, la dégradation et la fermentation partielles des protéines conduisent à la production d'ammoniaque utilisée pour la synthèse de protéines microbiennes ou absorbée au niveau ruminal. Les protéines alimentaires non dégradées et les protéines microbiennes synthétisées dans le rumen-réseau sont digérées et absorbées sous forme d'acides aminés dans l'intestin grêle.

L'ensemble des nutriments organiques absorbés dans le tube digestif des animaux sert à la couverture des besoins nutritionnels des organismes, dans les diverses voies métaboliques. Les nutriments sont soit oxydés pour fournir l'énergie nécessaire au processus de synthèse (anabolisme) ou de dégradation (catabolisme) des éléments constitutifs des organismes, soit utilisés comme monomères lors de la synthèse de polymères.

Schmidely

nutrition

Ensemble des exigences alimentaires et des processus d'assimilation et d'utilisation des aliments chez un être vivant.

Les êtres vivants ont la faculté d'assimiler les aliments qui proviennent du milieu extérieur, c'est-à-dire de les transformer en aliments utilisables par leur organisme, soit en effectuant la synthèse de leurs composés organiques à partir du dioxyde de carbone, ou CO2 (végétaux chlorophylliens réalisant la photosynthèse ou bactéries pratiquant la chimiosynthèse : organismes « autotrophes »), soit en prélevant les composés organiques dans le milieu extérieur avant de les utiliser pour effectuer leurs propres synthèses (champignons et animaux « hétérotrophes »).

Nutrition végétale.

À partir de CO2, d'eau et d'éléments minéraux, les plantes (sauf les champignons) synthétisent les produits carbonés nécessaires à leur croissance et à leur développement. Deux processus fondamentaux interviennent dans leur nutrition : la photosynthèse, où l'énergie lumineuse est nécessaire et se faisant de préférence au niveau des feuilles, et l'absorption d'eau et d'éléments minéraux par les racines, le sol fournissant la quasi-totalité des substances minérales. La composition chimique du sol a une très grande influence sur la nutrition et provoque de ce fait une sélection des végétaux selon leur exigence ou leur tolérance vis-à-vis des différents minéraux. Les végétaux prélèvent l'essentiel de leurs besoins en éléments minéraux durant la période de croissance végétative. L'objectif de la fertilisation (ou de l'irrigation) est donc de compléter l'offre du sol, compte tenu des niveaux de rendements que l'on cherche à atteindre. Lorsqu'il manque dans le sol un élément nécessaire au développement du végétal, la déficience de cet élément agit comme un facteur limitant et détermine le rendement de la récolte.

Nutrition animale.

Les organismes animaux doivent recevoir par l'alimentation les éléments nécessaires à leurs activités de synthèse. La nutrition animale regroupe les processus de la digestion, étape de transformation dans le tube digestif des aliments en nutriments, permettant leur absorption par la paroi du tube digestif, et ceux du métabolisme, correspondant à l'utilisation des nutriments par les cellules des tissus de l'organisme animal. L'ensemble de ces processus est contrôlé et régulé par le système nerveux et le système hormonal.

Chapoutot

nycthémère

Durée de 24 h consécutives (espace de temps comportant une nuit et un jour).

Le rythme nycthéméral concerne de nombreuses fonctions et de nombreux paramètres physiologiques des êtres vivants.

Perrier/Chaillou

nyctipériodique

Se dit d'un végétal qui exige des jours courts (mais dont l'illumination doit toutefois être supérieure à 8 heures) pour pouvoir fleurir, par opposition à héméro-périodique.

Perrier/Chaillou

nymphe

Forme prise par les larves d'insectes après la dernière mue.
autre nom : chrysalide (papillons).

Immobile chez les insectes à métamorphose complète, la nymphe est active au contraire chez les insectes à métamorphose incomplète.

Mazoyer

œdème

Infiltration séreuse du tissu conjonctif, liée à une inflammation, à une difficulté de circulation sanguine, à un état de dénutrition, à une réaction allergique.

Bougler/Gallouin

œillet

Plante herbacée à feuilles étroites et à fleurs parfumées, cultivée pour la décoration des jardins et des rocailles, et surtout pour la production de fleurs coupées (genre Dianthus, famille des caryophyllacées).
Œillet d'Inde : plante ornementale à fleurs jaunes, oranges ou brunes groupées en capitules, à odeur forte.

L'œillet est une plante annuelle, bisannuelle ou vivace. Il a des feuilles linéaires étroites opposées. Ses fleurs, simples ou doubles, possèdent cinq sépales formant un calice tubulaire. Les espèces les plus cultivées, qui ont donné de nombreux hybrides, sont :
l'œillet de poète (Dianthus barbatus), plante vivace souvent cultivée comme plante bisannuelle, parfois comme plante annuelle, et dont les fleurs, simples ou doubles, apparaissent en juin-juillet et sont souvent marquées de zones concentriques différemment colorées ;
l'œillet mignardise (D. plumarius), plante vivace de 30 cm de haut, fleurissant en mai-juin ;
l'œillet de Chine (D. chinensis), haut de 25 cm, cultivé comme plante bisannuelle ;
l'œillet des fleuristes (D. caryophyllus), comprenant deux groupes : les œillets non remontants et les œillets remontants (ce groupe rassemble les variétés les plus importantes pour la production de fleurs coupées : œillet de Nice, œillet américain (O'Sin), œillet méditerranéen et œillets miniatures - multiflores).