Larousse agricole 2002Éd. 2002
R

raisin (suite)

Production et consommation de raisins de table.

Trois variétés représentent plus de 75 % de la production : Chasselas et Muscat de Hambourg (35 000 t chacun), ainsi qu'Alphonse-La vallée (25 000 t). Les principales régions de production françaises sont le Vaucluse, la vallée de la Garonne (Moissac), le Gard, les Bouches-du-Rhône et la vallée de l'Hérault.

La consommation de raisins frais dans le monde est en augmentation constante d'une année à l'autre. Les grands pays producteurs sont le Chili, l'Italie, la Turquie, l'Afrique du Sud, les États-Unis, l'Espagne, la Grèce et la France. Sur les 6 millions de tonnes produits actuellement dans le monde, environ 10 millions sont consommés hors des pays de production. Les principaux pays exportateurs sont l'Italie, le Chili, l'Afrique du Sud, les États-Unis, l'Espagne et l'Australie. La France produit actuellement près de 120 000 t de raisins de table et en importe près de 160 000 t. La consommation française moyenne est de 3,8 kg par habitant et par an.

La production mondiale de raisins secs est d'environ 7 millions de quintaux. Plus de la moitié de cette production est destinée à l'exportation. Les États-Unis, la Grèce et la Turquie en assurent les trois quarts. Les autres pays producteurs sont l'Iran, la Russie, la Syrie, Chypre, l'Espagne et l'Afrique du Sud. Les grands pays importateurs sont le Royaume-Uni, l'Allemagne fédérale et le Canada.

Mauget

ramasseur

Organe de machine agricole servant à ramasser divers produits (fourrages, pailles, racines, pierres).

Le ramasseur de foin est celui que les agriculteurs appellent souvent « pick-up ». Il comporte des dents souples ou rigides, montées sur des barres transversales, dont la rotation est commandée par des disques latéraux. Les dents tournent entre des guides en tôle, leur pointe effleurant le sol, et soulèvent l'andain de fourrage, puis s'effacent en rentant à l'intérieur de la machine.

Aubineau

ramasseuse

Machine agricole servant à ramasser divers produits.

La ramasseuse-chargeuse en vrac ramasse les andains de fourrage réalisés par les faucheuses ou les râteaux-faneurs grâce à un ramasseur (pick-up), puis conduit ce fourrage vers un transporteur se déversant dans une remorque.

La ramasseuse-élévatrice de balles prenait une à une les petites balles déposées par les ramasseuses-presses et les montait par un élévateur vertical dans une remorque grillagée. La généralisation du conditionnement en grosses balles cylindriques a fait disparaître ces machines.

La ramasseuse-presse à petites balles parallélépipédiques ramassait les andains par un ramasseur et conduisait le produit vers une chambre de compression dans laquelle un piston oscillant (presse dite à basse densité : 80 à 100 kg/m3) ou rectiligne (presse à moyenne densité : 120 à 175 kg/m3, ou à haute densité : 175 à 250 kg/m3) le comprimait pour former des bottes de section rectangulaire (de 15 à 50 kg en foin et de 10 à 35 kg en paille) qui étaient finalement entourées de ficelle ou de fil de fer et liées par des becs noueurs animés de mouvements complexes. La manutention se faisait à la fourche (opération longue et pénible) ou impliquait l'emploi de ramasseuses-élévatrices peu commodes et coûteuses. Elle tend à disparaître au profit des presses à grosses balles.

La ramasseuse-presse à grosses balles cylindriques supplante peu à peu tous les autres systèmes (depuis 1975 en France) en raison de la commodité de manutention et de l'augmentation du rendement des chantiers de récolte. La machine comporte principalement un ramasseur à dents souples, qui soulève l'andain, et un convoyeur qui conduit le produit en vrac vers une chambre cylindrique dans laquelle la compression se fait par enroulement. La chambre est en deux parties articulées : quand la balle constituée à été entourée d'une ficelle ou d'un filet, la partie arrière bascule comme une porte. Les balles mesurent 0,90 à 1,80 m de largeur et 1 à 1,80 m de diamètre. Le poids par mètre cube varie de 150 à 200 kg. Les balles de foin pèsent jusqu'à 600 kg (400 kg en paille). La manutention est mécanisée par des chargeurs frontaux munis de pointes ou de griffes. La chambre de compression est dite à volume constant quand elle comprend des rouleaux (ou des courroies) placés en périphérie ; elle est dite à volume variable quand le système de courroies d'enroulement est disposé de façon à ménager un volume qui augmente au fur et à mesure de l'introduction du fourrage. Cette dernière disposition donne généralement des balles un peu plus denses, en particulier au milieu du cylindre.

Quand la botte est enroulée au diamètre voulu, le liage s'effectue, automatiquement ou par commande manuelle, grâce à une ficelle en sisal ou en matière synthétique entourant le cylindre de 10 à 20 tours plus ou moins rapprochés et se maintenant par simple contact sur le produit (sans nœud aux extrémités). Un filet maillé en matière plastique (polypropylène), s'enroulant sur 1,5 à 2,5 tours et tranché automatiquement au bon moment, remplace parfois avantageusement la ficelle, mais coûte nettement plus cher.

Le liage et l'éjection des balles se font en général à l'arrêt, le conducteur étant prévenu de la fin du processus de pressage par un indicateur sonore ou visuel. Il existe cependant quelques presses à balles cylindriques (dites « non-stop »), munies d'une chambre d'attente complémentaire, qui permettent d'éjecter les balles sans arrêt de l'alimentation en fourrage.

Les ramasseuses-presses à grosses balles parallélépipédiques réalisent des bottes de poids et de densités semblables aux précédentes, mais de section rectangulaire, considérées parfois comme plus maniables et surtout plus faciles à stocker que les cylindres. Le système de compression à piston rectiligne ressemble à celui des anciennes ramasseuses-presses à moyenne densité, mais les pistons et les dispositifs d'amenée sont beaucoup plus puissants et plus largement dimensionnés ; la compression proprement dite est souvent précédée d'une précompression du produit. Les bottes sont liées par des ficelles nouées par des lieurs automatiques.