Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fécondation (suite)

Selon l'origine du pollen fécondant, on parle de fécondation croisée, ou allofécondation, ou de fécondation directe, ou autofécondation.

Chez les animaux.

Chez les mammifères, la fécondation a lieu le plus souvent dans l'ampoule de l'oviducte. On peut distinguer plusieurs étapes :
apposition de la tête du spermatozoïde tangentiellement sur la zone pellucide de l'ovocyte, reconnaissance par des protéines spécifiques, libération des enzymes de l'acrosome du spermatozoïde, traversée de la zone pellucide, fusion des membranes cytoplasmiques de l'ovocyte et du spermatozoïde et introduction du noyau dans l'ovocyte ;
exocytose des granules corticaux situés en périphérie de l'ovocyte, ce qui empêche la pénétration d'autres spermatozoïdes, ou polyspermie ;
formation des pronoyaux mâle et femelle : le noyau mâle gonfle, se dirige vers le centre de l'ovocyte et donne le pronoyau mâle ; le noyau femelle complète la 2e division méïotique et se transforme en pronoyau femelle ;
accolement des deux pronoyaux.

Chavatte/Palmer

fécondation in vitro

Fécondation réalisée en dehors de l'organisme en milieu artificiel (dans des éprouvettes, par exemple).

En zootechnie et particulièrement en élevage bovin, la fécondation in vitro se pratique à partir d'ovocytes recueillis soit dans des ovaires prélevés à l'abattoir, soit par ponction vaginale contrôlée par échographie sur un animal vivant. Les ovocytes sont mis en culture pendant 24 h (étape de maturation), puis mis en présence de spermatozoïdes dans un milieu spécifique. Les embryons obtenus sont cultivés puis transférés dans des femelles receveuses.

Chavatte/Palmer

fécondité

Aptitude d'un être vivant à se reproduire.

Chez les animaux domestiques, le taux de fécondité (Tf) représente le bilan de la fertilité et de la prolificité des femelles ; il est égal au produit de la fertilité par la prolificité : Tf = 100 x nombre de jeunes nés (morts ou vivants) / nombre de femelles mises à la reproduction (et présentes au moment des mises bas).

Chavatte/Palmer

fécule

Substance, composée essentiellement d'amidon, extraite d'organes végétaux souterrains (tubercules de pommes de terre, racines de manioc...).

Outre ses emplois culinaires, la fécule est utilisée dans l'industrie alimentaire pour ses qualités de liant.

Bermond

feed-lot

Station d'engraissement en plein air, regroupant de nombreux bovins à l'engraissement.

L'appellation feed-lot est caractéristique des méthodes américaines de production de viande : après une période d'élevage conduite dans des conditions extensives, les animaux, regroupés dans des parcs en lots de 100 à 150 têtes, sont engraissés pendant 4 ou 5 mois avec une ration principalement à base d'aliments concentrés.

Bougler/Gallouin

fenaison

Principe de conservation des fourrages par séchage au soleil ou par ventilation en grange.

Ce terme désigne également la période pendant laquelle s'effectue le fanage des fourrages et, par extension, l'ensemble des travaux aboutissant à la récolte du foin.

Chapoutot/Schmidely

fendeuse

Machine servant à fendre les bûches.

La fente est réalisée par un fer de hache ou par une vis à forte conicité.

Aubineau

fenil

Emplacement ou local où l'on emmagasine le foin pour le préserver des intempéries.

Un fenil doit être aéré pour prévenir l'échauffement et la fermentation de la masse de foin stockée.

Aubineau

fenouil

Plante à feuilles très finement divisées, au pétiole dont on consomme notamment la base charnue comme légume et aux graines utilisées comme aromate (espèce Foeniculum vulgare, famille des ombellifères).

Le fenouil est une espèce spontanée vivace subméditerranéenne et subatlantique, déjà utilisée par les Grecs et les Romains comme plante médicinale, notamment pour les propriétés galactogènes de ses graines. En France, son introduction en culture remonte à la Renaissance. Cultivée en annuelle ou en pseudobisannuelle (à cheval sur 2 années), la plante forme une rosette de feuilles au limbe finement découpé. Les gaines enveloppantes des feuilles sont imbriquées les unes dans les autres sur une tige réduite à un plateau et sont épaissies (tubérisées). La saveur anisée provient d'une substance appelée anéthole. On cultive, en France, le fenouil commun, ou fenouil amer (Foeniculum vulgare) vivace, dont on extrait des racines une huile essentielle riche en anéthole entrant notamment dans la fabrication de boissons apéritives, le fenouil doux (F. vulgare var. dulcevar), annuel, dont les fruits sont utilisés en herboristerie pour faciliter la digestion, et le fenouil de Florence (F. v. var. azoricum), utilisé en légume pour ses gaines foliaires renflées formant un bulbe.

Les cultivars sont classés selon leur rapidité à tubériser et leur résistance à la floraison en jours longs. On en distingue 2 groupes : les variétés adaptées à une production d'été (`Hâtif de Genève', `Perfection', `Mantoue race Solar', `Domino', `Précoce d'Italie race Sambo', `Selma', `Zéfa fino'...) et celles qui sont adaptées à la production d'automne et d'hiver (`Géant mammouth', `Waedenswill', `Zéfa tardo', `Latina', `Carmo', `Névo', `Cristal').

Culture.

Le fenouil réclame des sols profonds, souples (sablo-argileux), à bonne capacité de rétention en eau, bien frais en été, se réchauffant rapidement et bien drainants. Un semis de printemps entraîne systématiquement la floraison, ce qui n'est pas observé avec un semis tardif d'été. La température optimale pour la germination et la croissance de la plante est de 18-20 °C. Le fenouil est sensible au gel (dès - 1 °C), ce qui implique une récolte avant les froids hivernaux en zone septentrionale, mais permet un échelonnement des récoltes en zone méridionale, à condition d'assurer un buttage des plantes.

L'implantation de la culture de fenouil se fait soit par semis en place pour un peuplement optimal de 9 à 12 plantes/m2 avec un écartement entre les rangs de 45-55 cm (1,2 kg de semences/ha), soit par semis en motte 5 x 5 ou 6 x 6 à 20 °C, suivi d'une plantation à l'identique au terme d'un élevage de 20 jours à la température de nuit de 10 °C. Pour les cultures méridionales d'hiver, un buttage des plantes contribue au blanchiment des bulbes et à une meilleure résistance au froid.