Larousse agricole 2002Éd. 2002
R

rayonnement micro-ondes

Gamme des rayonnements électromagnétiques de longueurs d'onde supérieures à 100 mm.

Ces ondes, émises en très petites quantités par les surfaces selon leurs caractéristiques d'émissivité et leurs températures, sont captées pour analyser les propriétés des surfaces ; c'est une télédétection dite passive. En télédétection active, leur émission dans diverses longueurs d'onde (du millimètre au mètre) à partir de systèmes aéroportés ou satellitaires permet une analyse du signal rétrodiffusé par les surfaces ; on peut en déduire différentes caractéristiques, comme la rugosité de la surface, le contenu en eau du sol et de la végétation, etc. Ces ondes font parties de la panoplie des moyens spatiaux d'observation de la terre et plus particulièrement de la biosphère.

Perrier

rayonnement ultraviolet

Gamme de rayonnements compris entre le violet et les rayons ´ (0,4 à 0,1 mm).
abrév. : UV.

L'ozone de l'atmosphère absorbant les UV, seule la gamme 0,28 à 0,4 mm du rayonnement solaire est présente en faible quantité au niveau du sol. Ces rayonnements sont absorbés par les cellules et provoquent des modifications importantes (pigmentation, multiplication, cancer, etc.), voire une destruction totale pour les UV courts (stérilisation).

Perrier

recépage

Action de couper un arbre près de terre afin d'obtenir de nouvelles pousses.
autre ortho. : recepage.

Dorion

récepteur de fruits

Dispositif recevant et regroupant les fruits séparés de leur support par secouage.

Les récepteurs ont des formes très variables adaptées au mode de conduite des arbres ou des arbustes : parapluie renversé se déroulant autour du tronc des arbres de plein vent, tapis étroits montés sur des chariots se déplaçant le long d'une haie fruitière, tapis au sol que l'on roule en fin de récolte.

Le matériau du récepteur doit être adapté à la fragilité du fruit : toile, caoutchouc, filet, métal.

De Fournas

récessivité

État d'un caractère héréditaire (dit récessif) qui ne se manifeste que si l'individu est homozygote pour le gène correspondant.

Bannerot

récolte

Ensemble des opérations ayant pour but de recueillir et d'enlever du champ ou de la serre les produits d'une culture.

La récolte porte un nom particulier pour certains produits : moisson pour les céréales, les oléagineux et les protéagineux, vendange pour le raisin destiné à la vinification, fenaison pour certains fourrages récoltés par voie sèche. Pour les autres produits on parle, suivant les cas, d'arrachage (betteraves, pommes de terre, légumes enterrés, etc.) ou de cueillette (fruits, légumes).

Mécanisation des récoltes.

Dans les pays développés, toutes les récoltes de grande culture sont mécanisées céréales, oléagineux, graines diverses, racines et tubercules), de même que les vendanges, à l'exception de certains grands crus et les récoltes de certaines cultures légumières pour la conserverie (haricots verts mange-tout, petits pois, etc.). La récolte se fait parfois en plusieurs temps (arrachage, nettoyage, alignement, chargement, débardage pour les racines), mais on tend à réaliser toutes les opérations en un seul passage, grâce une machine combinée et automotrice. À l'inverse, dans de nombreux pays pauvres, les récoltes sont manuelles, à l'aide d'outils traditionnels.

Seuls les produits les plus fragiles sont difficilement récoltables à la machine (pommes, pêches ou poires pour la consommation de table) ; dans ce cas, les ouvriers effectuant la cueillette sont souvent rapprochés des fruits à cueillir par des passerelles ou des nacelles. Cependant, la manutention finale est presque toujours mécanisée (sacs, caisses, palettes, etc.). Il existe aussi, à titre expérimental en France, des robots cueilleurs remplaçant totalement les ouvriers pour les pommes ou les agrumes. Mais tous les problèmes de qualité, de vitesse et de coût de travail ne sont pas encore résolus à l'heure actuelle. De même, certains légumes fragiles ou à maturité échelonnée, ne sont pas récoltés couramment de façon mécanique, même si l'on a conçu quelques prototypes de robots de récolte (asperges blanches). Par contre, dès que les fruits ou les légumes sont peu fragiles (noix, noisettes, olives, etc.) ou destinés à des transformations agroalimentaires (confitures, marmelades, compotes), la récolte est mécanique, surtout quand la maturité est groupée. Elle est alors réalisée par peignage et battage des rameaux pour les fruits rouges, par vibration ou secouage des branches ou des troncs pour les arbres fruitiers. Les produits tombent à terre ou dans des réceptacles et sont ensuite ramassés et chargés mécaniquement dans des remorques.

Aubineau/Re

récolteuse

Nom générique de diverses machines mobiles de récolte.

La récolteuse-épanouilleuse de maïs (ou corn-picker), portée, semi-portée ou automotrice, cueille les épis de maïs, enlève les spathes et conduit les épis épanouillés vers une trémie ou une remorque. L'organe de cueillette (bec cueilleur) est formé de tôles profilées entre lesquelles s'insère la tige de maïs. Des rouleaux cylindriques nervurés et obliques, surmontés de chaînes munies de doigts, tirent les tiges vers le bas et arrachent les épis. Ces épis seront ensuite repris et stockés dans une cage à claire-voie (crib) pour être ultérieurement battus. Cette méthode de récolte du maïs en plusieurs temps disparaît au profit de la récolte en grains.

La récolteuse-égreneuse (corn-sheller spécialisé ou moissonneuse-batteuse adaptée au maïs), toujours automotrice, cueille les épis grâce à des becs semblables aux précédents, souvent complétés par des plaques séparatrices. Le convoyeur amène ces épis au batteur modifié, longitudinal pour les corn-shellers et les moissonneuses-batteuses axiales, transversal pour les moissonneuses-batteuses « conventionnelles ». Les grains et les débris divers suivent le circuit habituel des moissonneuses-batteuses.

La récolteuse-hacheuse-chargeuse, ou ensileuse mobile, traînée ou automotrice, coupe ou ramasse le fourrage vert (graminées, légumineuses ou maïs) ou préfané (graminées et légumineuses), hache ce fourrage en brins de dimensions variables, et souffle le produit haché dans une trémie ou dans une remorque suiveuse. Ce produit sera ensuite tassé, stocké à l'abri de l'air pour se transformer en ensilage par fermentation lactique dominante.