Larousse agricole 2002Éd. 2002
I

insecticide (suite)

Les organochlorés (DDT, Lindane), plus rémanents que les organophosphorés et présentant des risques de toxicité pour l'environnement, sont pour la plupart interdits.

Les carbamates, dérivés de l'acide carbamique (aldicarbe, carbaryl, fénoxycarbe, métamsodium, pyrimicarbe, thiofanox...), ont donné des insecticides, mais aussi des herbicides et des fongicides.

On trouve aussi des insecticides neurotoxiques (ainsi que des acaricides) dans plusieurs autres familles chimiques : pyréthrinoïdes (alphaméthrine, bifenthrine, bioresméthrine, cyperméthrine, deltaméthrine, perméthrine...), carbinols (dicofol), sulfones et sulfonates (propargite), chloronicotiniles (imidaclopride), formamidines (amitraze), phénylpyrazoles (fipronil), etc.

- Insecticides de synthèse perturbateurs de mue : ils perturbent les processus de mue en empêchant la synthèse de la chitine (protéine qui forme l'enveloppe rigide des insectes), ou en mimant l'action de l'hormone de mue (ecdysone). Ce sont, entre autres, les diflubenzuron, tébufénozide et pyriproxyfène.

- Insecticides biologiques : il comprennent des substances insecticides produites par des bactéries (Bacillus thuringiensis et B. sphaericus), inoffensives pour les animaux à sang chaud et la faune utile (dont les abeilles) ; des préparations de virus d'insectes (contre le carpocapse des pommes et des poires, par exemple) ; et des phéromones, utilisées notamment en vergers et en vigne, qui perturbent chez les mâles la recherche des femelles (confusion sexuelle).

Raynal

inséminateur, inséminatrice

Technicien qualifié chargé de pratiquer l'insémination artificielle.

Chavatte/Palmer

insémination

Dépôt du sperme dans les voies génitales femelles.

L'insémination peut être naturelle (monte naturelle) ou artificielle.

Chavatte/Palmer

insémination artificielle

Acte qui consiste à déposer une dose de semence, préalablement prélevée et conditionnée, dans les voies génitales femelles à l'aide d'instruments adaptés.

L'insémination artificielle est largement pratiquée en élevage car elle permet l'utilisation intensive des meilleurs géniteurs mâles.

Le sperme est collecté à l'aide d'un vagin artificiel, à température et pression interne adaptées. Le mâle éjacule dans ce vagin artificiel après être « monté » sur une femelle boute-en-train ou sur un mannequin (taureau, bélier, bouc, étalon, lapin...), suite à une stimulation manuelle du pénis (verrat) ou un massage manuel de la région abdominale (oiseaux). Chez beaucoup d'espèces, l'éjaculation peut aussi être obtenue par stimulation électrique de la région lombaire ou pelvienne (électroéjaculation).

La semence récoltée est diluée dans un milieu spécifique qui assurera sa conservation, et sa qualité est évaluée (nombre, morphologie et mobilité des spermatozoïdes). Elle peut être utilisée ainsi (sperme frais) ou traitée avec des cryoprotecteurs et congelée dans des paillettes à - 196 °C (stockage dans l'azote liquide) jusqu'à son utilisation.

La mise en place des doses de semence, ou insémination, est assurée par des inséminateurs (ruminants, équidés) ou par les éleveurs (porcs). On introduit d'abord une sonde, ou pipette d'insémination, dans le vagin de la femelle avec l'aide ou non d'un spéculum puis, selon les espèces, on procède à une insémination intravaginale, intracervicale (dans le col) ou directement dans l'utérus après avoir passé le col. Chez les petits ruminants, la petite taille de l'animal et les replis au niveau du col ne permettent pas l'insémination intra-utérine par les voies naturelles, et la chirurgie ou l'endoscopie sont nécessaires. Le nombre de spermatozoïdes utilisés dépend du mode d'insémination et du mode de conservation de la semence.

L'insémination artificielle est une technique bien maîtrisée pour les mammifères domestiques, et d'un coût modeste : en incluant la génétique, de l'ordre de 20 à 50 e par insémination pour les bovins, de 100 à 2 000 e pour les chevaux, d'environ 10 e pour les ovins et bien moins pour les lapins.

On utilise cette technique en routine et à grande échelle pour les bovins laitiers (environ 90 % des vaches sont inséminées), pour les ovins laitiers (race lacaune) et pour les porcs ; concernant les chevaux, plus de 30 % des juments sont inséminées artificiellement en France, avec des variations selon les races et les règles édictées par les stud-books (interdiction totale pour les pur-sang, semence fraîche seule autorisée pour les trotteurs). À une moindre échelle, on a recours à cette méthode pour les bovins allaitants (5 à 40 % selon les races et le système d'élevage), pour les ovins laitiers autres que lacaunes, avec de grandes variations selon les races et le système d'élevage, pour les ovins allaitants (environ 5 % des brebis), pour les caprins et pour les lapins.

Les résultats de l'insémination artificielle des femelles domestiques sont exprimés en pourcentage de non-retour (non-retour en chaleurs), en fertilité par cycle ou par campagne d'insémination après diagnostic de gestation, ou en fertilité apparente (taux de mise bas).

Chavatte/Palmer

insolation

Exposition d'une surface (sol, plante ou animal) à la lumière solaire ou artificielle et à son énergie.

En météorologie, la durée d'insolation, mesurée par héliographe, est, en un lieu donné, le nombre d'heures pendant lesquelles le soleil a brillé. La fraction d'insolation est le rapport de la durée d'insolation à la durée maximale, ou durée du jour ; ce terme est très utilisé pour estimer l'énergie solaire et l'ennuagement.

Perrier

interculture

Période comprise entre la récolte d'une culture et le semis de la culture suivante.

L'interculture peut être mise à profit pour réaliser différents travaux (travail du sol, épandage et enfouissement d'amendements organiques ou minéraux, etc.). Certaines de ces pratiques sont raisonnées, de façon à éviter des phénomènes indésirables pendant la période d'interculture (lixiviation d'ions nitrates vers les nappes phréatiques, ruissellement générateur d'érosion...) ; ainsi en est-il particulièrement de l'implantation de cultures intermédiaires.

Doré

interstérilité

Impossibilité, pour deux ou plusieurs individus de se reproduire sexuellement entre eux, bien que produisant des gamètes normaux.