Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

chargement (suite)

On doit adapter le chargement, compris sous climat tempéré entre 0,8 et 2,5 unités de gros bétail (UGB) à l'hectare, à la productivité de la surface fourragère tout en tenant compte des besoins individuels des animaux. Un chargement trop élevé peut nuire à la production des animaux et, surtout, provoquer la dégradation de la prairie.

Bougler

chargeur hydraulique

Matériel de manutention actionné par des vérins hydrauliques.

Le chargeur frontal est monté à l'avant d'un tracteur. Il comporte principalement deux bras mobiles contreventés et articulés sur un axe solidaire du châssis, actionnés par des vérins hydrauliques, généralement à simple effet, qui peuvent lever une charge de 500 à 600 kg à 3 ou 4 m du sol. Un contrepoids, placé à l'arrière, limite le basculement du tracteur lorsqu'on soulève la charge. À l'extrémité des bras, on peut installer divers équipements : godet pour la terre, fourche à fumier, pince-balles, etc. Ces équipements sont souvent inclinables par rapport aux bras grâce à de petits vérins hydrauliques double effet.

Un chargeur, monté à l'arrière du tracteur, est plus rarement utilisé en raison de sa moindre visibilité.

Le chargeur automoteur est un matériel spécialisé, comparable aux chargeurs industriels. Il comporte souvent des flèches mobiles, généralement télescopiques, permettant de soulever des charges plus importantes et à des hauteurs plus grandes (7 à 8 m) que les chargeurs frontaux. Il existe aussi des chargeurs dits « lève-palettes » munis de fourches, très utilisés en horticulture.

Aubineau

chariot

Engin, automoteur ou non, utilisé pour le déplacement et parfois le levage des charges, des matériaux, sur de faibles distances.

On appelle parfois « chariots de manutention » ou « chariots élévateurs » les chargeurs hydrauliques automoteurs qui lèvent et déplacent des charges.

Aubineau

charmaie

Peuplement de charmes.

Décourt

charme

Arbre de taille moyenne, abondant dans l'est de la France, souvent en mélange avec le hêtre ou le chêne (genre Carpinus, famille des corylacées).
Un lieu planté de charmes est appelé charmaie.

Le charme commun, Carpinus betulus, traité en taillis, donne un excellent bois de feu. Son bois lourd et blanc, résistant, l'a fait utiliser comme manches d'outils, bois de mine, etc.... On l'emploie aujourd'hui pour la fabrication de pâte à papier et de panneaux de particules.

Décourt

charmois

Race ovine à viande résultant de croisements réalisés au milieu du XIXe siècle par un éleveur du nom de Malingié dans sa ferme de « La Charmoise », dans le Loir-et-Cher, entre des brebis locales et des béliers anglais romney marschs (Kent).

Le charmois, d'un format moyen (brebis de 55 kg, béliers de 90 kg), se caractérise par sa toison blanche à mèches courtes, ses grandes qualités de rusticité (vie en plein air), une remarquable aptitude à l'utilisation de l'herbe et d'excellentes aptitudes bouchères (très bonne conformation et finesse de l'os). Les agnelages (prolificité : 1,16) ont lieu au printemps ; les troupeaux (mères et agneaux) restent sur les prairies même pendant les sécheresses d'été, les agneaux étant finis à l'automne pour donner alors des carcasses de 16 à 17 kg à conformation exceptionnelle.

Le charmois a été exporté en vue du croisement dans plusieurs pays de l'Union européenne. En France, les 20 000 brebis de la race sont principalement localisées dans le Centre-Ouest.

Bougler

charolaise

Race bovine à viande d'origine française, aujourd'hui répandue à travers le monde.

Originaire de Saône-et-Loire, la charolaise a été implantée au XIXe siècle dans le Nivernais, l'Allier, le Cher et la Vendée, avant de s'étendre à partir des années 1950 sur l'ensemble du territoire. Autrefois utilisée pour la traction, la race s'est spécialisée dans la production de viande à partir de 1920 ; les animaux, de grand format (poids adulte : 700 à 900 kg pour les femelles, 1 000 à 1 400 kg pour les mâles), se caractérisent par leur rusticité, leur très forte vitesse de croissance, leurs faibles dépôts de gras, leur efficacité alimentaire et leur remarquable conformation. Les mères s'adaptent bien à des conditions de milieu variées ; elles présentent un taux élevé de naissances gémellaires (7 % de jumeaux) et leur production laitière assure, sans complémentation, une forte croissance aux veaux (1 100 g/jour). Les vêlages ont en général lieu en hiver ; les veaux passent ainsi toute la saison d'herbe dans les prés avec leurs mères avant d'être sevrés au début de l'automne suivant ; ceux qui ne sont pas conservés pour la reproduction sont engraissés en vue de la production de viande ; ils seront abattus entre 18 et 36 mois selon leur type de production (taurillon, bœuf ou génisse de viande).

La charolaise, première race à viande française (2 050 000 vaches), est aussi une des races allaitantes les plus répandues à travers le monde : elle est utilisée, sur tous les continents, tant en race pure qu'en croisement sur races laitières ou rustiques, et elle a même servi à la création de races hybrides (par exemple, au Texas et en Louisiane, le charbray, avec le zébu brahman).

Bougler

charollaise

Race ovine à viande, résultant de l'amélioration au XIXe siècle d'une population ovine du Morvan par des reproducteurs anglais dishleys.

Le mouton charollais, à toison blanche et courte laissant à découvert la tête et le bas des membres, lesquels sont rose-gris avec parfois de petits points noirs, est un animal de grand format (brebis de 75 à 95 kg, béliers de 120 à 150 kg), à forte croissance et remarquable conformation bouchère. Les mères sont rustiques et ont d'excellentes qualités d'élevage : prolificité de 185 % et bonne valeur laitière. Les agneaux, nés en fin d'hiver, sont élevés exclusivement par leur mère et finis à l'herbe vers 5 mois ; ils donnent des carcasses très bien conformées et à état d'engraissement optimal.

La race est exploitée tant en lignées pures (380 000 brebis, principalement localisées en Bourgogne et dans le Centre-Ouest) qu'en croisement terminal sur brebis laitières ou rustiques : les béliers charollais occupent sur ce créneau la 1re place en France. À l'étranger, le mouton charollais est présent dans 25 pays sur quatre continents.

Bougler