Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

complémentation (suite)

Par ailleurs, la complémentation peut porter plus spécialement sur un ou plusieurs principes nutritifs lorsqu'elle a pour objet de combler une carence de la ration (complémentation énergétique, azotée, minérale ou vitaminique...).

Dans le cas de rations carencées en énergie, la complémentation énergétique peut prendre la forme de céréales, par exemple. La complémentation azotée s'effectue différemment selon les espèces : pour les ruminants, elle peut être réalisée directement à l'aide de protéines ou bien par des formes azotées simples (urée, ammoniac...) propres à induire la synthèse de protéines par la flore microbienne du rumen ; chez les monogastriques, elle ne peut se faire que par des protéines de bonne valeur biologique (graines oléo-protéagineuses, tourteaux...) susceptibles de fournir les acides aminés indispensables manquants mais nécessaires à la couverture des besoins azotés de l'animal. La complémentation minérale et vitaminique des rations, toujours indispensable, est assurée par l'intermédiaire d'aliments minéraux et vitaminiques, mélanges de matières premières minérales et de vitamines conçus spécialement pour couvrir les déficits du régime en minéraux majeurs, en oligoéléments et en vitamines (compléments minéraux vitaminisés, ou CMV, distribués en mélange à la ration de base des ruminants par exemple, et prémélanges, ou prémix, incorporés dans les aliments concentrés composés). La complémentation en sel peut se faire chez les ruminants sous forme de blocs à lécher distribués en libre-service aux animaux au pâturage ou en stabulation.

D'autres complémentations peuvent être envisagées, telles qu'un apport d'aliment de lest destiné à assurer un encombrement suffisant du tube digestif (foin ou paille distribués aux ruminants dans le cas de rations manquant de fibrosité) ou l'addition de substances destinées à prévenir les maladies ou à améliorer l'efficacité de la ration.

Chapoutot/Schmidely

complexe adsorbant

Ensemble des constituants du sol susceptibles d'adsorber des espèces chimiques.

Le complexe adsorbant est constitué par les argiles minéralogiques (kaolinites, montmorillonites, illites...), les oxydes et hydroxydes métalliques de fer, d'aluminium et de manganèse, et les substances humiques.

Calvet

complexe argilo-humique

Partie du complexe adsorbant constituée par des associations entre les argiles et les substances humiques.

Ces associations argilo-humiques sont principalement dues à des liaisons ioniques avec des cations Ca2+ et des liaisons de coordination avec des cations Fe2+, Fe3+ et Al3+.

Calvet

comportement alimentaire

Ensemble des actes par lesquels un animal est conduit à ingérer des substances propres à satisfaire ses besoins organiques et à refuser des substances non alimentaires ou toxiques.

Ces actes apportent les réponses aux questions : - « Que mange l'animal, en quelles quantités, comment ingère-t-il (broute, lappe, boit), à quelles périodes de la journée, etc.? - ».

Les aliments ingérés par l'animal dépendent de son espèce, des besoins spécifiques de chacun de ses organes (tissu osseux, muscles, mamelle, etc.) et de leur état physiologique (croissance, gestation, lactation). Ces besoins sont normalement couverts par les apports alimentaires que chaque animal trouve dans son environnement.

Les comportements alimentaires sont différents selon les animaux, en fonction de leur adaptation au fil de l'évolution à des niches écologiques préeises. les régimes alimentaires permettent ainsi de classer les espèces domestique en groupe :
les carnassicrs et les carnivores, qui ne mangent respectivement que, ou principalement, de la viande;
les herbivores monogastriques (cheval, lapin, oie), qui ne consomment que des végétaux;
les herbivores polygastriques, ou ruminants, qui ne consomment que des végétaux mais pratiquent en plus le comportement de rumination;
les granivores, qui ne consomment que des graines et des fruits (faisan).

La faim et l'appétit sont les deux motivations qui conduisent un animal à manger : la faim, qui résulte d'un déficit momentané de l'organisme, peut aussi être déclenchée par des signaux externes en provenance des aliments; c'est un comportement inné. De son côté, l'appétit, ou les appétits, correspondent au désir (construit) de l'animal en état de faim de manger un aliment ou des aliments particuliers.

La satiété est l'état de non-faim qui est introduit par un ou des rassasiements partiels : l'animal peut en effet composer son repas avec un seul aliment ou avec plusieurs aliments différents. La satiété est une motivation à l'arrêt de l'ingestion. La quantité d'aliment ingérée, qui dépend de la palatabilité (ou appétibilité, ou ingestibilité) de ce dernier, traduit la réponse comportementale de l'animal pour un aliment qui a, pour lui, de bonnes qualités sensorielles. Le fait d'avoir un régime varié permet à l'animal de couvrir plus facilement ses besoins, à court (saisons) et long (risque de disparition de l'espèce végétale concernée) termes. Ces choix alimentaires sont orientés par la recherche d'un aliment de qualité sensorielle convenable. Les animaux ont ainsi, en situation de liberté, des préférences les conduisant à opérer des choix sélectifs : les refus dans les pâturages correspondent ainsi à des surfaces non broutées par les animaux séjournant sur la parcelle.

Le comportement alimentaire d'un animal conditionne l'importance de sa prise alimentaire et, pour les sujets à haut niveau de production, le niveau de performance possible, niveau que l'on peut toutefois améliorer par la distribution d'aliments complémentaires très palatables (le plus souvent des concentrés).

Bougler/Gallouin

composants électroniques

Constituants élémentaires assemblés selon un plan précis pour réaliser les circuits et appareils électroniques.

Ces composants de base sont classés en deux catégories : les composants passifs, comme les résistances, les condensateurs ou les bobines d'auto-induction (selfs) ; les composants actifs, comme les tubes électroniques et les dispositifs à semi-conducteurs (transistors, circuits intégrés).

C'est dans le domaine des composants actifs que les progrès ont été les plus spectaculaires, avec en particulier le développement des microprocesseurs. Cette évolution s'est accompagnée d'une segmentation des circuits électroniques en circuits de commande (à base de microprocesseurs) et circuits de puissance (à base de diodes, transistors, thyristors...). Les circuits de commande sont spécialisés dans le traitement des signaux issus des capteurs et des consoles utilisateurs (consignes de fonctionnement). À partir de ces signaux, ces circuits opèrent des calculs simples (comparaison, soustraction...) et/ou des calculs beaucoup plus complexes (dérivée, intégrale...). Le résultat de ces calculs est envoyé vers les circuits de puissance, qui, eux, pilotent les actionneurs soit directement, soit par l'intermédiaire de circuits d'interface (ou préactionneurs) comme les électrovannes.

Grenier