Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

amidon (suite)

Outre son rôle essentiel en alimentation, l'amidon est à la base d'un secteur industriel diversifié (amidonnerie, féculerie, glucoserie). Les propriétés et la valeur ajoutée de ce composé abondant peuvent en effet être améliorées lors de sa conversion physique, chimique ou enzymatique. L'amidon est principalement extrait de céréales (maïs surtout, blé, riz), de la pomme de terre (fécule) et du manioc (tapioca). Il est utilisé tel quel ou sous forme de produits dérivés : amidons modifiés chimiquement et produits issus de sa fragmentation (hydrolyse chimique ou enzymatique). L'hydrolyse enzymatique de l'amidon le fragmente partiellement (liquéfaction produisant des maltodextrines de 5 à 10 unités glucose) ou totalement (saccharification en sirop de glucose), selon les enzymes utilisés. Le sirop de glucose peut être converti grâce à un enzyme d'isomérisation en sirop d'isoglucose (fructose) au pouvoir sucrant plus élevé que celui du saccharose. Le glucose issu de l'hydrolyse de l'amidon peut être fermenté par des micro-organismes en éthanol.

La moitié environ de l'amidon produit est employée dans des applications non alimentaires (produits papetiers, cosmétiques, chimie fine, industries de fermentation...). L'incorporation d'amidon dans des matières plastiques à courte durée de vie est une stratégie émergente pour son intérêt écologique (biodégradabilité).

LAPIERRE

ammoniac anhydre

Gaz obtenu par synthèse à partir de l'azote extrait de l'air et de l'hydrogène provenant pour l'essentiel du gaz naturel, servant de produit de base pour la fabrication des engrais azotés simples et complexes.

Comprimé, l'ammoniac anhydre se présente à l'état liquide et peut alors être utilisé comme engrais (il dose 82 % d'azote sous forme ammoniacale). Il doit être introduit dans le sol, à une profondeur d'au moins 10 cm, à l'aide d'un épandeur à dents munies d'un système d'injection. À la pression ambiante, le liquide se gazéifie mais les molécules d'ammoniac sont fixées par le complexe adsorbant du sol.

Son emploi se justifie pour des apports azotés d'au moins 80 unités. L'ammoniac anhydre peut être utilisé avant le semis de cultures de printemps à grand écartement (maïs, betterave sucrière, pomme de terre...) ou plus rarement sur céréales ou prairies.

Son usage, relativement stable (45 000 t de produit par an), représente moins de 2 % de la consommation totale d'azote en France.

Thomas

ammonification

Ensemble des réactions biochimiques provoquant la transformation de l'azote des composés organiques (protéines, peptides, acides nucléiques, aminopolysaccharides) en ammoniac (NH3) par l'intermédiaire de la formation d'acides aminés, de bases puriques et pyrimidiques et de sucres aminés.
SYN. : ammonisation.

Plusieurs enzymes sont impliquées dans ces transformations. L'ammoniac ne persiste pas dans le sol : selon les conditions physico-chimiques et biochimiques du sol, il peut se volatiliser, être transformé en NH4+ (protonation), être absorbé par des organismes vivants (absorption) ou, enfin, participer à des réactions chimiques avec des composés phénoliques (fixation chimique).

Calvet

ammonitrate

Engrais dans lequel le nitrate d'ammonium, résultant de la neutralisation de l'acide nitrique par l'ammoniac, est additionné d'un support inerte (craie, dolomie...).

Les ammonitrates apportent l'azote, moitié sous forme nitrique, moitié sous forme ammoniacale.

On distingue :
les ammonitrates à moyen dosage contenant de 26 à 27,5 % d'azote (N).
les ammonitrates à haut dosage qui contiennent de 33 à 34,5 % d'azote (N).

Ces derniers sont les engrais azotés simples les plus utilisés en raison de leur bonne conservation, de leur souplesse d'emploi et de leur efficacité due à la présence des formes d'azote nitrique et ammoniacale.

Les ammonitrates utilisés seuls représentent 40 % de la consommation française en azote et 50 % de celle des engrais azotés simples. Ils peuvent éventuellement être complétés avec du magnésium et/ou du soufre. Les ammonitrates peuvent être commercialisés en sacs (50 ou 500 kg) ou en vrac recommandé à partir d'une consommation supérieure à 50 tonnes par an.

Thomas

ammonium

Cation azoté de formule NH4+.

Dans le sol, les cations ammonium peuvent être adsorbés par le complexe argilo-humique par échanges de cations ; quand l'adsorption a lieu sur des argiles de type smectites, vermiculites et illites, ils sont très fortement retenus au point que la rétention peut devenir irréversible quelque temps. Les cations ammonium ainsi fixés ne sont pas échangeables et donc ne sont pas biodisponibles. Les sols contenant des minéraux silicatés renfermant eux-mêmes du potassium contiennent tous de l'ammonium fixé. Les quantités d'ammonium fixé sont très variables, mais elles correspondent fréquemment à plusieurs centaines de kilogrammes d'azote à l'hectare.

Calvet

amouillante

Se dit d'une génisse sur le point de mettre bas.

Bougler/Gallouin

ampélographie

Science ayant pour objet l'étude botanique des vignes sauvages et cultivées.

Mazoyer

ampélologie

Science et technique de la viticulture.

Mazoyer

amylacé

Qui contient de l'amidon.

LAPIERRE

analyse du sol

Ensemble des opérations analytiques destinées à caractériser un sol.

L'analyse d'un sol comprend 3 étapes : l'échantillonnage, l'analyse proprement dite et l'interprétation.

L'échantillonnage du sol doit être réalisé de manière à représenter le mieux possible la parcelle à caractériser. Les échantillons individuels multilocalisés permettent d'apprécier les variations spatiales des caractéristiques du sol. Les échantillons moyens ne donnent qu'une information globale et approximative.

L'analyse proprement dite, réalisée en laboratoire, porte sur les caractéristiques physiques et chimiques ; l'analyse des caractéristiques biologiques (quantité et composition des micro-organismes du sol) n'est pas courante, elle est surtout réalisée dans des laboratoires de recherche. L'analyse physique concerne essentiellement la composition granulométrique.

On définit habituellement 5 classes granulométriques jusqu'à 2 mm : argile (particules inférieures à 2 mm), limon fin (de 2 à 20 mm), limon grossier (de 20 à 50 mm), sable fin (de 50 à 200 mm), sable grossier (de 200 à 2 000 mm). L'ensemble de ces particules dont la taille est inférieure à 2 000 mm, soit 2 mm, constitue ce que l'on dénomme la « terre fine ». Au-dessus de cette taille, les « éléments grossiers » se répartissent entre 5 classes (norme NF X 31-003) : graviers (de 2 mm à 2 cm), cailloux (de 2 à 7,5 cm), pierres (de 7,5 à 12 cm), grosses pierres (de 12 cm à 25 cm), blocs (plus de 25 cm). Pour décrire les éléments grossiers, on indique leur nature, leur abondance, leur forme (galets, plaquettes, arrondis, massifs, parallélépipèdes, polyèdres) et leur degré d'altération.