Larousse agricole 2002Éd. 2002
I

illuviation

Processus de transfert de matériau d'un horizon à un autre de la couverture pédologique, engendrant une accumulation, un enrichissement d'un horizon aux dépens d'autres horizons.

Les matériaux peuvent être des minéraux argileux (par exemple horizon BT), du fer (par exemple horizon BP), de l'aluminium (par exemple horizon BP), des sesquioxydes, des produits organiques, des carbonates (encroûtements, horizons K) et des sels solubles (par exemple horizons Y).

MCGirard

imago

Forme finale, adulte, sexuée et définitive de la métamorphose d'un insecte.

Mazoyer

immortelle

Plante annuelle buissonnante à fleurs persistantes, très utilisée pour la confection de bouquets de fleurs séchées (genres Helichrysum et Anaphalis, famille des composées).

Les fleurs des immortelles se cueillent avant leur épanouissement complet. Mises à sécher à l'ombre, suspendues la tête en bas, elles gardent leur couleur pendant tout l'hiver. Ces plantes se sèment au printemps en situation ensoleillée.

Dorion

immunité

1. Ensemble des mécanismes de défense d'un organisme vivant contre les agents étrangers. 2. État d'un organisme protégé par ces mécanismes.

La notion d'immunité est un concept très vaste, que l'on restreint souvent à la lutte contre les agents infectieux (bactéries, virus, parasites, etc.), mais qui comprend également la lutte contre toute substance étrangère à l'organisme.

L'immunité est spécifique : un individu est immun à un agent donné, appelé antigène, lorsqu'il est capable de réagir contre lui. Cet antigène peut entraîner, selon sa nature et sa voie d'introduction, 2 types de réponse immunitaire, parfois conjugués :
l'immunité humorale, qui fait appel à des anticorps circulants (immunoglobulines) synthétisés, puis libérés dans l'appareil circulatoire (ils peuvent être transmis passivement à un animal non immunisé par injection d'un sérum immun) ;
l'immunité cellulaire, qui fait appel à une variété de globules blancs, les lymphocytes, pouvant être sensibilisés par un antigène (ils sont alors dits « immuno-compétents »).

Qu'elle soit de nature humorale ou cellulaire, la réponse immunitaire se fait en 2 temps. Après un premier contact avec un antigène, l'organisme produit des anticorps spécifiques (réaction primaire). Ces anticorps provoqueront le rejet de l'antigène lors d'un contact ultérieur avec celui-ci (réaction secondaire).

L'immunité peut être transmise par la mère au fœtus par les échanges sanguins transplacentaires ou au nouveau-né après absorption du colostrum (immunité colostrale).

Elle est dite active lorsqu'elle est fabriquée par l'organisme après inoculation d'un vaccin, et passive lorsqu'elle est transmise à l'organisme par injection d'un sérum ou de lymphocytes immuns. L'immunité passive s'établit immédiatement, mais elle est de courte durée et ne permet qu'une protection temporaire de l'animal (10 jours). On fait parfois appel simultanément au vaccin et au sérum (sérovaccination) pour obtenir une immunité immédiate mais durable, ou encore pour éviter des accidents liés à la virulence d'un vaccin.

Indépendamment du phénomène de rappel, consécutif à des injections répétées d'antigènes, on peut accroître la production d'anticorps en associant entre eux certains vaccins ou en incorporant dans la préparation vaccinale des substances dites « adjuvantes » (saponine, alun, etc.).

L'atténuation de la réponse immunitaire est due à une action directe sur la population lymphocytaire. On peut réduire la réponse cellulaire par des injections de sérums antilymphocytaires (cas des greffes d'organes). La réponse humorale peut aussi être facilement limitée par l'administration de médicaments anti-inflammatoires, tels la cortisone et ses dérivés ou la phénylbutazone. L'emploi de ces substances dans les processus infectieux doit donc être limité.

Brugère

immunoglobuline

Globuline plasmatique douée de propriétés immunitaires.

Les immunoglobulines sont les supports matériels des anticorps.

Brugère

impatiens

Plante annuelle ou vivace cultivée pour sa floraison et sa fructification (genre Impatiens, famille des balsaminacées).
SYN. : impatiente.

Il existe des espèces d'impatiens annuelles (Impatiens glandulifera et Impatiens balsamina, ou balsamine) et des espèces vivaces non rustiques, que l'on cultive en serre ou dans les jardins. Les impatiens doivent plutôt être placés à mi-ombre et dans des situations fraîches. Les plantes de serre peuvent être cultivées en plein air pendant l'été. La multiplication des impatiens à massifs (Impatiens walleriana) s'effectue par semis. Les plantes de serre (impatiens de Nouvelle-Guinée) sont multipliées par bouturage.

Dorion

inappétence

Absence d'appétit se traduisant par une faible consommation alimentaire.

Gallouin

incendie

Feu de grande ampleur qui se propage en occasionnant des dégâts.

L'incendie qui ravage les forêts, prend la forme de feux de sol qui brûlent l'humus, ou de feux courants qui brûlent les sous-bois, lesquels peuvent devenir des feux de cimes et prendre des dimensions importantes sous l'effet du vent. Le feu éteint reste dangereux car les risques de reprise sont importants. L'ampleur des dégâts est variable : certains gros arbres survivent ; les feuillus sont moins vulnérables que les résineux et peuvent repousser après recépage.

Le massif des Landes a longtemps été le plus atteint, mais aujourd'hui il est mieux protégé grâce à un réseau de pare-feu régulièrement débroussaillés, de pistes permettant l'accès des pompiers, de tours de guet signalant toute fumée suspecte. Le sud-est de la France est aujourd'hui le plus atteint. Les causes en sont naturelles : région montagneuse, vents violents, abondance des résineux et des broussailles, mais aussi sociales. Outre la malveillance ou la négligence, les forêts du sud-est ne sont plus parcourues par les troupeaux ni fragmentées par les cultures. Cette déprise agricole et pastorale favorise le démarrage et l'extension des incendies, qui sont beaucoup plus rares dans les forêts d'Afrique du Nord, pourtant plus sèches mais plus exploitées. De gros efforts sont faits pour lutter contre ce fléau (tour de guet, surveillance aérienne, sapeurs pompiers, avions déversant de l'eau, obligation de débroussaillage). Malgré ces efforts, des grands incendies sont chaque année nombreux dans la région sud-est, mais 95 % d'entre eux parcourent moins de 5 ha.