Larousse agricole 2002Éd. 2002
C
C

cabestre

En Camargue, bœuf domestique servant de guide à un troupeau de bovins.

Bougler

cabine

Structure fermée protégeant les conducteurs de tracteurs et d'automotrices des agressions extérieures (intempéries, poussières, odeurs...).

Presque tous les tracteurs sont désormais munis d'une cabine, largement vitrée pour assurer une bonne visibilité dans toutes les directions. Les cabines constituent aussi une protection du conducteur contre les renversements. Elles sont soumises à des essais officiels normalisés et homologuées, en France, par le Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts (Cemagref). Le poste de conduite, situé dans la cabine, est l'objet d'études ergonomiques approfondies afin d'assurer la sécurité, le confort du conducteur et la qualité du travail. Certaines cabines sont munies d'une suspension amortie. Elles sont souvent chauffées et ventilées par de l'air filtré; les plus perfectionnées disposent d'un véritable système de climatisation. L'isolement du conducteur implique de nouvelles sources d'information qui lui sont fournies par des écrans, des signaux lumineux et sonores pilotés par de multiples capteurs.

Aubineau

cacahuète

Fruit ou graine de l'arachide que l'on consomme torréfié, et qui fournit une huile alimentaire et un tourteau.
AUTRE ORTHO. : cacahouète.

La cacahuète est une gousse à coque rigide et réticulée, contenant de 1 à 6 graines recouvertes d'un tégument rose ou rouge. La teneur en huile des graines avoisine 50 % ; la teneur en protéines, 25 %.

Malézieux

cacao

Graine (fève) du cacaoyer, riche en matière grasse, d'où l'on tire le beurre de cacao et le cacao en poudre, et servant à fabriquer le chocolat.

Les fèves de cacao sont contenues à l'intérieur de gros fruits appelés cabosses. Lorsqu'elles sont sèches (commercialisables), elles renferment environ 50 % de matière grasse, ou « beurre de cacao », des matières albuminoïdes, des hydrates de carbone, et de 1 à 3 % d'un alcaloïde voisin de la caféine, la théobromine.

Malézieux

cacaoyer

Arbuste des régions tropicales originaire d'Amérique du Sud, cultivé principalement en Afrique pour ses graines (fèves) riches en matières grasses, utilisées pour la préparation du beurre et de la poudre de cacao, et servant à fabriquer le chocolat (genre Theobroma, famille des sterculiacées).

Le cacaoyer peut atteindre de 8 à 10 m de haut. Il porte de nombreuses branches plus ou moins horizontales. Ses feuilles, rougeâtres lorsqu'elles sont jeunes, vertes et grandes à l'état adulte, présentent une texture parcheminée caractéristique. Ses fleurs, petites, régulières, d'un blanc rosé, naissent sur les bourrelets cicatriciels des bourgeons tombés, sur les branches et même sur le tronc. La fécondation est croisée, et l'arbre fructifie dès sa 3e année. Les fruits, les cabosses, sont rouges ou verts, et deviennent jaunes à maturité; ils sont ovoïdes, avec des côtes longitudinales verruqueuses. Ils renferment de 20 à 40 graines, ou fèves, noyées dans une pulpe blanche, juteuse et sucrée.

Les principales variétés de cacaoyer sont la criollo (créole), peu vigoureuse et peu fructifère, dont les fruits orangés produisent un cacao à l'arôme très prisé, et la forastero, dont les fruits sont nombreux et les graines amères, et qui, en raison de leur rusticité, assurent environ 90 % de la production mondiale. D'autres variétés sont utilisées, en particulier la trinitario, hybride entre la criollo et la forastero, cultivée notamment en Amérique du Sud.

Culture.

La culture du cacao s'effectue encore dans le cadre d'exploitations traditionnelles familiales ou de petites cultures, en particulier en Afrique. C'est un arbuste forestier typique des régions tropicales, qui se plaît sur des sols meubles, profonds et légèrement acides (pH 6 à 7). Son enracinement pivotant, qui se développe sur une importante épaisseur de sol, lui fait craindre les terrains caillouteux ou les sols superficiels. Il a besoin d'être élagué et souvent même taillé.

La multiplication s'effectue par graines. Celles-ci se conservant mal, il faut les semer très vite après récolte sur des arbres sains et bien conformés. On peut aussi, pour conserver les types génétiques intéressants, reproduire le cacaoyer par bouture ou par greffe en écusson au bas de la tige. La plantation exige une ambiance forestière ou tout au moins un couvert végétal, notamment au cours des premières années. Il peut être fourni par des arbres (érythrine, albizzia, acacia, kapokier, lamtoro) ou par des bananiers plantains. On plante le plus souvent le cacaoyer après un défrichement de forêt primaire. Lorsque les plantations sont vieillies, on procède à un recépage des vieux cacaoyers. On doit, normalement, atteindre une densité de 1 000 plants à l'hectare.

Parasites.

Les parasites sont assez nombreux (thrips des feuilles, perceurs de tige, punaise des cabosses, des tiges et des rameaux, etc.). Un champignon, Phytophtora, agent de la pourriture brune des cabosses, provoque des pertes importantes de récolte.

Récolte.

La récolte des cabosses a lieu plusieurs fois par an. Les rendements sont très variables suivant le mode de culture et les variétés utilisées. Un cacaoyer à maturité donne entre 40 et 50 cabosses par an, ce qui fournit de 500 à 1 000 kg de fèves par hectare et par an. Les cabosses mûres (jaunes) sont ouvertes, et les fèves, mises en tas, subissent une fermentation alcoolique puis acétique. La pulpe disparaît, les tanins des cotylédons sont réduits de moitié, la fève perd de son âcreté et sa couleur est modifiée. Après environ 5 jours de fermentation, les fèves sont mises à sécher au soleil. Leur stockage dans un lieu très sec conditionne la qualité du cacao. Les fèves sont ensuite nettoyées et triées selon des normes précises instaurées par la FAO, puis sont torréfiées et broyées jusqu'à l'obtention, par traitement à 50-60 oC, d'une pâte, mélange de poudre et de beurre de cacao. C'est cette pâte qui, additionnée d'eau et de sucre, donne le chocolat.

Production.

La production de cacao est géographiquement très concentrée : l'Afrique fournit les trois quarts de la production mondiale, les principaux producteurs étant la Côte d'Ivoire (90 à 95 % de la production africaine - 1 200 000 t), le Ghana et le Cameroun. L'Amérique latine (en particulier le Brésil) produit environ 12 % du marché mondial et l'Asie 11 % (Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Malaisie). La production de cacao est, en quasi-totalité, exportée sous forme de fèves dans les pays industrialisés, pour la chocolaterie et la confiserie. Bien qu'aucun produit industriel de substitution ne vienne encore menacer le cacao, les cours enregistrés ces dernières années ont connu de fortes fluctuations, essentiellement dues à l'extrême sensibilité de la plante aux aléas climatiques et à la rigidité de la demande.

Malézieux