Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fumière

1. Tas de fumier. 2. Aire bétonnée sur laquelle est stocké le fumier.

Frison

fumigant

Produit chimique qui, en traitement de sol, au contact de l'eau ou de l'air, de façon spontanée ou sous l'action de la chaleur, s'évapore ou se décompose en particules gazeuses toxiques pour les nématodes, les insectes, les bactéries et les champignons. u L'utilisation de fumigants est appelée fumigation.

En raison de leur toxicité, l'utilisation de fumigants fait l'objet d'une réglementation spécifique, ces substances ne pouvant être appliquées que par des entreprises agréées.

Raynal

fumigation

Introduction d'un fumigant dans un sol, un substrat, ou à l'intérieur d'une enceinte, afin d'y détruire les organismes nuisibles.

Raynal

fumure

1. Entretien ou amélioration de la fertilité du sol par enfouissement de fumier. 2. Par extension, quantités d'engrais, d'amendement ou d'unités fertilisantes apportées à une culture ou à une succession de cultures.
Ce terme est souvent employé à la place de fertilisation.

Suivant le type d'engrais, l'objectif visé, la fréquence et le mode d'apport, on distingue plusieurs sortes de fumure. On parle ainsi de fumure minérale, par opposition à la fumure organique qui concerne l'apport d'amendements organiques (en revanche, au terme de fumure calcique on préfère celui de chaulage). Suivant le ou les éléments apportés, on parlera de fumure phosphorique, de fumure potassique, de fumure phospho-potassique, de fumure azotée. Le plan de fumure consiste à calculer les quantités d'éléments à apporter, leur forme ainsi que les dates et les fréquences d'apport. Il s'établit en tenant compte des besoins des plantes, de la richesse et du type de sol, ainsi que du coût des différents engrais et amendements disponibles.

Lorsque l'objectif est de couvrir les besoins des plantes, il s'agit d'une fumure d'entretien (visant à entretenir les réserves du sol). Les doses sont calculées de façon à assurer tout au long du cycle de la culture une quantité qui permette de couvrir ses besoins instantanés et de compenser les exportations par les récoltes. Ce calcul tient compte bien entendu des fournitures du sol de la parcelle cultivée (reliquat de la culture précédente ou provenant de la minéralisation de la matière organique). On prend également en considération d'éventuelles immobilisations d'une partie des éléments apportés (retenus par exemple sur le complexe adsorbant, ou précipités sous une forme insoluble) et des pertes par lixiviation. Le type d'engrais utilisé dépend parfois des caractéristiques physico-chimiques du sol (en sol calcaire, par exemple, l'apport de phosphore doit se faire à l'aide d'engrais très rapidement solubles) ou de certaines caractéristiques des plantes (apports de potasse sous forme de sulfate pour la fumure du colza).

La fumure de redressement est la quantité d'unités fertilisantes qu'il faut apporter pour couvrir les besoins des plantes mais également enrichir un sol jugé trop pauvre. À la fumure d'entretien on ajoute alors une quantité supplémentaire afin de remonter (en général progressivement) la teneur en matière organique, phosphore ou potassium. Lorsqu'il s'agit de cultures pérennes, on pratique une fumure de fond, les éléments fertilisants étant en général enfouis assez profondément avant la mise en place d'un verger ou d'une vigne ; cet apport a pour objectif la constitution d'un stock de phosphore et de potassium destiné à subvenir aux besoins de la plantation pendant les premières années.

Le raisonnement ne porte que sur l'année de culture (fumure annuelle) pour des éléments solubles (nitrates, sulfates) que l'on ne peut stocker dans le sol. En revanche, pour le phosphore, le potassium ou les amendements organiques, on peut établir le calcul sur une période de quelques années (fumure bloquée) et effectuer l'ensemble des apports nécessaires aux différentes cultures sur la première de la succession.

Suivant le mode d'apport, on parlera de fumure de couverture (épandage sur l'ensemble du couvert végétal en place) ou de fumure localisée, lorsque l'apport ne concerne qu'une partie du champ cultivé ; ainsi les éléments peuvent-ils être apportés au voisinage de la semence de maïs (phosphore et azote ammoniacal) de manière à favoriser les premières phases de la croissance de la jeune plante (fumure « starter »). La fumure peut également être pratiquée en profondeur (à l'aide d'épandeurs munis de dispositifs d'enfouissage) lorsque le travail du sol ne permet pas d'apporter les éléments au voisinage des zones d'intense activité racinaire (cas des cultures pérennes).

Roger-Estrade

fusain

Arbuste ou arbrisseau de l'hémisphère Nord tempéré, très utilisé pour l'ornement (genre Evonymus, famille des célastracées).

Espèce de fusain la plus répandue dans les bois, le fusain d'Europe (Evonymus europoeus) est employé en marqueterie et, réduit en charbon, donne les bâtons de fusain. Le fusain du Japon (Evonymus japonicus) est très rustique et de culture facile. On multiplie ces 2 espèces par bouture, et de nombreuses variétés sont cultivées : parmi les plus remarquables, les fusains à feuillage panaché (E. japonicus albo marginatus, E. japonicus aureo marginatus). Les fusains sont en général assez sensibles aux gelées.

Dorion

fusariose

Maladie cryptogamique des plantes due à des champignons appartenant au genre Fusarium.

Il existe de nombreuses espèces de Fusarium, présentant des formes spécifiques d'un hôte donné, et, à l'intérieur de ces formes, des races particulières. Les travaux de sélection pour l'obtention de végétaux résistants sont donc extrêmement complexes, pour un résultat qui peut être remis en question d'un jour à l'autre par l'apparition d'une nouvelle race. Ce phénomène se rencontre surtout avec F. oxysporum et F. solani. D'autres Fusarium, comme F. roseum, se conduisent en champignons polyphages, provoquant des dégâts sur de nombreuses cultures. Les fusarioses des céréales dues à F. roseum et à Microdochium nivale (anciennement F. nivale) sont des maladies qui attaquent le système racinaire et les épis. Chez le maïs, F. roseum peut se développer sur les épis et entraîner la constitution de mycotoxines dangereuses pour le bétail.