Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

poids

Mesure de la force résultant de l'action de la pesanteur sur les molécules d'un corps, exprimée dans une unité déterminée (grammes, kilogrammes, tonnes, etc.).

Chez les végétaux, le poids spécifique est égal au poids de l'hectolitre de grains de céréales.

Chez les animaux, le poids vif est égal au poids du sujet vivant, y compris les phanères, le contenu de l'appareil digestif et celui de l'appareil urinaire ; le poids vif vide correspond au poids vif dont on retranche le poids du contenu de l'ensemble de l'appareil digestif, mesuré à l'abattoir. Le poids métabolique correspond au poids vif élevé à la puissance 0,75 ; il permet de déterminer le métabolisme de base.

Bougler/Gallouin/Roger-Estrade

poil

Production filiforme composée de kératine, une scléroprotéine imperméable à l'eau, issue de la peau des mammifères.

Les poils ont une croissance continue ou saisonnière chez les espèces qui changent de pelage. Ils sont composés d'une cuticule externe constituée d'écailles transparentes plus ou moins saillantes, et d'un cortex interne avec présence éventuelle d'un canal médullaire continu ou discontinu au centre. La densité, la forme et la disposition des écailles sur la cuticule, tout comme la présence et la morphologie du canal médullaire, sont des caractéristiques propres à chaque espèce animale.

Dans l'industrie lainière, le poil désigne une fibre grossière, longue, assez résistante et rigide, dont l'aptitude au feutrage est moins prononcée que celle de la laine. Il est apprécié pour la fabrication des matelas, des tapis et de certaines laines à tricoter quand il est fin.

Allain

poil absorbant

Organe végétal allongé porté par la partie subterminale d'une racine, formé par une seule cellule, et jouant un rôle essentiel dans l'absorption de l'eau et des sels minéraux contenus dans le sol.

Les poils absorbants sont groupés en manchon (assise pilifère) et ont une durée de vie courte. Lorsqu'ils meurent, ils se détachent de la racine et sont remplacés par de nouveaux poils qui prennent naissance près de la coiffe. La plante peut ainsi puiser les ressources du sol à différents niveaux.

Chaillou

point de flétrissement permanent

Taux d'humidité du sol à partir duquel une plante se dessèche irrémédiablement.

Dans un sol où la teneur en eau diminue, l'absorption racinaire devient de plus en plus faible ; elle tend à devenir nulle et ne peut plus compenser les pertes même très réduites des plantes tous stomates fermés. Le flétrissement devient permanent et induit un dessèchement définitif de la plante. Cette teneur en eau est celle pour laquelle le potentiel matriciel de l'eau est de - 1,6.106 Pa (pF = 4,2). Ce seuil est celui qui est généralement observé pour la plupart des végétaux. Il est cependant plus bas pour quelques plantes (- 8 MPa pour le coton, jusqu'à - 10 MPa pour l'olivier). Il peut être beaucoup plus bas pour les champignons.

Calvet

point de ressuyage

État d'un sol quand toute l'eau de gravité s'est écoulée.

Au point de ressuyage, la terre retient encore un volume d'eau correspondant à sa capacité de rétention.

Calvet

pointage

Méthode d'appréciation de l'extérieur d'un animal, dans laquelle des techniciens formés à cet effet donnent une note à chaque région du corps en fonction des qualités ou des défauts qu'elle présente par rapport aux objectifs que l'on y recherche.

Ces diverses notes sont ensuite regroupées au niveau de grandes régions ou fonctions (mamelle, appareil locomoteur), puis au niveau de l'animal.

Bougler/Gallouin

pointeur, pointeuse

Technicien, technicienne, d'élevage effectuant des pointages en vue de caractériser la morphologie des animaux candidats à la sélection.

Pour garantir la validité des notes ainsi collectées, ces techniciens ne peuvent exercer que s'ils sont formés et agréés.

Bougler/gallouin

poire

Fruit du poirier.

La consommation de poires en France est de l'ordre de 6 kg par habitant et par an. Elle a lieu principalement d'août à la mi-décembre. En hiver, il n'existe qu'une seule variété de poire sur le marché, la passe-crassane.

Mauget

poiré

Boisson provenant exclusivement de la fermentation du jus de poires fraîches.

Le poiré se prépare de la même manière que le cidre.

Bermond

poireau

Plante potagère bisannuelle rustique, aux longues feuilles vertes engainantes formant à leur base un cylindre dont la partie enterrée, blanche, est la plus appréciée (espèce Allium porrum, famille des liliacées).

Les feuilles engainantes du poireau forment une pseudo-tige appelée « fût » . Sa partie enterrée est blanche et tendre ; lorsque la plante amorce sa montée à graine en 2e année, elle devient impropre à la consommation.

Variétés.

Les variétés de poireau se distinguent par la longueur du fût, l'intensité de la coloration du feuillage, la charge en pigments (anthocyanes) de celui-ci et sa rusticité à l'égard des fortes gelées. Jusqu'en 1995, il n'était proposé que des variétés-populations ou des variétés synthétiques qui en étaient issues. Aujourd'hui, les premiers hybrides F1 (hybrides simples) font leur apparition. On cherche à obtenir un fût très long, un feuillage vert foncé, une adaptation à la récolte mécanique et une résistance à la montée à graine pour la production de primeur.

Culture.

Le poireau est une espèce adaptée au climat tempéré. Son zéro végétatif (température minimale de développement) est estimé à 2 °C, mais le feuillage résiste sans dégradation à des températures de - 10 à - 20 °C selon les variétés. Il affectionne les sols profonds, riches en matière organique. Les terres à tendance limono-argileuse sont recherchées pour la culture d'été ou d'automne, tandis que les sols sableux ou sablo-limono-argileux sont préférés pour la production hivernale et la production de primeurs de printemps. Pour réaliser l'échelonnement de la production du poireau sur l'année entière, le producteur peut intervenir sur les dates de semis et de plantation, sur la protection de la plante en cours d'élevage ou en cours de culture et sur l'aptitude variétale.

Deux techniques sont possibles pour l'installation de la culture :
le semis direct de précision, pratiqué en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas pour les cultures de saison, en France pour les premières cultures de primeurs. Il permet de s'affranchir des opérations de production de plants et de plantation qui grèvent le coût de production, mais n'autorise pas l'obtention d'un produit à fût très long ;
le semis en pépinière (élevage de 8 à 12 semaines) suivi d'une plantation au champ (plants en racines nues ou en minimottes), procédé très largement majoritaire en France. L'usage de la planteuses à trous, qui reprend la technique ancestrale pratiquée dans les jardins familiaux de l'Ouest-Bretagne, est de plus en plus courante. Cette technique permet d'obtenir un produit de meilleure qualité.