Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

sarrasin (suite)

On a pu le cultiver jusqu'à 70o de latitude nord et en altitude (jusqu'à 800 m). Il est également peu exigeant pour le sol. C'était, avec le seigle, la culture des sols pauvres et acides.

Culture.

Le semis du sarrasin en culture principale se fait de fin avril à fin juin et de fin juin à fin juillet en culture dérobée, à raison de 40 à 60 kg de semence à l'hectare. La croissance rapide du sarrasin lui permet de dominer les adventices, surtout s'il est semé à une forte densité.

La récolte a lieu au cours de la seconde quinzaine de septembre. C'est l'opération la plus délicate en raison d'un échelonnement de la maturité des grains (les grains mûrs s'égrainent alors que les derniers sont encore verts).

Surfaces cultivées et production.

La culture du sarrasin est en voie de disparition. Il a été jadis cultivé sur des millions d'hectares, principalement dans l'ex-URSS, en Pologne et en Amérique du Nord. En France, où il occupait plus de 600 000 ha en 1900, il n'était plus cultivé en 1970 que sur 15 000 ha. Aujourd'hui, il ne figure plus dans les statistiques.

Roger-Estrade (A.)

sarriette

Plante voisine de la mélisse et du thym, aux feuilles très parfumées utilisées comme aromate (genre Satureia, famille des labiées).

La sarriette forme de petits buissons de 30 cm de haut. Ses tiges, dressées, portent de courtes feuilles linéaires. La sarriette se multiplie par semis à la fin d'avril ou par division de souches. Elle aime les terres légères et chaudes, bien drainées, et une exposition ensoleillée. Les tiges sont récoltées lorsqu'elles atteignent une vingtaine de centimètres. Elles se conservent séchées.

La sarriette des jardins.

Cette sarriette (Satureia hortensis), encore appelée sarriette annuelle, est utilisée uniquement par les industriels du secteur des apéritifs, sous forme de plantes coupées ou de feuilles fraîches ou séchées. La production française est limitée à quelques hectares de culture dans le département de la Drôme.

La sarriette des montagnes.

Satureia montana, ou encore sarriette vivace, entre dans la fabrication des mélanges « herbes de Provence ». En infusion, elle une action stimulante, digestive et antispasmodique. L'essence, employée en aromathérapie, possède un important pouvoir antifongique, bactéricide et antiseptique. Elle est également utilisée en parfumerie.

Poisson

satiété

État de non-faim résultant d'un ou de plusieurs rassasiements partiels.

Gallouin

saturation

Phénomène concernant soit la teneur en eau, soit la richesse en cations, basiques, échangeables d'un sol.

Le taux de saturation en cations du complexe adsorbant S/T est le rapport de la quantité (S) d'ions Na, Mg, Ca, K du complexe adsorbant à la quantité totale (T) d'ions que le complexe adsorbant peut retenir. On utilise les qualificatifs saturé (S/T> 95 %), subsaturé (S/T de 80 à 95 %), mésosaturé (S/T de 80 à 50 %), oligosaturé (S/T de 20 à 50 %), désaturé (S/T< 20 %).

MCGirard

sauge

Plante annuelle ou vivace cultivée pour ses feuilles utilisées comme aromate et pour leurs propriétés médicinales, ou comme plante ornementale (genre Salvia, famille des labiées).

La sauge possède des fleurs tubulaires, groupées en épis. Les espèces cultivées comme plantes annuelles comprennent notamment Salvia splendens, à fleurs généralement rouges, très utilisée dans les massifs d'été, où elle fleurit de juillet aux premières gelées, et dont la hauteur varie, selon les variétés, de 0,20 m (`Pygmée') à 0,60 m (`Incendie'). Parmi les espèces vivaces et sous-arbustives, on trouve la sauge sarclée (Salvia sclarea) et la sauge officinale (Salvia officinalis).

La sauge sarclée.

Cette plante au feuillage aromatique atteint 1 m de hauteur. Ses tiges fleuries sont blanc rosé. On extrait de cette sauge une huile essentielle utilisée en parfumerie et en cosmétologie, ainsi qu'une substance, le sclaréol, entrant dans la composition de certains parfums musqués et dans l'aromatisation de certains parfums blonds.

La sauge officinale.

Elle forme de larges touffes de 50 à 60 cm de haut. Ses feuilles, blanchâtres et rugueuses, et ses fleurs, en grappes bleues, parfois roses ou blanches, sont aromatiques. Elle est surtout utilisée comme aromate, mais son huile essentielle entre également dans la fabrication de shampooings et de dentifrices. Cette huile est toxique en raison de la présence de x-thuyone, une substance aux propriétés convulsivantes ; elle ne peut être vendue que par les pharmaciens.

La multiplication des espèces cultivées comme plantes annuelles se pratique par semis en février ou sous abri en mars. Les plants sont mis en place en mai lorsque les gelées ne sont plus à craindre. Les espèces vivaces ou arbustives se multiplient par division de souches ou de rejets latéraux, et par semis. Les sauges prospèrent dans tous les sols de jardin non acides, bien drainés, en situation ensoleillée.

Poisson

saulaie

Lieu planté de saules.
SYN. : saussaie.

Décourt

saule

Arbres ou arbrisseaux à feuilles caduques répandus dans tous les lieux humides de la zone tempérée froide (genre Salix, famille des salicacées).
Un lieu planté de saules se nomme saulaie.

Les espèces forestières les plus importantes sont le saule blanc (S. alba) et le saule marsault (S. capraea) qui ne se maintiennent que dans les taillis à courtes révolutions. Très envahissants, ils gênent les régénérations. Leur facilité de bouturage et de marcottage permet de les utiliser pour les travaux de fixation des berges et pour le clayonnage dans les torrents. Le bois de saule est employé pour la fabrication d'échalas, d'étais de mine, de dents de râteau Une espèce spéciale donne l'osier.

Décourt

sauterelle

1. Machinisme. Appareil de manutention mobile, mais fonctionnant à poste fixe, équipé d'un tapis sans fin muni de barrettes.

La sauterelle est facilement déplaçable sur un chariot à roulettes et permet l'élévation d'un produit en vrac jusqu'à 3 ou 4 m de hauteur.

2. Zoologie. Insecte orthoptère sauteur, de couleur jaune ou verte, aux longues pattes postérieures, qui se distingue du criquet par ses longues antennes et par la présence chez la femelle d'une tarière en forme de sabre ou de faucille (nombreux genres, famille des tettigoniidés).