Larousse agricole 2002Éd. 2002
R

relevage (suite)

Les pompes hydrauliques les plus courantes sont des pompes à engrenages (deux engrenages en contact créant une aspiration et un refoulement sous une pression pouvant atteindre 200 bar). On trouve aussi des pompes à palettes et des pompes à pistons radiaux.

Les distributeurs orientent l'huile vers les récepteurs ou vers le réservoir ; ce sont des tiroirs pouvant prendre plusieurs positions correspondant à la fermeture ou à l'ouverture d'orifices de passage de l'huile.

Les vérins transforment l'énergie hydraulique en énergie mécanique. Les circuits d'huile comportent aussi des limiteurs de pression et de débit, des régulateurs de débit réglant la vitesse des vérins et parfois des accumulateurs de pression, des filtres, des échangeurs de chaleur.

L'originalité principale des circuits hydrauliques des tracteurs réside dans la commande des distributeurs, qui n'est pas directe mais asservie, c'est-à-dire régulée automatiquement.

Dans le contrôle de position, l'asservissement fait correspondre, à chaque position de la manette de commande, une position et une seule de l'outil.

Dans le contrôle d'effort, utilisé surtout en labour, l'asservissement maintient un effort de traction presque constant. Supposons une charrue réglée pour travailler à une certaine profondeur qui correspond, dans un sol de consistance donnée, à un certain effort de traction ; en terrain plat, si la terre devient plus dure, un dynamomètre détecte un accroissement de la résistance opposée par le sol, et transmet l'information au distributeur, qui oriente l'huile vers le vérin afin de soulever la charrue jusqu'à ce qu'elle retrouve l'effort initial de réglage ; si le profil du terrain est irrégulier et que, par ex., l'avant du tracteur pique du nez, la charrue aura tendance à travailler plus superficiellement ; le dynamomètre enregistrera cette réduction d'effort, transmettra l'information au distributeur, qui laissera l'outil descendre, jusqu'à ce que l'effort initial soit obtenu : la profondeur de labour reste ainsi presque constante. Cette disposition donne un labour plus régulier dans la plupart des cas et place le tracteur dans de meilleures conditions de travail, le report de charge du poids de la charrue ou du poids de l'avant du tracteur sur les roues arrière motrice restant favorable à une bonne adhérence (moins de glissement des roues motrices, effort de traction plus grand, moindre dégradation superficielle du sol).

Une combinaison des deux asservissements (« contrôle mixte ») limite l'amplitude des variations automatiques de profondeur.

Le « contrôle de patinage », particularité récente des relevages à contrôle électronique, permet de maintenir le glissement des roues motrices à une valeur (par ex., 25 %) préalablement choisie. Un radar mesure la vitesse réelle d'avancement et la compare avec la vitesse tangentielle des roues motrices. Quand la différence des vitesses atteint une valeur seuil, un calculateur programmé au préalable commande une réduction de la profondeur de travail en agissant sur le distributeur.

Ces contrôles sont assurés par des dispositifs variés, simples dans leur principe et complexes dans leurs réalisations technologiques de détail : commandes mécaniques (ressorts dynamométriques, cames et leviers) pour les plus anciens, commandes hydrauliques (manomètres, circuits de pilotage des distributeurs) pour les tracteurs courants, commandes électroniques (potentiomètre de réglage, capteur électromagnétique de position et d'effort, calculateur et commande électromagnétique de la position du distributeur) pour les gros tracteurs récents. En cas de contrôle à commandes mécaniques ou hydrauliques, le conducteur dispose de deux manettes qu'il déplace sur des secteurs de repérage ; pour les contrôles électroniques, il dispose de deux boutons de commande de potentiomètres.

D'autres dispositions importantes existent sur les relevages des tracteurs : une position dite « flottante » libérant l'outil, qui devient complètement traîné dans le cas d'une herse ou d'un semoir au travail, des systèmes de réglage de la vitesse de descente des bras de relevage en fonction du poids des outils attelés, des systèmes de réglage de la rapidité de réaction en contrôle d'effort et, sur les relevages électroniques récents, des systèmes d'amortissement automatique des secousses quand l'outil est relevé en position de transport.

Relevage à commande électronique.

Sur certains tracteurs, les éléments mécaniques de mesure et de régulation (biellettes, distributeur) sont remplacés par des éléments électriques ou électroniques (capteurs d'effort et de position, boîtier de régulation). Les fonctions de base restent identiques (contrôle de position, contrôle d'effort), mais elles deviennent plus précises et plus adaptées à la réaction de l'outil. Des fonctions nouvelles sont possibles, comme le contrôle de patinage (à partir de la comparaison entre la vitesse réelle, mesurée par un capteur comme le radar, et la vitesse théorique d'avancement, mesurée au niveau des transmissions), la stabilisation de l'outil lors du transport, la définition de limites de sécurité (hauteur maximale en fonction de l'outil) ou de priorité dans les actions (commandes extérieures prioritaires).

Aubineau/Grenier

releveur d'épis

Doigts supplémentaires ajoutés (tous les 4 ou 6 espaces entre les doigts ordinaires) sur la barre de coupe d'une moissonneuse-batteuse pour soulever les tiges plaquées au sol par la verse.
SYN. : doigt releveur.

Aubineau

relevé prairial

Inventaire floristique (liste des espèces) d'une prairie, que l'on peut effectuer par exemple par les méthodes de l'anneau ou du double mètre.

Roger-Estrade

remontant, remontante

Se dit d'une plante qui fleurit plusieurs fois dans l'année et, par extension, d'une plante qui fleurit durant toute la belle saison.

Certaines variétés remontantes ont une production continue de fleurs (rosiers) et de fruits (citronniers). D'autres ne fructifient qu'à 2 reprises dans l'année (fraisiers, framboisiers, figuiers).

Henry

remontée capillaire

Mécanisme de circulation de l'eau, dépendant des forces de capillarité.