Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

anesthésie (suite)

L'anesthésie locale est pratiquée au niveau du réseau nerveux superficiel pour permettre des opérations de courte durée sur un territoire limité de la peau ou des muqueuses (ponction d'abcès, ablation de petites tumeurs...). Elle peut être obtenue par infiltration, à la seringue, d'anesthésiques (par exemple de procaïne) sur le trajet d'un nerf ou dans son territoire.

L'anesthésie régionale insensibilise la totalité d'une région par injection d'un anesthésique au niveau d'un tronc nerveux desservant ce territoire et réalise ainsi une section physiologique temporaire du nerf. L'anesthésie épidurale, par exemple, est une anesthésie régionale qui consiste à introduire dans le canal vertébral une solution anesthésique qui insensibilisera, à leur origine, les nerfs situés en arrière du lieu d'injection. Elle est utilisée en obstétrique et se pratique chez les bovins au niveau de l'articulation sacro-coccygienne.

Les anesthésies locale ou régionale permettent de repérer le siège d'une douleur tout en supprimant les manifestations de celle-ci. Elles sont d'ailleurs très utilisées pour cette raison dans le diagnostic des boiteries du cheval.

L'anesthésie générale s'accompagne d'une perte de motilité et de la conscience, en particulier de la perception douloureuse, par dépression du système nerveux central. Elle laisse subsister les fonctions végétatives, telles que la respiration et la circulation. Elle se réalise par inhalation d'un anesthésique volatil ou par administration d'un anesthésique en solution par voie buccale, rectale, intrapéritonéale, intramusculaire ou intraveineuse. Mais, quelle que soit la méthode utilisée, elle peut exposer l'animal à des troubles divers : respiratoires, cardiaques, etc., et nécessite donc une surveillance sérieuse du sujet pendant et après l'intervention.

BRUGÈRE

aneth

Plante aromatique et médicinale aux feuilles vert foncé et aux fleurs blanches (espèce Anethum graveolens,famille des ombellifères).
SYN. : faux anis, fenouil bâtard.

L'aneth ressemble beaucoup au fenouil. Doué d'excellentes propriétés carminatives, il est utilisé comme remède depuis l'Antiquité.

Poisson

angélique

Plante aromatique de grande taille, cultivée pour la confiserie, la distillerie et l'usage médicinal (espèce Angelica archangelica, famille des ombellifères).

L'angélique possède de nombreuses propriétés médicinales ; notamment, elle stimule le tube digestif en augmentant l'appétit et en facilitant la digestion. C'est aussi un très bon antispasmodique.

Poisson

angine

Inflammation aiguë de la gorge (pharynx, larynx, amygdales...).

Le terme d'angine est peu employé en médecine vétérinaire bien que les inflammations du pharynx existent chez l'animal ; leur expression clinique n'est toutefois pas toujours la même que chez l'homme, en général du fait d'un moindre développement des amygdales.

Chez le cheval, ces inflammations peuvent s'étendre aux poches gutturales, situées de part et d'autre du pharynx au niveau des deux branches de l'os hyoïde, qui soutient la base de la langue.

BRUGÈRE

angiosperme

Plante à fleurs dont les ovules sont enfermés dans un ovaire clos (par opposition à gymnosperme).

Le groupe des angiospermes inclut la grande majorité des plantes à fleurs actuelles (plus de 230 000 espèces).

Henry

anglo-arabe

Race de chevaux issue de croisements entre le pur-sang et l'arabe.

Ces croisements, réalisés à partir de la moitié du XIXe siècle dans le Limousin et le Sud-Ouest, furent enrichis de l'apport d'une jumenterie autochtone.

Alliant la puissance des chevaux orientaux à la rapidité du pur-sang, l'anglo-arabe est un cheval distingué, aux allures souples et brillantes, avec beaucoup de personnalité. On rencontre toutes les robes, mais le bai, l'alezan et le gris sont les plus fréquentes. Ses zones d'élevage se situent dans le sud-ouest de la France. Son aptitude au saut et au galop comme son élégance et sa résistance en font un cheval de compétition très apprécié en saut d'obstacles, en dressage ou en endurance. En concours complet, son adresse naturelle fait merveille. Il dispose également dans le Sud-Ouest d'un programme bien doté de courses en plat et en obstacles. Mais ses qualités premières de beauté, d'harmonie, de résistance et d'adresse, son aptitude à porter le cavalier et à se déplacer avec aisance, en font un merveilleux cheval de selle en manège et surtout en équitation d'extérieur.

Baudouin

angora

Se dit des races d'animaux domestiques (chèvre, lapin, chat) au poil anormalement long, ainsi que des fibres textiles spéciales et des tissus que l'on en tire.

Le caractère angora correspond à un allongement de la durée d'activité des follicules pileux. Son déterminisme génétique est monogénique récessif chez le lapin et le chat, mais additif et polygénique chez la chèvre.

La chèvre angora

est de petite taille (de 60 à 65 cm au garrot pour un poids de 35 à 50 kg) ; ses poils constituent le mohair, fibre textile utilisée pour la confection d'étoffes légères et de laine à tricoter.

Originaire de Turquie (région d'Ankara), la chèvre angora est élevée principalement dans des contrées arides en Afrique du Sud (50 % de la production mondiale), au Texas, en Turquie, en Argentine, en Australie et en Nouvelle-Zélande. La production mondiale de mohair (de 15 000 à 20 000 t par an) est principalement exportée vers l'Europe, dont la France (2 000 t par an) et le Royaume-Uni.

Depuis 1980, son élevage se développe également en France, au Danemark, au Royaume-Uni, au Portugal, principalement dans les zones de pâturages peu favorisées, au sein de petites filières parfaitement structurées : l'éleveur contrôle toutes les étapes de la production, de la transformation (avec l'aide du réseau des industries textiles), puis de la commercialisation en circuit court (vente à la ferme, agrotourisme...) d'un produit fini haut de gamme (fil à tricoter, pulls, couvertures...). Cela permet à l'éleveur de tirer profit de toute la valeur ajoutée et d'obtenir un revenu suffisant : le prix de revient du mohair brut produit en France et en Europe est en effet supérieur au prix du marché mondial. La France, avec 150 élevages et 7 000 à 8 000 animaux, produit environ 30 t de mohair par an.