Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

maïs (suite)

Les États-Unis sont le premier producteur mondial avec 240 millions de t, soit 40 % de la production mondiale. Les autres pays producteurs sont la Chine (environ 125 millions de t), l'Union européenne (35 millions), le Brésil (30 millions) et le Mexique (environ 20 millions).

Avec une production de l'ordre de 15 millions de t, la France assure près de la moitié de la production européenne. Le maïs grain est cultivé sur 1 800 000 ha, soit environ 40,% de la superficie en maïs de l'Union européenne ; le rendement moyen est proche de 85 q/ha. Les autres pays producteurs sont dans l'ordre l'Italie, l'Espagne et la Grèce.

En France, la première région de production est la Région Aquitaine où le maïs, avec plus de 400 000 ha, représente 75 % des superficies cultivées en céréales. À elle seule, la région assure près du quart de la production française. La Région Midi-Pyrénées est la deuxième région de production. Parallèlement à la production de maïs grain, on doit aussi noter l'importance de la culture de maïs fourrage, qui occupe une superficie de même importance que celle du maïs grain et qui se traduit par une production de 17 millions de t de maïs fourrage. Cette production est concentrée dans les régions d'élevage : Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire, où la superficie de maïs fourrage est la moitié de la superficie française.

Commerce international.

Le maïs représente environ un tiers du commerce mondial des céréales, avec 65 millions de t échangées en moyenne chaque année. Les États-Unis dominent largement le marché international en exportant 20 % de leur production (soit entre 45 et 50 millions de t chaque année), ce qui représente environ 70 % des échanges internationaux. Les principaux importateurs sont l'Asie (50 %), l'Amérique latine (13 %) et l'Afrique.

Roger-Estrade (A.)

maïs doux

Variété de maïs consommé comme légume.

En culture, le maïs doux demande plus de chaleur que le maïs grain. Les variétés de maïs doux sont classées en fonction de leur teneur en sucres, liée à la structure génétique de l'endosperme, d'une part, et de leur précocité ou de leur tardivité traduites par la somme de température enregistrée entre le semis et la récolte, d'autre part.

Les grains peuvent être de couleur blanc crème ou, plus couramment, jaunes, parfois bicolores.

Le choix des variétés à destination de l'industrie est dicté par les conserveurs.

L'implantation de la culture est réalisée par semis direct lorsque la température de sol à 10 cm de profondeur est supérieure à 10 °C, soit de mi-avril à mi-juin selon la région, avec un écartement de 20 à 25 cm sur le rang et de 75 à 80 cm entre les rangs, soit, pour les cultures destinées à l'industrie, une densité de 60 000 à 80 000 plantes/ha pour les variétés précoces, de 45 000 à 55 000 plantes/ha pour les variétés tardives et de 50 000 à 65 000 plantes/ha pour les cultures destinées à la vente en frais.

En condition climatique normale, la récolte intervient 14 à 19 jours après la pollinisation. Elle s'effectue mécaniquement, de préférence le matin, de juillet à septembre, à des stades d'humidité différents selon la destination du produit : de 65 à 70 % d'humidité pour l'appertisation (grain laiteux s'écrasant facilement) ; de 70 à 75 % d'humidité pour la surgélation et le marché de frais (couleur des grains uniforme du bas au haut de l'épi).Pour le marché de frais, le rendement se situe à 30 000 épis commercialisables par ha. Pour l'industrie (grains), il varie de 14 à 21 t/ha. L'étalement de la production est assuré par l'étalement de la date des semis, la variété et le paillage plastique du sol.

Pour le marché de frais, le maïs doux est commercialisé en épi non dépouillé de ses enveloppes ou, le souvent, en épi décortiqué présenté en barquette parée d'un film. Le passage à l'hydrocooling, puis le stockage en froid humide à 0 °C, permet une conservation d'au moins une semaine et d'éviter la transformation des sucres en amidon.

Pour la transformation, les graines sont individualisées avant d'être appertisées ou surgelées.

La production française destinée à la transformation, en nette progression, s'élève à 430 000 t pour 25 000 ha. Quatre-vingt pour cent des surfaces sont réservés à l'appertisé. Le Sud-Ouest, plus précisément l'Aquitaine, représente 85 % de la production. La production destinée au marché de frais, concentrée en région parisienne et en région PACA, représente environ 600 ha. La France exporte 150 000 t de maïs doux appertisé par an et 14 000 t en surgelé.

Péron

maïserie

Usine où l'on traite le maïs pour en extraire fécule, glucose, etc.

Bermond

maïsiculteur, maïsicultrice

Agriculteur, agricultrice qui pratique la culture du maïs.

Mazoyer

maître-brin

Tige principale des graminées, en particulier des céréales à paille.

Chaillou

maladie caséeuse

Maladie du mouton, qui se traduit par une abcédation des ganglions (adénite).

La maladie caséeuse est due à une bactérie, Corynebacterium, qui pénètre dans l'organisme par les plaies cutanées (en particulier par les plaies provoquées par la tonte). Le traitement des abcès est long, même si l'on utilise des antibiotiques. Une vaccination est possible, mais la prophylaxie consiste surtout à désinfecter les plaies.

Bougler/Gallouin

maladie contagieuse

Maladie transmise par contagion, directement (d'un animal à l'autre) ou indirectement, par l'intermédiaire de vecteurs animés (tiques, insectes piqueurs) ou inanimés (poussières d'aérosols, matériel souillé).

En médecine vétérinaire, certaines maladies contagieuses font l'objet d'une réglementation sanitaire.

Brugère-Picoux

maladie criblée

Maladie des arbres fruitiers à noyau, due au champignon Coryneum beijerinckii, et dont le symptôme est une criblure des feuilles, des fruits et des rameaux.

L'espèce végétale la plus sensible au Coryneum est certainement le pêcher, mais la maladie criblée se rencontre aussi fréquemment sur l'abricotier et le cerisier. Le champignon évolue d'abord par temps doux et humide lorsque l'arbre est en repos végétatif, puis au cours du printemps. La maladie se manifeste d'abord par des ponctuations rouges, dispersées sur le limbe des feuilles au printemps. Les lésions évoluent et forment des taches régulièrement circulaires, de 3 à 4 mm de diamètre, dont le centre est constitué de tissus nécrosés brun clair. Ces tissus morts vont se détacher du limbe, ce qui laisse la feuille percée de trous. L'aspect des lésions, perforations mises à part, est identique sur les fruits et les rameaux. Les fruits atteints sont très dépréciés ; les rameaux touchés sont porteurs de chancres (ce qui provoque une réserve d'agents infectieux), et leurs bourgeons ne s'ouvriront pas au printemps.