Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

magnétite

Oxyde de fer (Fe3O4) se trouvant dans les matériaux volcaniques et des roches cristallines basiques.

Dans les sols, la magnétite évolue pour donner de la goethite.

MCGirard

magnolia

Arbre ou arbuste ornemental originaire d'Asie et d'Amérique, cultivé pour l'ornementation (genre Magnolia, famille des magnoliacées).

Chez les magnolias à feuilles caduques, les plus cultivés sont Magnolia x soulangeana, aux nombreux cultivars, et Magnolia stellata. Les magnolias à feuilles persistantes, plus sensibles au froid et surtout à la neige, qui brûle le feuillage, sont notamment représentés par Magnolia grandiflora. Ce sont des plantes de terre de bruyère, mais qui ne sont pas strictement calcifuges. Un sol drainé et une exposition mi-ensoleillée leur conviennent. Ils peuvent être multipliés par semis ou par marcottage, mais la méthode la plus rapide est le bouturage sous brumisation avec hormones. Le greffage est pratiqué sur les sujets de semis. La transplantation se fait en motte.

Dorion

mahonia

Arbuste rustique originaire d'Amérique du Nord, souvent cultivé dans les parcs (genre Mahonia, famille des berbéridacées).

Les espèces de mahonia les plus cultivées sont Mahonia aquifolia et Mahonia japonica. Ils poussent en sol frais, ensoleillé ou mi-ombragé, et se multiplient par semis ou bouturage.

Dorion

maine-anjou

Race bovine résultant du métissage, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, de la race mancelle (région du Mans) par des taureaux shorthorns britanniques, en vue de la création d'une race mixte de grand format et d'engraissement facile.

Concernant la race maine-anjou (70 000 vaches), la traite a été abandonnée dans les années 1980 au profit de la production de viande. Ses atouts sont un taux élevé de naissances gémellaires (11 %), de très fortes vitesses de croissance (vaches de 800 kg, taureaux de 1 300 kg), une viande colorée et persillée ; les taurillons abattus à 18 mois donnent ainsi des carcasses de 400 kg en moyenne.

La race a aussi fait l'objet d'exportations vers de nombreux pays étrangers producteurs de viande.

Bougler/Gallouin

maïs

Céréale annuelle de grande taille pouvant atteindre 4 m de haut, se caractérisant par une tige épaisse, le plus souvent unique, des feuilles très développées et des épis massifs portant des grains serrés (espèce Zea mays, famille des graminées).

Il semble que le maïs soit originaire de l'Amérique centrale, surtout si l'on se réfère au rôle qu'il a joué dans les civilisations précolombiennes. Le développement de sa culture en Europe remonte à son introduction en Espagne par Hernán Cortés vers 1519. Il est apparu dans le sud-ouest de la France au cours du XVIe siècle. Son aire de culture a ensuite gagné lentement le Languedoc, la vallée du Rhône, la Bresse, l'Alsace et le pays de Bade. Grâce aux échanges commerciaux, son extension s'est poursuivie pendant le XVIe et le XVIIe siècle dans le sud de l'Europe, sur le pourtour de la Méditerranée, dans les Balkans et jusqu'en Asie Mineure. À la même époque, il a été introduit en Asie par les commerçants espagnols et portugais. Enfin, la colonisation espagnole a favorisé son extension vers l'Amérique du Sud.

Caractéristiques.

Le maïs est une plante bisexuée qui porte, séparées, des fleurs mâles et des fleurs femelles. La panicule située au sommet de la tige regroupe les fleurs mâles alors que les épis situés plus bas, à l'aisselle des feuilles et enveloppés de bractées, regroupent les fleurs femelles. Les épillets mâles son groupés par 2 ou 3 et chacun contient 2 fleurs. Les épillets femelles contiennent chacun 2 fleurs, dont une seule est fertile. Bien que la plante puisse s'autoféconder, la fécondation est croisée en raison de la séparation des sexes dans l'espace et de la maturité plus précoce des fleurs mâles.

Le maïs se caractérise par un faible tallage. Le système radiculaire comprend les racines séminales issues du grain, qui se mettent en place très tôt, et les racines coronaires, qui se développent au niveau du plateau de tallage. Les racines séminales alimentent la plante jusqu'au stade 5-6 feuilles, puis cessent progressivement leurs fonctions au profit des racines coronaires.

Le grain est un caryopse, riche en amidon, de couleur variable mais le plus souvent jaune, qui passe par plusieurs stades, de laiteux à vitreux, au cours de son remplissage. À maturité, son taux d'humidité est compris entre 30 et 40 %.

Variétés cultivées.

Jusque dans les années 1950, seules étaient cultivées en France des populations à aires de culture très localisées. L'introduction de variétés hybrides d'origine américaine à partir des années 1950 a eu pour effet de modifier complètement la production de maïs et d'élargir son aire de culture. Grâce à l'effet d'hétérosis (vigueur hybride), les hybrides ont en effet l'avantage d'avoir des rendements beaucoup plus élevés que les anciennes variétés, une plus grande adaptabilité aux conditions climatiques, une grande résistance à la verse et une homogénéité morphologique. Cependant, en raison de même de leur nature hybride, les semences doivent être renouvelées chaque année. Toutes les variétés cultivées actuellement dans les pays industrialisés sont des hybrides dont le potentiel de production peut théoriquement atteindre 20 t/ha. De plus, leur large gamme de précocité permet de les cultiver dans de nombreuses régions.

Exigences physiologiques.

Plante d'origine tropicale, le maïs est exigeant vis-à-vis des températures. Le zéro de germination est plus élevé que celui de la plupart des céréales à paille : il est voisin de 6 °C (entre 6 et 10 °C, la germination est lente). La levée nécessite une température supérieure à 10 °C. Pour les différents stades du cycle, les besoins en température dépendent des variétés. La somme des températures moyennes journalières (base 6 °C) du semis au stade grain sec (30 % d'humidité) est de 1 615 °C pour les maïs très précoces et de 2 000 °C pour les variétés tardives. En cours de culture, des gelées peuvent causer des dégâts sur les feuilles et les organes floraux.

Le maïs est également une plante exigeante en eau : il faut environ 500 l d'eau pour produire 1 kg de grains et 350 l pour 1 kg de matière sèche soit, pour un rendement de 80 q/ha ou 12 t de matière sèche, 4 000 m3/ha. Par ailleurs, le maïs traverse une période critique pour ses besoins en eau de 15 à 20 jours avant la floraison mâle, jusqu'à 15 jours après. Un déficit en eau durant cette période peut entraîner des pertes de rendement pouvant atteindre 50 %. Un apport d'eau par irrigation pendant cette période est capital. Au final, si la température définit l'aire possible de la culture du maïs, l'eau est l'élément essentiel pour le potentiel de production.