Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

transporteur

Terme générique désignant tous les matériels de manutention.

La manutention des produits en vrac ou conditionnés en colis est effectuée à l'aide d'appareils fixes ou déplaçables : des convoyeurs (à bandes, à chaînes) pour la manutention horizontale, des élévateurs pour la manutention verticale ou oblique. Pour les grains, on emploie des élévateurs à vis sans fin (vis d'Archimède) sous tube rigide ou souple ou des élévateurs à godets ; des élévateurs à bande sans fin (bande lisse ou nervurée) sont utilisés pour divers produits en vrac ou en colis. La manutention du fourrage en vrac peut se faire à l'aide de transporteurs pneumatiques (aéroengrangeurs) : un flux d'air refoule le fourrage par une conduite de fort diamètre (0,50 à 0,80 m) jusque dans le fenil.

Aubineau

travail

En machinisme, installation permettant d'immobiliser les grands animaux pour faciliter diverses interventions (ferrage, opérations, vaccinations, etc.)

Équipé de sangles ventrales, le travail permet d'immobiliser et d'orienter l'animal selon les besoins. De nos jours, on lui préfère le terme de cage de contention.

Aubineau

travail du sol

Ensemble des pratiques culturales visant à mettre le sol dans un état favorable à la production.

Le travail du sol a pour but d'assurer la destruction mécanique de la végétation adventice et des repousses de la culture précédente, d'éviter la prolifération des parasites, d'enfouir les résidus de récolte, les amendements et les engrais de fond, d'améliorer le stockage et la circulation de l'eau dans le sol, de créer un état structural favorable à la germination des semences ainsi qu'à l'installation et au bon fonctionnement du système racinaire, et enfin de niveler la surface du sol afin de faciliter le fonctionnement du semoir.

Il comprend généralement un travail profond, sur une épaisseur de sol variant de 20 à 40 cm, suivi d'un travail superficiel (ou reprise de labour) dont l'objectif principal est de préparer le lit de semences. Enfin, le binage et le sarclage ont pour objectif d'entretenir les cultures en rangs après la levée, en ameublissant le sol en surface et en détruisant mécaniquement les adventices.

L'opération type de travail profond est le labour, le plus souvent réalisé à l'aide d'une charrue à versoir, plus rarement avec une charrue à disques ; cette opération se caractérise par un retournement de l'ensemble de la couche de terre travaillée. Diverses opérations de travail du sol en profondeur, mais sans le retourner, sont aussi réalisées avec une sous-soleuse, un chisel lourd, une machine à bêcher ou un décompacteur.

Les travaux superficiels du sol sont effectués à l'aide d'outils à disques (pulvériseurs à disques, cover-crops), ou à dents. Parmi ces derniers, on distingue ceux qui sont animés par la prise de force du tracteur (herses alternatives, herses rotatives, cultivateurs à axe horizontal), de ceux qui sont simplement traînés par le tracteur (vibroculteurs, chisels légers ou herses). Enfin, la préparation du lit de semences peut être complétée par un passage de rouleaux, dont l'objectif est de tasser légèrement le sol, parfois de compléter l'action d'émiettement des outils à dents ou à disques.

La préparation du sol peut être simplifiée ou réduite à une seule opération. Pour des raisons d'économie de matériel, de carburant et de temps, ou pour préserver le sol de l'érosion, on peut même procéder au semis direct (à l'aide d'un semoir adapté) sur les résidus de la culture précédente, sans travail du sol préalable.

Il n'y a pas, pour une culture donnée, d'itinéraire de travail du sol type. Le choix d'un mode de préparation est complexe ; il doit tenir compte du type de sol et de climat, de l'état de la parcelle laissé par la culture précédente, des exigences de la culture à mettre en place, du temps et des équipements disponibles.

Roger-Estrade

trayeur, trayeuse

Personne chargée de traire les vaches, les brebis, les chèvres, etc.

Bougler/Gallouin

trayon

Partie terminale de chacun des quartiers de la mamelle d'une femelle de ruminantdomestique.

Bougler/Gallouin

trèfle blanc

Légumineuse fourragère vivace, spontanée en Europe, à tiges rampantes (stolons) et à fleurs blanches légèrement rosées, cultivée pour son fourrage et utilisée en jachères cultivées (espèce Trifolium repens, famille des papilionacées).

Le trèfle blanc a des feuilles à longs pétioles, à larges folioles en forme de cœur et à bords dentés, portant généralement un dessin blanchâtre en forme de V. Les stolons émettent des racines adventives au niveau de leurs nœuds. Les fleurs blanches puis légèrement rosées, qui deviennent brunes en vieillissant, sont groupées en capitules portés par un long pédoncule. La floraison est allogame (fécondation croisée) ; l'autofécondation est impossible. Le fruit est une gousse bosselée qui renferme de 1 à 4 graines.

Culture.

Le trèfle blanc est rustique, très résistant au froid, exigeant en lumière et favorisé par le surpâturage. Il se plaît dans la plupart des sols, sauf trop acides ou trop secs. En raison de son système radiculaire superficiel, il est sensible à la sécheresse. C'est une plante persistante ; sa durée minimale de culture est de 3 ou 4 ans.

Le trèfle blanc est une espèce intéressante dans les pâturages que l'on peut associer à toutes les graminées prairiales. Il donne un fourrage riche en matières azotées, très appétent pour les animaux mais pouvant être météorisant. Il est aussi utilisé en jachère cultivée.

Roger-Estrade (A.)

trèfle d'Alexandrie

Légumineuse fourragère annuelle à folioles oblongues et lancéolées, dont l'inflorescence est un capitule à fleurs blanc crème, cultivée comme fourrage (espèce Trifolium alexandrinum,famille des papilionacées).
SYN. : bersim.

Le trèfle d'Alexandrie est surtout cultivé dans le bassin Méditerranéen. En culture sèche, il est semé après les pluies automnales ; en culture irriguée, il peut être semé en fin d'été. En France, il faut le semer au printemps (mars), à la dose de 20 à 30 kg/ha.

Ce trèfle peut, en plusieurs coupes, produire de 4 à 5 t/ha de matière sèche en culture sèche, et de 8 à 16 t/ha en culture irriguée. Il a une valeur fourragère inférieure à celle de la luzerne, mais, à l'inverse de celle-ci, il ne provoque pas la météorisation.

Roger-Estrade (A.)