Larousse agricole 2002Éd. 2002
V

variole (suite)

Chez les petits ruminants, la variole est dénommée « clavelée », et elle n'existe pas en France. La variole du porc est bénigne, sauf chez le jeune porcelet. Plus fréquente, la variole aviaire touche la poule, le faisan , le pigeon, le canari ; il est possible de vacciner contre la variole aviaire en France.

Brugère-Picoux

varroase

Maladie de l'abeille domestique due à un acarien de l'espèce Varroa jacobsoni.

La varroase, en extension dans le monde entier, est la maladie la plus importante de l'abeille. La contamination des ruchers d'abeille domestique se fait par l'intermédiaire de l'abeille indienne, qui est colonisée par l'acarien Varroa jacobsoni, mais y est tolérante (elle ne développe pas la maladie). La varroase est apparue pour la première fois en France en 1982, en Alsace, et s'est ensuite rapidement répandue sur tout le territoire.

Développement de la maladie.

L'acarien s'installe et se développe sur le couvain, c qui aboutit à la destruction de la majorité des larves. Celles qui parviennent néanmoins à atteindre l'âge adulte souffrent de malformations importantes. Par ailleurs, lors de leurs déplacements, les ouvrières infestées contaminent d'autres abeilles. De plus, Varroa jacobsoni transmet de multiples microorganismes pathogènes de l'abeille, des spiroplasmes et des virus notamment, qui entraînent des troubles des systèmes nerveux et digestifs allant jusqu'à la mort de l'insecte.

Lutte.

La seule méthode de lutte efficace contre la varroase est l'utilisation d'acaricides spécifiques homologués pour cet usage, associée au maintien d'une bonne hygiène générale de la ruche.

Raynal

varron

1. Maladie parasitaire des bovins due au développement de la larve d'une mouche (Hypoderma bovis ou H. lineatum) dans le tissu sous-cutané de la région dorso-lombaire .
SYN. : hypodermose. 2. Nom usuel donné à cette larve. 3. Trou provoqué par celle-ci dans le cuir des bovins.

En automne, la mouche adulte, qui ne peut se nourrir, pond en 3 à 7 jours de 400 à 500 œufs, de 1 mm de longueur, à la base des poils des membres ou du ventre des bovins. Au bout de 4 jours, il sort de chaque œuf une larve qui traverse la peau, puis qui chemine dans l'organisme durant 7 mois. Au printemps, les larves se rassemblent dans la région dorso-lombaire, perforant la peau pour respirer ; elles subissent 2 mues, grossissent, sortent et tombent sur le sol entre avril et juin. Elles se transforment en pupes puis, après quelques semaines, en mouches sexuées.

Les conséquences économiques du varron sont importantes : détérioration du cuir, retard de croissance, baisse de la production laitière. La lutte contre cette maladie se fait dans le cadre de plans d'éradication départementaux ou régionaux. L'administration d'une avermectine (souvent à très faible dose), par voie sous-cutanée, en automne, permet de tuer les larves.

Guillot

veau

1. Jeune bovidé, de sexe mâle ou femelle, âgé de moins de 6 mois. 2. Par extension, jeune bovin faisant l'objet de certains types de production (veau de Saint-Étienne, veau de Lyon) et abattu au-delà de cet âge.
Le veau femelle se nomme velle.

On distingue 2 grands types de veaux suivant leur destination : le veau de boucherie et le veau d'élevage.

Le veau de boucherie, qui reçoit au cours de sa vie une alimentation essentiellement liquide, est abattu à un poids vif compris entre 150 et 250 kg. Sa croissance est rapide et continue (supérieure à 1 kg/jour) et le rendement d'abattage élevé (de l'ordre de 65 %). Sa viande est blanche ou légèrement rosée.

Le veau sous la mère est une production traditionnelle, localisée dans le sud-ouest de la France, les animaux étant généralement de souche limousine ou blonde d'Aquitaine. Le veau tète sa mère (et/ou une vache nourrice) 2 fois par jour et peut recevoir quelques suppléments tels que œufs, sucre, mielLa viande obtenue est très claire et la carcasse de bonne conformation. Ces veaux, très appréciés et de haute qualité, représentent environ 12 % de la production française ; ils sont le plus souvent produits dans de petites exploitations car ils exigent beaucoup de main-d'œuvre.

Le veau de batterie, majoritairement de sexe mâle, est acheté aux producteurs de lait entre 8 et 21 jours à un poids d'environ 35 à 50 kg. Il est alors engraissé en ateliers spécialisés pendant environ 20 semaines à l'aide d'un aliment d'allaitement distribué soit manuellement au seau 2 fois par jour, soit au distributeur automatique de lait. Il est abattu à un poids de 180 à 200 kg et donne des carcasses d'environ 125 kg. La viande obtenue est claire.

La production de viande de veau dépend directement, d'une part, de la production de veaux de 8 jours issus principalement d'exploitations laitières (ces veaux peuvent aussi être vendus à des éleveurs de taurillons) et, d'autre part, de la production de poudre de lait écrémé. Le veau de boucherie joue donc à la fois un rôle de régulateur de la production bovine et un rôle dans l'équilibre laitier.

Dans le cadre de la réglementation européenne sur le bien-être des animaux d'élevage, la distribution d'une faible quantité d'aliment fibreux à partir de l'âge de 2 semaines est obligatoire depuis 1998 pour les veaux qui ne sont pas élevés sur paille. De plus, les veaux âgés de plus de 8 semaines devront tous être élevés en cases collectives (de 2 à 20 veaux par case) et non en cases individuelles à partir de 2003.

Le veau est un animal fragile. Un système de ventilation parfait est nécessaire pour éviter les problèmes respiratoires. Il faut de plus limiter les variations de température (l'idéal étant une température de 16 °C, avec 18 °C les 2 premières semaines).

Le traitement des animaux avec des substances anabolisantes est interdit.

Le veau d'élevage est destiné soit à l'engraissement (production de jeunes bovins de boucherie ou de gros bovins), soit au renouvellement du troupeau de souche. Il est élevé en tant que veau de la naissance jusqu'à un poids vif de 80 à 150 kg. Les gains de poids vif journaliers recherchés sont de 700 g/jour pour les veaux femelles élevés pour le renouvellement du troupeau laitier et de 900 à 1 000 g/jour pour les veaux destinés à la production de viande.