Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

framboisier (suite)

Taille.

Lors de la taille, on supprime les pousses excédentaires, de façon à préserver une canne vigoureuse tous les 10 cm et à couper les cannes mortes après fructification. Les variétés non remontantes peuvent être taillées dès la fin de la récolte (en août) ou, à défaut, au cours de l'hiver. Il est possible aussi de tailler les variétés remontantes, mais certains producteurs préfèrent faucher au ras du sol la totalité des pousses de façon à ne faire la récolte d'automne que sur les pousses de l'année.

Maladies et ravageurs.

Ils sont nombreux. Virus et phytoplasmes font diminuer de 20, voire de 50 %, la production des plantes atteintes. Les principales viroses sont les taches annulaires des framboisiers, la mosaïque du framboisier, la chlorose des nervures, la marbrure du framboisier et le nanisme du framboisier. Ces maladies sont propagées par les nématodes, les cicadelles, les pucerons. Les fruits peuvent être atteints de pourriture grise, les feuilles d'oïdium, et les tiges de dessèchement (dû à Didymella applanata) et d'anthracnose. Les bactéries s'attaquent aux racines (crown gall). Les ravageurs les plus fréquents sont la cécidomyie de l'écorce, le ver des framboises, les pucerons (vert ou jaune), les acariens (Tetranychus urticae notamment) et l'anthonome.

Récolte.

La récolte mécanique est possible, mais demande à être encore améliorée. La cueillette manuelle reste encore la seule méthode susceptible de fournir un fruit de qualité, en particulier pour la vente en frais. Les fruits sont détachés de leur réceptacle et posés directement dans les barquettes. Le rendement de la cueillette (environ 3 kg de fruits à l'heure) fait de cette opération un poste important dans le prix de revient de la culture.

Les framboisiers produisent pendant une dizaine d'années, et les récoltes deviennent appréciables à partir de la troisième. Les rendements sont de l'ordre de 6 à 12, voire 15 t/ha.

Production.

En France, la production de framboises est caractérisée par sa dispersion dans de nombreuses exploitations de type familial, par le morcellement des plantations et par l'exigence en main-d'œuvre au moment de la cueillette. Les cultures commerciales de framboisiers couvrent 1 400 ha et produisent 7 200 t, dont seulement 800 t sont consommées en frais. Les départements les plus gros producteurs sont la Corrèze, l'Ardèche, le Rhône et l'Isère. La balance commerciale est déficitaire : la France couvre près de 50 % de ses besoins en achetant des framboises aux pays de l'Est. Elle importe 19 000 t de framboises surgelées pour couvrir ses besoins industriels. La production mondiale est d'environ 360 000 t, avec la Fédération de Russie comme principale productrice.

Mauget

franc

Se dit d'un arbre ou d'un arbuste obtenu par semis en pépinière.

Ce terme s'emploie surtout pour les porte-greffe d'arbres fruitiers. Ces arbres présentent une grande vigueur et sont en principe indemnes de virus, car ceux-ci ne se transmettent généralement pas par la semence.

Roger-Estrade

français de selle

Race française de poneys de création récente issue du cheptel landais.

Ce poney est le résultat du croisement entre des ponettes d'origine française, inscrites au livre généalogique français des races de poneys, avec notamment des étalons arabes ou de races de poneys tels le connemara, le new-forest et le welsh. Sa taille varie de 1,25 à 1,48 m et toutes les robes sont admises. Les effectifs les plus importants sont situés dans la Mayenne, en Normandie et en Bretagne. Ce poney polyvalent est utilisé pour l'équitation de loisir (promenade, randonnée, attelage) ou pour la compétition (concours de saut d'obstacles, dressage).

Baudouin

française frisonne pie noire

Nom donné dans les années 1960 à la race bovine pie noire importée de Hollande (race hollandaise) au début du XXe siècle et sélectionnée en France sur un type mixte.

Certains animaux de cette population ayant une robe pie rouge, la race fut rebaptisée française frisonne en 1971. Les éleveurs de la race recherchant alors des types laitiers plus spécialisés, cette race a été absorbée par la holstein-friesian d'origine nord-américaine pour donner en définitive la prim'holstein.

Bougler

franche-montagne

Race de chevaux de trait originaire du Jura suisse.

De taille moyenne, cette race est aujourd'hui très appréciée à l'attelage.

Baudouin

free-martin

Terme utilisé pour désigner une génisse dont les organes génitaux sont anormaux du fait de sa gémellité avec un veau mâle.

L'origine de la stérilité qui en résulte est à rechercher dans les échanges embryonnaires entre fœtus au cours de la gestation.

Bougler/Gallouin

freesia

Plante vivace bulbeuse originaire d'Afrique du Sud, produisant des grappes de fleurs très odorantes, cultivée comme ornementale et, surtout, pour la production de fleurs coupées (genre Freesia, famille des iridacées).

Le genre Freesia comprend une dizaine d'espèces. Il en existe, en tout, plus de 300 variétés cultivées. Les fleurs, en gobelet évasé, sont portées par une fine hampe florale et sont en général blanches, bleu-violet, jaunes, orange ou écarlates. Les freesias sont utilisés en potée d'appartement, parfois en pleine terre, mais en grande majorité en culture forcée pour les fleurs coupées.

Multiplication et culture.

Le freesia est l'une des rares plantes bulbeuses à pouvoir être propagée par semis en vue de la floraison, mais ce dernier allonge le temps de culture. En général, la propagation s'effectue à partir des bulbes (cormus). En plantations échelonnées de la fin août jusqu'à février, la floraison se déroule de janvier à mai. La culture peut avoir lieu en plein air, en situation ensoleillée, dans le Midi et les régions abritées ; ailleurs, elle se pratique en serre tempérée. Le freesia demande un sol léger, riche en matière organique. Il doit être tuteuré.

La production optimisée de fleurs coupées nécessite 120 à 130 jours après la plantation. Au préalable, les bulbes (cormus) sont traités pendant 6 semaines à 30 °C, pour lever la dormance puis 1 à 2 semaines à 20 °C pour favoriser l'enracinement. Après plantation, la température doit être maintenue à 13 °C pendant 7 semaines pour induire la floraison. Après la récolte des fleurs et un arrosage abondant, on laisse les plantes se flétrir, puis on les arrache un mois plus tard et on les conserve après séchage. Dans le Midi et les régions abritées, les bulbes peuvent rester au jardin plusieurs saisons de suite.