Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

maladie légalement réputée contagieuse

Maladie économiquement grave, transmissible ou non à l'homme, faisant l'objet d'une réglementation sanitaire (Code rural, décrets et arrêtés).
ABRéV. : MLRC.

Tout propriétaire ou toute personne ayant, à quelque titre que ce soit, la charge des soins ou de la garde d'un animal atteint d'une maladie légalement réputée contagieuse est tenu d'en faire la déclaration au préfet du département ou au maire de la commune où se trouve l'animal.

Brugère-Picoux

maladie vésiculeuse

Maladie contagieuse du porc, due à un entérovirus et aux symptômes analogues à ceux de la fièvre aphteuse.

Brugère-Picoux

malherbologie

Science de l'étude des mauvaises herbes (biologie, écologie, dynamique) et des moyens pour les contrôler (herbicides, techniques culturales) dans le respect des contraintes économiques, environnementales et des systèmes de culture.

Cette discipline est apparue dans les années 1950 avec le développement des herbicides (le premier herbicide de synthèse est apparu en 1947).

Gasquez

malt

Grain d'orge ayant subi un début de germination, puis un chauffage prolongé.

Le malt est la matière première principale utilisée en brasserie. Ses qualités initiales jouent un rôle important dans la qualité des bières obtenues.

Bermond

malterie

1. Usine dans laquelle l'orge est transformée en un produit utilisable par la brasserie (le malt). 2. Par extension, ensemble de l'activité économique liée à la production et à la commercialisation du malt.

La fabrication du malt comporte différentes étapes : transformation en malt vert, touraillage (c'est-à-dire chauffage pendant plusieurs heures), puis dégermage (élimination des radicelles).

L'industrie de la malterie, autrefois étroitement liée à la brasserie, exporte aujourd'hui les 2/3 de sa production.

Bermond

mamelle

Organe spécifique des mammifères, permettant la sécrétion de lait.
SYN. : pis (ruminants domestiques).

La mamelle est présente chez tous les individus mais ne devient fonctionnelle que chez les femelles. C'est une glande exocrine qui comprend 4 unités sécrétrices indépendantes (quartiers) chez la vache, 2 chez la jument, la chèvre et la brebis, et jusqu'à 12 chez la truie. Chaque quartier se termine par un trayon muni d'un ou de plusieurs orifices. Chez la vache, il peut exister des mamelles accessoires et des trayons supplémentaires qui peuvent ne pas être fonctionnels. Hors lactation, la mamelle a une taille réduite, elle présente de nombreux sillons profonds, et les trayons sont ridés et effilés.

La mamelle est rattachée à la paroi abdominale par des ligaments suspenseurs, qui sont des bandes de tissu fibreux élastique. On distingue 1 ligament suspenseur médian et 2 ligaments suspenseurs latéraux.

Les cellules sécrétrices où sont synthétisés les différents composants du lait sont organisées en alvéoles, ou acini, dans la cavité desquelles le lait est excrété et d'où il est évacué par le mouvement des cellules myoépithéliales contractiles entourant chaque alvéole. Les acini sont regroupés en lobules eux-mêmes réunis en lobes. L'ensemble est drainé par de fins canalicules qui se jettent dans des éléments plus larges pour aboutir aux canaux galactophores. Ces canaux convergent à la base du trayon au niveau d'une cavité, la citerne ou sinus galactophore, qui permet le stockage d'une petite partie du lait sécrété entre deux traites. La citerne se poursuit par le sinus du trayon, qui présente 7 ou 8 plis longitudinaux constituant la rosette de Furstenberg ; sous la pression du lait, ces plis obturent le trayon et préviennent la pénétration de germes pathogènes. Le canal du trayon, long de 8 à 12 mm, présente une ouverture unique sur l'extérieur et est fermé par un sphincter.

L'appareil vasculaire de la mamelle est développé. Le système artériel se constitue à partir des deux artères mammaires ; de son côté, le drainage veineux s'effectue par des veines au diamètre élevé : les veines mammaires, au trajet parallèle à celui des artères mammaires, et les veines abdominales sous-cutanées, ou « veines de lait », d'observation aisée du fait de leur position superficielle au niveau de l'abdomen. Le drainage lymphatique est effectué par l'intermédiaire du ganglion rétromammaire dans la région périnéale.

Chavatte/Palmer

mammite

Inflammation d'une glande mammaire se traduisant par la présence dans le lait de germes pathogènes et de cellules d'origine sanguine ou mammaire, ainsi que par des modifications physiques, chimiques et biochimiques du lait.

Les mammites existent chez toutes les espèces de mammifères ; elles atteignent soit la totalité de la mamelle, soit seulement une ou plusieurs de ses unités sécrétoires.

En élevage bovin laitier, on distingue les mammites subcliniques (inapparentes cliniquement), souvent chroniques, qui sont les plus nombreuses, des mammites cliniques, provoquant des symptômes chez l'animal. On estime que plus de 50 % des vaches laitières présentent une mammite subclinique ; cette pathologie a une incidence importante sur la qualité du lait produit (augmentation du taux cellulaire du lait et des germes butyriques).

Les bactéries les plus fréquemment responsables des mammites cliniques sont des staphylocoques, Escherichia coli et des klebsielles, alors que les mammites chroniques sont plus souvent dues à des infections à staphylocoques. En dehors des traitements systémiques lorsque l'état général de l'animal est affecté, le traitement des mammites s'effectue au moyen d'injections d'antibiotiques par voie intramammaire, ce qui oblige à retirer le lait de la consommation. La lutte contre les mammites subcliniques est fondée sur la prévention : hygiène de la traite, bon entretien de la machine à traire, propreté des locaux, aération des bâtiments, tarissement brutal avec traitement local aux antibiotiques

Chez les petits ruminants, les agents pathogènes sont principalement des streptocoques, des staphylocoques, E. coli, des pasteurelles et des corynebactéries. La gangrène est une complication fréquente qui peut entraîner une chute de la mamelle.

Chez la truie, les bactéries coliformes (E. coli, Aerobacter pyogenes et Klebsiella) sont responsables de la plupart des cas de mammites. L'infection est très grave, parfois mortelle, et entre dans le complexe métrite-mammite-agalactie. La fièvre est élevée et les mamelles sont gonflées et violacées. Le traitement est assuré au moyen des antibiotiques par voie générale.

Chavatte/Palmer