Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

taux butyreux

Teneur en matières grasses du lait, exprimée en grammes de matières grasses par kilo de lait.

Le taux butyreux est variable d'une espèce à l'autre : il est, en moyenne, plus élevé chez la brebis (65 %) que chez la vache (41 %) et la chèvre (34 %) ; il varie aussi selon les races (chez la vache, 37 % en tarentaise et 57 % en jersiais) et les conditions d'élevage et d'alimentation. Au niveau individuel, le taux butyreux, minimal vers le 2e-3e mois de lactation, augmente progressivement dans les derniers mois de lactation.

Bougler/Gallouin

taux d'extraction

Poids de farine en kg obtenu par la mouture de 100 kg de grains de blé.

Remeuf

taux protéique

Teneur en matières protéiques du lait, exprimée en grammes de matières protéiques par kilo de lait.

Le taux protéique est variable d'une espèce à l'autre : il est, en moyenne, plus élevé chez la brebis (51 %) que chez la vache (32 %) et la chèvre (31 %) ; il varie aussi selon les races (chez la vache, 31,5 % en prim'holstein et 38,6 % en jersiais) et les conditions d'élevage et d'alimentation.

Bougler/Gallouin

tavelure

Maladie des arbres fruitiers due à des champignons du genre Venturia, se traduisant principalement par la présence, sur les feuilles, les fleurs, les fruits et parfois les rameaux, de taches brun olivâtre d'aspect velouté.

La tavelure ne touche pas de façon identique les arbres fruitiers à noyaux et ceux à pépins.

Tavelure des arbres fruitiers à noyau.

La tavelure des arbres fruitiers à noyau cause peu de dommages au regard de la tavelure des arbres fruitiers à pépins. Elle est considérée comme une maladie secondaire. Toutefois, des dégâts sont à redouter lorsque l'attaque survient sur des fruits encore jeunes, principalement chez le pêcher et l'amandier. Le fruit est déformé, mûrit mal et perd toute valeur marchande. En cas de besoin, la technique de lutte à mettre en œuvre repose sur les mêmes principes que ceux qui sont utilisés pour les arbres fruitiers à pépins.

Tavelure des arbres fruitiers à pépins.

Les tavelures des arbres fruitiers à pépins (pommier et poirier) sont présentes dans toutes les régions de France et principalement dans le Val de Loire, où elles sont très redoutées. Elles sont dues à Venturia inaequalis (pour le pommier) et V. pirinal (pour le poirier).

Les taches se trouvent surtout à la face supérieure des feuilles chez le pommier, et à la face inférieure chez le poirier. Au printemps, les tavelures sont assez bien délimitées ; à la fin de l'été, elles sont plus petites et confluentes. Les tissus touchés se nécrosent. Sur les fleurs, les taches se forment sur les sépales, l'ovaire et le pédoncule. La fleur contaminée se dessèche et tombe. Les fruits sont sensibles tout au long de leur croissance. En cas d'attaques précoces, le jeune fruit tombe ; en cas d'attaques plus tardives, il poursuit son développement, mais les tissus atteints cessent de croître, ce qui entraîne des déformations et des craquelures très profondes, surtout sur les poires. Les fruits ne peuvent plus alors être commercialisés. Les conséquences d'une attaque de tavelure peuvent être très graves car elles entraînent une dépréciation de la récolte dans des proportions parfois considérables. Enfin, les jeunes rameaux peuvent aussi être attaqués, surtout chez le poirier : des taches initialement semblables à celles qui sont observées sur les feuilles apparaissent, puis se transforment en pustules qui peuvent persister plusieurs années. Le champignon présente également des organes de résistance hivernale, qui se forment dans les feuilles en fin de végétation et mûrissent pendant l'hiver sur les débris de feuilles restés sur le sol. Au printemps, ces organes (périthèces) éjectent des spores (ascospores), qui sont dispersées dans le verger à la faveur des pluies. Ces ascospores sont à l'origine des contaminations primaires des jeunes organes des arbres fruitiers.

Les différentes variétés de fruitiers ne présentent pas la même sensibilité à la tavelure. Les variétés de pommiers `Golden Delicious', `Red Delicious' et `Calville blanc' sont très sensibles ; par contre, la variété `Belle de Boskoop' l'est peu. La variété de poirier `Beurré-Hardy' est très sensible, les variétés `Passe-Crassane' et `Doyenne du Comice' sont assez sensibles, tandis que la variété `Conférence' est pratiquement résistante.

Lutte.

La lutte contre la tavelure implique la destruction des formes de conservation hivernales du champignon (par des traitements post-récolte) et la protection de la plante pendant sa période de végétation.

La protection en cours de végétation assure une protection surtout pendant la période très favorable aux contaminations primaires, c'est-à-dire entre le débourrement et la nouaison. Diverses méthodes, basées par exemple sur la modélisation des épidémies de tavelure, permettent de déterminer chaque année et dans chaque région les époques favorables aux interventions. Celles-ci sont communiquées aux arboriculteurs par les stations d'avertissements agricoles. Les fongicides utilisables sont soit des produits à action essentiellement préventive, qui doivent être appliqués avant la contamination, soit des fongicides curatifs qui éliminent partiellement le parasite dans les tissus infectés en périodes d'incubation. Seuls les fongicides homologués sont utilisables, dans des délais compatibles avec les dates de récolte, pour le dernier traitement.

Raynal

teigne

1. Méd. vétérin. Maladie contagieuse de la peau et des poils, transmissible à l'homme, due à des champignons parasites (dermatophytes) et se traduisant par des zones de dépilation non prurigineuses.
SYN. : mycose cutanée.

Les champignons parasites responsables des teignes appartiennent aux genres Microsporum ou Trychophyton. Les zones de dépilation sont surtout présentes au niveau de la tête, mais peuvent s'étendre aux membres et au corps. Dans le cas de Trichophyton, la lésion est suintante, gris blanchâtre, et la guérison spontanée est rare.

Bien que bénigne en elle-même, la teigne persiste longtemps. On peut utiliser de la griséofulvine, antibiotique actif sur les champignons parasites, par administration générale (voie orale), en association avec un antifongique d'action locale comme l'énilconazole.