Larousse agricole 2002Éd. 2002
B

bergerie (suite)

Les jeunes sont très sensibles aux courants d'air et la vitesse de l'air ne doit pas excéder 0,30 m/s pour les agneaux et chevreaux, 0,50 m/s pour les brebis et les chèvres. La ventilation dans le bâtiment est très importante pour apporter l'oxygène, pour éliminer le gaz carbonique, les gaz de fermentation, l'humidité et parfois l'excès de chaleur ; le taux de renouvellement d'air doit être de 25 à 30 m3 par heure et par animal adulte pendant l'hiver, et de 100 à 120 m3 par heure et par animal adulte pendant la période chaude. La ventilation dynamique étant trop coûteuse, on lui préfère la ventilation statique pour les bâtiments fermés avec une ouverture continue du faîtage de 10 à 15 cm (1 cm par mètre de largeur du bâtiment) et une ouverture continue équivalente sur chaque long-pan pour l'entrée d'air, soit le double en surface. Il est recommandé de border l'ouverture de sortie d'air par des faîtières pare-vent qui améliorent le tirage et réduisent l'entrée d'eau ou de neige afin de tempérer les effets de la ventilation ; on préconise un volume de bâtiment de 8 à 10 m3 pour les adultes et de 3 à 5 m3 pour les jeunes.

Pour simplifier son travail, l'éleveur a intérêt à délimiter, outre une zone générale d'abri pour les femelles : une maternité (où les brebis sont isolées dans des cases pour l'agnelage ; un parc de triage, constitué d'un couloir de 45 à 80 cm de large équipé de plusieurs portillons de répartition conduisant à une aire de traitement (avec pédiluve pour le traitement des affections podales, baignoire pour l'immersion des animaux dans une solution antiparasitaire et matériel de pesée) ; une aire de traite comprenant une aire d'attente, une salle de traite, une laiterie et une aire de dispersion ; une aire de tonte, abritée, sans courant d'air ; une infirmerie.

Pour la surface au sol d'aire paillée ou de caillebotis, il faut prévoir de 1 à 1,20 m2 par brebis ; 0,25 m2 par agneau de moins de 2 mois ; 0,50 m2 par agneau de plus de 2 mois ; 1,50 m2 par chèvre ; 0,30 m2 par chevreau avant sevrage ; 0,50 m2 par chevrette après sevrage ; 1,20 m2 par brebis en case d'agnelage. On organise le couchage des animaux en constituant des boxes ou des compartiments séparés par des claies mobiles permettant ou interdisant l'accès à certaines parties de la bergerie : les brebis, par exemple, n'ont pas accès à l'enclos réservé aux agneaux, tandis que ceux-ci peuvent aller et venir. Les surfaces bétonnées sur les aires de couchage sont déconseillées, car elles sont froides et humides, et favorisent l'apparition de parasites et de maladies diverses. La terre battue facilite le déplacement des claies, mais il faut prendre soin d'éviter les remontées d'humidité par la pose de drains ou de gouttières. Chaque animal doit par ailleurs disposer d'une place sur l'auge, soit 0,33 m par brebis de 40 à 50 kg et 0,40 m par brebis de 60 à 70 kg ou par chèvre. Les abreuvoirs doivent être espacés de 10 m et pouvoir être déplacés en hauteur en cas d'élévation de la litière (1 abreuvoir pour 25 à 40 femelles ou jeunes).

L'importance du troupeau détermine la technique de distribution des aliments et donc la largeur du couloir central de distribution : 0,80 m pour un convoyeur à bande ou tapis roulant avec cornadis ; 1,50 m pour le passage d'une brouette à une ou deux roues ; 3 m pour le passage d'un tracteur avec une remorque distributrice.

La traite mécanique est généralisée pour les troupeaux de plus de 40 à 50 têtes. Les salles de traite et les machines à traire sont semblables à celles des vaches laitières mais de dimensions réduites, avec une fréquence de pulsation plus grande (80 à 100 cycles par minute).

L'entretien du bâtiment nécessite que le curage du fumier (manuel ou à la fourche hydraulique) soit effectué deux ou trois fois par an, et impérativement avant les mises bas. Il faut prévoir une désinfection annuelle des sols au sulfate de fer ou à l'ammonium quaternaire. Les murs peuvent être complètement blanchis, ainsi que les plafonds ; cela ne dispense pas de l'épandage périodique de superphosphates sur les litières et de désinsectisations éventuelles.

FRISON/ROUX

berrichon de l'Indre

Race ovine rustique, de grand format (brebis de 60 à 70 kg), à toison blanche.

Autrefois présente dans les grandes exploitations céréalières du Berry, cette race a vu ses effectifs se réduire en même temps que la production ovine disparaissait de ces régions. Avec encore 2 000 têtes, elle fait aujourd'hui l'objet d'un programme de conservation.

Bougler

berrichon du Cher

Race ovine à viande, originaire du Berry, améliorée au début du XIXe siècle par des infusions de sang mérinos espagnol puis par des béliers leicesters anglais, et depuis sélectionnée en vue de la production de viande.

Le berrichon du Cher, à toison blanche laissant à découvert la tête, la partie inférieure des membres et le ventre, est un animal de grand format (brebis de 80 kg, béliers de 120 kg), à forte croissance et de remarquable conformation bouchère. La race (140 000 brebis), exploitée en lignées pures, s'adapte à des modes de conduite différents, allant de la bergerie quasi permanente (régions céréalières) au plein air (régions herbagères du Sud). Les béliers, précoces et bien conformés, sont aussi largement utilisés en croisement terminal avec des brebis rustiques pour améliorer la croissance et la conformation des agneaux. La race est également implantée dans divers pays européens et d'Afrique du Nord.

Bougler

bersim

Légumineuse méditerranéenne (Trifolium alexandrinum).
SYN. : trèfle d'Alexandrie.

CHAPOUTOT/SCHMIDELY

besoin alimentaire

Quantité d'un principe nutritif (énergie, azote, minéraux, vitamines et eau) ingérée par l'animal, lui permettant de maintenir son organisme dans un état constant (besoin d'entretien) et d'assurer une activité de production zootechniquement intéressante (besoin de production).

Les besoins alimentaires stricts peuvent être calculés selon 2 types de démarches. La méthode factorielle, ou analytique, consiste à estimer les besoins nutritionnels nets, correspondant à l'ensemble des dépenses associées aux différentes fonctions physiologiques de l'animal (métabolisme de base, croissance, gestation, lactation...), et à intégrer les rendements de l'utilisation digestive et/ou métabolique de ces éléments nutritifs dans l'organisme.