Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

flavescence dorée

Maladie de la vigne due à des phytoplasmes transmis par un insecte piqueur, la cicadelle Scaphoideus titanus (ou S. littoralis).

Apparue vers 1949 dans le Sud-Ouest, la flavescence dorée est aujourd'hui répandue en France, en particulier dans les vignobles méridionaux. Les vignes atteintes voient leur feuillage devenir jaune doré ; le bord des feuilles est replié vers le dessous ; les sarments, insuffisamment lignifiés, noircissent, puis meurent en hiver ; une coulure partielle atteint les grappes. La lutte contre cette maladie est obligatoire ; elle se fait par des traitements insecticides contre la cicadelle vectrice.

Raynal

fléau

1. Outil agricole ancien composé d'un manche, tenu à deux mains, et d'un battoir en bois, reliés par une courroie de cuir ou par une chaîne, servant à battre les céréales sur une aire dure. 2. Lame métallique, parfois incurvée en forme de L, de S ou de Y, reliée à un rotor par une chaîne ou par une chape, agissant par choc et lacération sur les tiges de fourrage, par ex.

En machinisme, une contre-lame fixe facilite parfois la coupe. Le rotor tourne à des vitesses de 1 000 à 2 000 tr/min et la partie coupante du fléau attaque le produit à plus de 50 km/h. Des fléaux de ce genre équipent certaines faucheuses, débroussailleuses et récolteuses-hacheuses.

Aubineau

fléole des prés

Graminée fourragère des prairies, commune dans toute l'Europe.

La fléole des prés (Phleum pratense) est une plante vivace, de taille moyenne (80 cm de haut), qui se développe en touffes dressées peu compactes et dont le chaume, assez gros, est renflé à la base en un petit bulbe. La préfoliaison est enroulée. Le limbe est large et assez long ; la ligule est courte (3 mm), ronde et blanche, et il n'y a pas d'oreillettes. L'inflorescence est une panicule cylindrique de 5 à 10 cm de long, composée de nombreux épillets uniflores, disposés par petits groupes sur des rameaux très courts.

La fléole est une espèce tardive, qui fleurit entre le 1er juin et le 15 juillet ; c'est une très bonne plante fourragère, qui produit un fourrage apprécié des animaux. Plante de climat océanique résistant bien au froid, elle prospère facilement sur les sols lourds, humides et acides. Elle craint, par contre, les terres légères, sablonneuses et sèches.

Semée seule (de 6 à 8 kg de semences par hectare) ou en association avec du trèfle blanc (1 ou 2 kg de semences de trèfle par hectare) au début du printemps ou à la fin de l'été, elle commence à pousser en mars de l'année suivante. Dès le mois d'avril, on peut la faire pâturer par les animaux ; on peut aussi attendre le mois de juin (stade « début de l'épiaison ») pour faire la première coupe. Les coupes se succèdent ensuite jusqu'à l'automne, toutes les 4 à 6 semaines. C'est une plante exigeante en potasse. Les exportations en azote, phosphore et potassium sont respectivement, pour 10 t de matière sèche à l'hectare, de 110, 70 et 200 kg.

Roger-Estrade

flétrissement

Dessèchement brutal de l'ensemble d'une plante, causé en général par un organisme phytopathogène s'attaquant aux racines ou colmatant les vaisseaux du bois.

Raynal

fleur

Appareil de la reproduction sexuée des plantes phanérogames, composé d'organes reproducteurs entourés de pièces protectrices souvent parfumées et colorées, et qui, après fécondation, donnera naissance au fruit.

Typiquement, une fleur comporte quatre types de pièces florales insérées dans un ordre constant sur le réceptacle (partie terminale élargie du pédoncule). De l'extérieur vers l'intérieur on trouve :
les sépales dont l'ensemble forme le calice ;
les pétales qui constituent la corolle ;
les étamines, organes reproducteurs mâles produisant les grains de pollen et dont l'ensemble forme l'androcée ;
les carpelles, organes reproducteurs femelles produisant les ovules et dont l'ensemble forme le pistil, ou gynécée.

Si la plupart des plantes ont des fleurs hermaphrodites (elles possèdent à la fois un pistil et des étamines), un certain nombre ont des fleurs unisexuées : fleurs mâles ne contenant que des étamines et pas de pistil, fleurs femelles avec pistil et sans étamines. Selon les cas, les fleurs mâles et femelles se trouvent sur le même individu (plantes monoïques : chêne, châtaignier, maïs...) ou bien sur des individus différents (espèces dioïques : saule, peuplier, houblon...). Les fleurs des plantes dont la pollinisation est assurée par les insectes possèdent généralement des glandes dites nectaires, sur le réceptacle ou sur les pétales, qui produisent le nectar. Du point de vue évolutif, la fleur dérive d'un rameau qui serait très contracté, chaque type de pièce florale correspondant à une feuille modifiée.

Disposition des pièces florales.

Dans les fleurs considérées comme primitives (magnolia, par ex.), les pièces florales sont en nombre non défini, et insérées en spirale à la suite les unes des autres sur le réceptacle. Mais la plupart des plantes portent des fleurs considérées comme plus évoluées, où les pièces sont disposées en cycles (verticilles) successifs, et sont en nombre défini dans chaque cycle, caractéristique de la famille ou du genre de la plante. Les pièces d'un même cycle ou de 2 cycles différents peuvent se souder entre elles ; par exemple, tous les pétales de la corolle peuvent être soudés (corolle gamopétale ou sympétale).

On distingue les fleurs à symétrie radiaire (la symétrie d'une roue), dites régulières ou actinomorphes, et les fleurs à symétrie bilatérale, dites irrégulières ou zygomorphes. On considère que la symétrie bilatérale (orchidée, aconit, aristoloche, violette, légumineuses, labiées...) est une adaptation à la pollinisation par les insectes.

Sépales et pétales.

Le calice et la corolle constituent les enveloppes florales, ou périanthe. Les sépales sont le plus souvent verts, foliacés, et sont le siège d'une photosynthèse active qui contribue à la nutrition de la fleur. Ils forment l'enveloppe extérieure qui protège le bouton floral ; ils persistent généralement à la base de la fleur et même parfois du fruit. Les pétales sont souvent minces et colorés, et jouent un rôle important dans l'attraction des insectes pollinisateurs pendant la floraison. Mais chez de nombreuses plantes adaptées à la pollinisation par le vent ou par l'eau, les pétales sont réduits ou absents ; il n'y a qu'une seule enveloppe florale indifférenciée, ou même aucune enveloppe florale (fleurs apérianthées : par ex. chez le frêne commun).