Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fleur (suite)

Chez de nombreuses espèces ornementales, les horticulteurs ont sélectionné des plantes à « fleurs doubles » ou à « fleurs pleines », où le nombre de pétales est multiplié, généralement au détriment des étamines et des carpelles, dont tout ou partie sont remplacés ou transformés en pétales. Dans ce cas, si la transformation est complète, la fleur est stérile et ne peut être multipliée que de façon végétative.

Henry

fleur coupée

Fleur ou feuillage décoratif vendu en bottes, à l'unité, en mélange ou en composition florale.

La culture des fleurs coupées fait partie de la floriculture. La production de fleurs coupées se fait toute l'année, mais la demande est particulièrement forte pour les fêtes. Pour y répondre, les producteurs doivent maîtriser au mieux les conditions d'environnement (serres, chauffage, éclairage artificiel, teneur en CO2 de l'air...).

Les variétés de fleurs utilisées sont choisies aussi en fonction de la longueur de leur tige florale, de la durée de leur floraison, et de leur coloris. Le stade de récolte dépend de l'espèce. Rose, tulipe, œillet sont récoltés en bouton. Chrysanthèmes, glaïeul, muflies sont récoltés partiellement ou complètement épanouis.

Avant d'être commercialisées, les plantes cueillies, débarrassées des aiguillons et des feuilles de la base, sont mises dans l'obscurité, dans des récipients propres contenant de l'eau fraîche. La survie des fleurs coupées est améliorée par des traitements de conservation chez le producteur (eau traitée, froid...), ou des solutions spécifiques chez le fleuriste et le consommateur.

Les fleurs coupées représentent 57 % des achats des végétaux d'intérieur.

Dorion

flock-book

Nom d'origine anglaise donné au livre généalogique des races ovines.

Bougler

floculation

Opération d'agglomération puis de précipitation (décantation) des colloïdes, sous l'action de divers électrolytes permettant leur séparation.

Bermond

floraison

1. Épanouissement des fleurs. 2. Temps de cet épanouissement.

L'épanouissement de la fleur est précédé par trois étapes : l'induction florale, l'évocation florale et l'induction florale. Avec l'induction florale, la plante entre dans la phase reproductrice de son cycle de vie. Au cours de cette phase de durée variable selon les espèces, certains organes de la plante (les feuilles notamment) perçoivent des stimulus extérieurs (température, photopériode, quantité de nutriments disponibles) et produisent en réponse un signal de floraison qui va atteindre le méristème apical. Ce signal provoque dans le méristème le passage à l'évocation florale, qui se manifeste par des modifications métaboliques et cellulaires subtiles. Commence ensuite l'initiation florale, pendant laquelle le méristème apical fabrique les ébauches florales, visibles à l'œil nu, qui vont se développer en pièces florales lors de la floraison.

Conditions à la floraison.

Une plante ne peut fleurir que si elle reçoit de la lumière pendant une durée spécifique à chaque espèce. On distingue ainsi les plantes de nuits longues (chrysanthème par ex.) et les plantes de jours longs (œillet, blé d'hiver...). Par ailleurs, certains végétaux (cerisier, blé d'hiver) ne peuvent fleurir que s'ils ont subi au préalable une période de froid (vernalisation). D'autres plantes ont un besoin strict de chaleur pour fleurir (la jacinthe, par exemple, je peut fleurir que si elle a passé au moins dix semaines à 25 °C ; les tulipes ne fleurissent qu'après avoir vécu trois semaines à plus de 25 °C).

Les plantes ont besoin pour leur floraison d'une nutrition carbonée abondante (et supérieure à la nutrition azotée).

Les substances de croissance des végétaux ont aussi une influence sur la floraison : l'auxine stimule par exemple la floraison de l'ananas et de certaines plantes de jours longs ; les gibbérellines compensent l'absence de vernalisation, etc.

Floraison contrôlée.

En imposant aux plantes des alternances de lumière et d'obscurité adéquates, on peut, en serre, les faire fleurir à l'époque désirée. La vernalisation, pour les plantes qui en ont besoin, peut être réalisée de façon artificielle, en en chambre froide (vernalisation artificielle). Le rapport carbone/azote de la nutrition peut aussi être modulé, par exemple avec des amendements du sol.

La floraison peut être provoquée artificiellement (forçage) par des traitements divers (atmosphère d'éther pour le muguet, eau à 40 °C pour les branches de lilas, substances de synthèse comme le 2-4-5 T, etc.). Enfin, on peut stimuler l'épanouissement des fleurs en leur fournissant des substances de croissance végétales spécifiques.

Jullien

flore

1. Ensemble des plantes vivant dans un endroit donné (la flore de la France, la flore des montagnes, la flore d'une prairie, etc.). 2. Ouvrage permettant l'identification des espèces végétales d'un pays ou d'une région.

Henry

floriculture

Culture des plantes à fleurs (fleurs coupées, plantes en pot et plantes à massifs) et, par extension, des plantes d'ornement (plantes vertes).

Dorion

fluor

Corps chimique de la famille des halogènes , de symbole F.

Le fluor dégagé par certaines industries (industries de l'aluminium, des superphosphates, etc.) peut être très toxique pour les végétaux et les animaux. La disposition géographique du site intervient pour une large part dans la gravité de cette intoxication (vallée encaissée, vent dominant). Les résineux sont les végétaux les plus affectés : les retombées de fluor provoquent le jaunissement et la chute des feuilles nouvellement formées. Les herbages, quoique moins sensibles, peuvent donner une production fourragère tellement enrichie en composés fluorés qu'elle risque de déclencher chez les herbivores une intoxication (appelée fluorose), se traduisant par de graves lésions dentaires (dents tâchées, déchaussées, usées et ébréchées) et osseuses (formation de nodosités sur les os, qui deviennent poreux et friables). Le traitement curatif des animaux atteints est sans grand effet : on recommande, cependant, d'apporter un aliment minéral contenant du sulfate, du citrate ou du lactate d'aluminium, car ces substances réduisent l'absorption du fluor par l'organisme. En pratique, seule une action préventive par captation du fluor à son point d'émission peut réellement résoudre ce problème parfois crucial dans certaines vallées de montagne.

Meschy