Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

salisol (suite)

L'utilisation agricole de ces sols salés est particulièrement délicate. En culture non irriguée, on procède à un dessalement saisonnier en intercalant dans la succession des cultures des espèces tolérantes. En culture irriguée (utilisation la plus fréquente), il faut prendre des précautions particulières et procéder à un lessivage et à un drainage pour éliminer les excès de sel, tout en contrôlant le niveau de la nappe pour éviter les remontées de sel. On a par ailleurs recours à des apports d'amendements organiques ou calciques ou à des solutions acides. On cherche également, par la voie de la sélection génétique, à mettre au point des variétés tolérantes au sel, pour maintenir la production en repoussant les seuils de mortalité des espèces cultivées.

MCGirard

salle de traite

Local spécialement aménagé pour la traite mécanique des animaux en stabulation libre (vaches, chèvres et brebis).

Outre l'équipement complet de traite (machine à traire à plusieurs postes avec lactoduc), une salle de traite comporte un quai (ou plate-forme) surélevé d'environ 85 cm, permettant au trayeur de placer griffes à lait et gobelets trayeurs. Ce quai est subdivisé en stalles individuelles contenant chaque animal pendant la traite et dont l'accès et la sortie sont commandés, selon les cas, par un ou deux portillons. Une aire d'attente montante en pente de 10 % permet aux animaux d'accéder aux stalles.

Les stalles sont généralement délimitées par des tubes métalliques traités contre la corrosion et diversement disposées. Les anciennes salles de traite pour vaches laitières étaient disposées en tunnel (en ligne, pour les petits effectifs, avec entrée et sortie communes aux extrémités), en tandem (en ligne, avec entrées et sorties individuelles et latérales) ou en parallèle (avec entrées et sorties individuelles et latérales). Elles ont pratiquement disparu au profit des salles de traite en épi ou en arête de poisson (herringbones), beaucoup plus pratiques : les vaches, placées obliquement, parallèles entre elles, généralement sur 2 rangs (2 ´ 3 vaches à 2 ´ 12 vaches), de part et d'autre d'une fosse centrale, la tête vers l'extérieur, sortent et entrent par lots successifs. On dispose d'un faisceau trayeur pour deux animaux, de part et d'autre de la fosse, dans le cas d'un simple équipement, et d'un faisceau trayeur par animal, dans le cas d'un double équipement (la productivité du travail est alors meilleure).

On a essayé d'accroître encore la productivité et la commodité du travail en concevant des stalles tournantes, dites « manèges de traite » ; les vaches se plaçaient sur une plate-forme circulaire tournante, en forme de couronne, les trayeurs restaient à poste fixe. Les dispositions relatives des vaches (radiales, périphériques, obliques) et des trayeurs (à l'intérieur ou à l'extérieur de la plate-forme) étaient variables selon les modèles (rototandem, rotolactor, rotoradial, rotoherringbone). En France, les complications mécaniques, les risques de pannes et le montant de l'investissement ont fait abandonner la commercialisation de ces salles de traite tournantes, même pour les très grands troupeaux. Il en reste quelques dizaines en service en France et quelques milliers dans le monde (Amérique du Nord, Europe de l'Est, Nouvelle-Zélande).

Pour les robots de traite qui se développent en Europe de l'Ouest depuis 1990, la salle de traite comporte une ou plusieurs stalles indépendantes fixes dans lesquelles les animaux viennent spontanément se faire traire, la pose et la dépose des faisceaux étant entièrement automatiques.

La salle de traite améliore les conditions de travail des trayeurs et facilite l'obtention d'un lait de qualité si les règles d'hygiène sont scrupuleusement respectées : avec le décrochage automatique des griffes à lait, la suppression de la distribution d'aliments pendant la traite, la pose des griffes à lait par l'arrière et la sortie des animaux par l'avant avec relevé automatique de la barre frontale, on peut traire 24 vaches à la fois en 10 minutes environ, soit près de 150 vaches à l'heure.

Aubineau

salmonelle

Bactérie Gram -, en forme de bacille, souvent mobile, aéroanaérobie, appartenant à la famille des entérobactéries.

Le genre Salmonella comprend 2 espèces, S. enterica et S. bongori. On distingue également 7 sous-espèces, elles-mêmes divisées en sérotypes (ou sérovars) définis par les caractères antigéniques des souches. Des milliers de sérovars sont actuellement recensés.

Les salmonelles sont responsables d'infections appelées salmonelloses qui réalisent des tableaux cliniques différents selon le sérotype de la souche incriminée et l'état du malade lors de la contamination. Les salmonelles sont très répandues dans la nature et leur réservoir s'étend à tout le règne animal, en particulier aux volailles. Les bactéries sont hébergées dans le tube digestif des hommes et des animaux malades, convalescents et porteurs sains, et sont disséminées par les selles. Les aliments et l'eau peuvent alors se trouver contaminés. Certains sérotypes de salmonelles pathogènes pour les animaux sont totalement inoffensifs pour l'homme.

Davila

salmonellose

Toxi-infection alimentaire collective ou infection (zoonose proprement dite), due à une bactérie, la salmonelle.

Les sources de salmonelles sont très nombreuses. Il peut s'agir d'animaux infectés ou d'un portage latent (avec excrétion fécale). Toutes les espèces animales (du serpent aux bovins) sont porteuses de salmonelles. En France, les volailles et les produits alimentaires qui en dérivent représentent la principale source : ainsi, certaines infections sont surtout liées à la consommation d'œufs crus ou présents dans des préparations insuffisamment cuites (la détection des salmonelles est devenue obligatoire dans les filières avicoles).

Le traitement des infections (ou des toxi-infections) dues aux salmonelles repose sur une antibiothérapie ; il faut toutefois signaler l'apparition d'une antibiorésistance pour certaines bactéries.

Brugère-Picoux

salmoniculture

Élevage des poissons de la famille des salmonidés, principalement des truites et des saumons.