Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

cheval (suite)

Les principales épreuves sont les courses et les compétitions équestres. Les courses peuvent s'effectuer montées ou attelées, au trot et en plat ou à l'obstacle au galop. L'organisation des paris sur les courses de chevaux rend ces épreuves très populaires dans de nombreux pays. Les chevaux sont engagés dans les épreuves par leurs propriétaires. Ils sont préparés à la course par un entraîneur et montés par un jockey. Parmi les courses d'obstacles, on distingue les courses de haies, les steeple-chases et les cross-countries. Les courses de haies se courent sur 2 500 m au moins, avec un minimum de 7 haies toutes semblables ; les steeple-chases se courent sur au moins 3 000 m, avec un minimum de 8 obstacles variés ; les cross-countries, qui s'apparentent aux steeple-chases, comprennent des obstacles « naturels » analogues à ceux que l'on peut rencontrer dans la campagne. Les compétitions équestres sont des épreuves sportives organisées pour permettre aux cavaliers et aux chevaux de se mesurer. On distingue le concours de saut d'obstacles (CSO), plus couramment appelé concours hippique, le concours complet d'équitation (CCE), qui comprend 3 épreuves (dressage, fond et saut d'obstacles), et le concours de dressage.

L'éducation du cheval comprend 2 phases. La première, appelée débourrage, vise à préparer le cheval à accepter la selle et le poids du cavalier. Vers l'âge de 18 mois, le jeune cheval, déjà partiellement habitué au contact de l'homme, est progressivement préparé au dressage ; il est soumis au travail en main, puis à la longe, et il est ensuite habitué au surfaix et à la selle ; cette phase se termine par une série de leçons de montoir, au cours desquelles on habitue le cheval à porter un cavalier. La seconde phase, appelée dressage, est destinée à éduquer et entraîner le cheval suivant son utilisation future.

Les allures naturelles du cheval sont : le pas, allure lente (lors du déplacement, le cheval a toujours deux pieds au sol, et chaque pied s'y pose successivement) ; le trot, allure à 2 temps (le cheval pose en même temps les deux membres opposés sur le sol) ; le galop, allure à 3 temps, correspondant successivement à la mise en contact avec le sol d'abord du membre postérieur gauche, par exemple, puis en même temps du membre postérieur droit et du membre antérieur gauche, et enfin du membre antérieur droit.

Les principaux moyens utilisés par le cavalier pour conduire le cheval sont appelés aides. Pour diriger le cheval, le cavalier, outre sa position sur la selle, ou assiette, utilise les mains (pour agir sur la bouche de l'animal par le truchement des rênes) et les jambes. Il peut utiliser la voix, flatter l'animal par des caresses, en particulier sur l'encolure et la croupe. Enfin, il peut, dans certaines circonstances, se servir d'une cravache, d'un fouet très long appelé chambrière, notamment pour le dressage, et des éperons. Le harnachement comprend l'ensemble des éléments qui sont utilisés pour permettre la monte, en particulier la selle et le filet. La pratique de l'équitation peut s'effectuer dans un bâtiment appelé manège ou en plein air sur un emplacement clos et plat, la carrière.

Économie.

En France, l'importance du cheptel équin a beaucoup diminué depuis le début du xxe siècle par suite de la mécanisation ; après être tombé à 350 000 têtes vers les années 1973-1975, l'effectif était en 2000 de l'ordre de 500 000 têtes. Les Haras nationaux créés par Colbert et aujourd'hui sous tutelle du ministère de l'Agriculture ont pour mission de promouvoir et de développer l'élevage des équidés et les activités liées au cheval en partenariat notamment avec les organisations socioprofessionnelles, les collectivités locales et les associations.

Baudouin

chevillard

Commerçant vendant de la viande en gros.
SYN. (RéGION.) : chevilleur.

Bougler/Gallouin

chèvre

Mammifère ruminant à cornes appartenant à la famille des bovidés et à la sous-famille des caprinés, ou caprins.
On nomme bouc le mâle et chevreau le petit de la chèvre.

La chèvre est réputée pour son agilité et son appétence pour un grand nombre d'espèces végétales et notamment les ligneux ; c'est l'animal débroussailleur par excellence. Dans certaines régions du bassin méditerranéen, elle est même l'ennemie des forestiers, qui l'accusent d'avoir détruit plusieurs essences d'arbres. De nos jours, son rôle social dans l'entretien de l'espace et la prévention des incendies de forêt est reconnu dans le midi de la France.

Domestiquée depuis fort longtemps (environ 7 000 ans), elle a donné son nom à la sous-famille des caprinés, ou caprins, dont plusieurs espèces sauvages comme le bouquetin des Alpes, le chamois ou l'isard sont encore présentes en Europe, au contraire des bovidés, ou bovins dont tous les sujets présents dans nos régions sont domestiqués.

L'effectif des caprins élevés dans le monde est voisin de 700 millions de têtes, essentiellement répartis (94 %) dans les pays en développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud. Les caprins se différencient des ovins par le petit nombre de races sélectionnées et une multitude de populations de chèvres aux caractéristiques très diverses : format élevé ou animaux nains, couleur de la robe, type de poils, forme des cornes... Leurs besoins alimentaires n'étant élevés qu'en fin de gestation et en début de lactation (soit environ 3 à 4 mois/an), ces animaux sont capables de tirer parti des zones à faible productivité agronomique (parcours, landes et friches, en zone montagneuse ou aride).

Plus intelligente, beaucoup moins grégaire que la brebis, la chèvre n'est pas craintive et s'apprivoise facilement. Sa capacité d'ingestion est élevée et elle manifeste une aptitude particulière à choisir les espèces fourragères ou les parties de végétaux qu'elle préfère. C'est de cette façon qu'elle peut tirer profit de couverts végétaux très pauvres.

Conditions d'élevage.

Comme celle des ovins, l'activité sexuelle des caprins est saisonnée et dépend du rythme nycthéméral : les chaleurs des femelles se manifestent naturellement en période de jours décroissants, essentiellement en automne dans l'hémisphère Nord. La durée de gestation est voisine de 5 mois (153 jours en moyenne) et les mises bas ont lieu en général 1 fois/an en fin d'hiver et au début du printemps. La prolificité est une caractéristique raciale importante : elle varie en moyenne de 1,5 à 1,7. La chèvre peut donc donner naissance à 1, 2 ou 3 chevreaux par mise bas.