Larousse agricole 2002Éd. 2002
O

osier

Petit arbre dont les tiges sont utilisées en vannerie et en horticulture (genre Salix, famille des Salcinacées).

L'osier commun, ou osier blanc (S. viminalis) est le plus cultivé. L'osier brun (S. amygdalina) et l'osier rouge (S. purpurea) ont des tiges colorées. Ils sont plantés en sol frais, profond, argileux, en station bien ensoleillée. On les rabat tous les ans (ou tous les 2 ans) en février pour obtenir des tiges minces et souples.

Décourt

ostréiculture

Élevage des huîtres.

L'ostréiculture est une forme d'aquaculture traditionnelle, pratiquée dans de nombreuses régions côtières françaises et dans divers pays du monde. En France, l'élevage de l'huître plate a été pratiqué du milieu du XIXe siècle à la fin des années 1970, date à laquelle deux épidémies, la bonamiose et la marteiliose, ont décimé les huîtres plates et compromis l'élevage, pratiqué aujourd'hui uniquement en eau profonde. La production a chuté d'environ 15 000 t à 2 000 t/an. L'huître creuse portugaise (Crassostrea angulata) a été élevée au sud de la Loire à partir de 1920. À la suite d'une mortalité massive dans les années 1970-1973, elle a été remplacée par l'huître creuse du Pacifique, ou huître japonaise (C. gigas). Au total, la France produit annuellement 140 000 à 150 000 t d'huîtres.

La culture des huîtres se déroule en plusieurs phases, avec des variantes selon les bassins : captage du naissain (jeunes huîtres) sur des collecteurs à la période de reproduction en été, puis demi-élevage (c'est-à-dire croissance des huîtres sur les collecteurs mis sur parcs) se terminant par le détroquage (séparation des huîtres du collecteur), et enfin élevage jusqu'à la récolte. Une phase supplémentaire d'affinage, pratiqué en claires, bassins aménagés offrant un milieu propice à l'alimentation des huîtres, peut être ajoutée.

On distingue l'élevage à plat, où les huîtres sont épandues directement sur le sol dans des parcs, l'élevage en surélevé, où des tables métalliques d'environ 40 cm de hauteur servent de support aux collecteurs durant le demi-élevage, puis aux poches de grillage plastique contenant les huîtres détroquées pour l'élevage. L'élevage en suspension sur des cordes est pratiqué dans les lagunes méditerranéennes (Thau, Leucate) à partir d'armatures en métal et bois appelées tables. Les éleveurs méditerranéens utilisent du naissain capté en Atlantique, et assurent uniquement l'élevage. On retrouve dans d'autres pays (Japon, Corée) l'élevage des huîtres en suspension, sous des radeaux de bambou.

L'ostréiculture est une activité de production artisanale et peu mécanisée, qui requiert une main-d'œuvre importante pour les nombreuses manipulations. Comme les autres activités conchylicoles en zone découvrante, l'ostréiculture en surélevé ou à plat est fortement contrainte par la limitation du temps de travail aux périodes de basse mer.

Mariojouls

otiorrhynque

Insecte coléoptère du groupe des charançons, parfois responsable de dégâts sur le fraisier, la vigne, la luzerne, les cultures ornementales, etc.

Les otiorrhynques rongent les bourgeons et les feuilles de diverses plantes. Les larves, blanches ou roses, s'attaquent aux racines et hivernent dans le sol.

Sauf en cultures ornementales, les otiorrhynques sont des ravageurs secondaires qui ne justifient que rarement un traitement.

Strebler/Raynal

ôton

Épi resté intact après passage entre le batteur et le contre-batteur d'une batteuse ou d'une moissonneuse-batteuse.

Aubineau

ouessant

Race ovine bretonne de très petite taille (brebis de 15 kg), bien adaptée en raison de sa rusticité à des herbages pauvres de type lande.

Cette race est aujourd'hui principalement exploitée par des particuliers (agrément, tonte des pelouses, consommation familiale).

Bougler

oulema

Petit insecte coléoptère, long de 4 à 5 mm, dont les larves et des adultes dévorent le limbe des feuilles, entre les nervures (genre Oulema).
SYN. : criocère des céréales.

Les dégâts provoqués par les deux espèces (Oulema melanopus et Oulema lichenis) sont en général sans gravité.

Strebler/Raynal

ovaire

Gonade femelle.

L'ovaire est une glande mixte endocrine et exocrine, qui contient le stock de cellules germinales (ovocytes) et sécrète les hormones sexuelles (œstrogène et progestagènes).

Chavatte/Palmer

ovicide

Se dit d'une substance ou d'une préparation antiparasitaire capable d'empêcher le développement des œufs d'un déprédateur.

De nombreux produits organiques de synthèse ont des propriétés ovicides à l'égard des œufs de pucerons, d'acariens, etc.

Raynal

oviducte

Canal prolongeant les cornes utérines.

L'oviducte s'élargit en forme de pavillon en face de l'ovaire et reçoit l'ovocyte au moment de l'ovulation.

Chavatte/Palmer

ovins

Sous-famille des bovidés (famille de mammifères artiodactyles de l'ordre des ruminants).
SYN. : ovinés.

La population ovine mondiale (1,2 milliard de têtes) est surtout exploitée actuellement pour sa viande et pour sa laine. La production laitière demeure très limitée en quantité et localisée autour du bassin méditerranéen. La production de laine fut autrefois, souvent avec les peaux, la production principale du troupeau ; abandonnée aujourd'hui en France, elle demeure importante dans certains pays : les plus gros pays éleveurs d'ovins sont d'abord des producteurs de laine.

Le mouton a des capacités d'adaptation remarquables. À l'origine animal des pays chauds et secs, il est présent aujourd'hui sous toutes les latitudes, depuis le nord de l'Europe jusqu'aux zones tropicales. Il en existe un grand nombre de races, composées d'animaux dont le poids varie de 30 à 120 kg et dont la toison peut être constituée presque exclusivement de laine (race mérinos), d'un mélange de laine et de poils en proportions équivalentes (race romanov), ou uniquement de poils (races de zones tropicales, comme la race djallonké). Les races diffèrent aussi par leur conformation, la présence ou l'absence de cornes, le développement de réserves graisseuses autour de la queue (qui peut peser 7 à 8 kg chez certaines brebis du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient).

Quelle que soit son aire d'extension, le mouton demeure surtout un animal de zones à faible productivité agronomique (parcours, landes et friches en zone montagneuse ou aride). La durée limitée de la période pendant laquelle ses besoins alimentaires sont élevés (de 3 à 4 mois an) lui permet de mieux tirer parti que les bovins des ressources végétales de ces zones.