Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

surfaix

Bande de cuir ou de tissu que l'on serre autour du thorax d'un cheval pour l'éducation au sanglage, le maintien d'une couverture, etc.

Baudouin

surgreffage

Opération consistant à greffer pour la deuxième fois un arbre déjà greffé, pour changer de variété.

Mauget

surmaturité

Stade de maturité très avancé d'un grain, propice au battage immédiat avec une moissonneuse-batteuse.

À la surmaturité, le grain a une teneur en eau tombée à son minimum (9 à 12 %) et devient cassant. En climat tempéré, toutes les céréales peuvent être récoltées à ce stade, à l'exception du maïs et du sorgho.

Chaillou

surpâturage

Pâturage trop fréquemment répété et trop ras d'une prairie.

Il y a surpâturage dès lors que l'on ne laisse pas l'herbe reconstituer ses réserves entre deux exploitations. Une défoliation trop intense ou trop fréquente chez une plante de prairie (coupe ou pâturage « à ras ») conduit au surpâturage. L'intensité de défoliation caractérise le niveau, plus ou moins proche du sol, auquel est effectué un pâturage.

Roger-Estrade

suspension

Se dit d'un ensemble constitué de particules solides finement divisées dans un milieu dispersif (liquide ou gaz).

Les particules, au moins pour un certain temps, ne s'agglomèrent pas ni ne précipitent.

En protection des cultures, on appelle tenue en suspension la proportion de particules encore en suspension après un temps déterminé et dans des conditions normalisées.

En fertilisation, les suspensions sont des engrais dont les éléments fertilisants proviennent à la fois de la solution et de la phase insoluble.

Bermond

sylvinite

Minerai se présentant en couches alternées de chlorure de potassium (25 %) et de chlorure de sodium (60 %), contenant diverses impuretés (15 %), et utilisé comme engrais.

La sylvinite est surtout le produit de base pour la fabrication du chlorure de potassium, mais elle peut aussi être utilisée telle quelle comme engrais. À ce titre, son emploi est autorisé par le cahier des charges européen de l'agriculture biologique sous réserve d'un besoin reconnu par un organisme de contrôle.

Thomas

symbiose

Association étroite de deux ou plusieurs êtres vivants, mutuellement bénéfique, voire indispensable à leur survie.

Chaillou

synchronisation des chaleurs

Méthode permettant de grouper les chaleurs chez les animaux domestiques pour faciliter la conduite du troupeau.
SYN. : groupage des chaleurs.

Le groupage des chaleurs peut s'effectuer par l'administration de progestagènes pendant environ 12 jours (ce qui correspond à la durée de vie du corps jaune) par voie générale (implants chez les bovins, préparation orale chez les porcins et équins, éponges vaginales imprégnées de progestagènes chez les ovins et caprins), parfois associée à une injection d'œstrogènes au début du traitement ou de prostaglandines en fin de traitement pour induire la lutéolyse (destruction du corps jaune). Ce traitement bloque la sécrétion de LH et en partie de FSH au niveau de l'hypophyse. À l'arrêt du traitement, la croissance folliculaire reprend et les chaleurs apparaissent au bout de quelques jours (temps variable selon les espèces). Pour une synchronisation des animaux en dehors de la saison de reproduction (désaisonnement), sur des races très saisonnées, on traite avec de la PMSG au moment de la fin du traitement pour augmenter la croissance folliculaire et induire l'ovulation.

Chez la truie, en raison d'un anœstrus de lactation strict, le sevrage simultané des porcelets conduit à synchroniser les chaleurs, ce qui permet la conduite en bandes. En élevages équin et bovin, on utilise aussi 2 injections de prostaglandines espacées d'environ 14 jours pour synchroniser les chaleurs.

Chez les petits ruminants, l'effet mâle (introduction d'un mâle dans un groupe de femelles pubères préalablement sans contacts avec un mâle) permet d'induire les chaleurs dans la majorité du troupeau.

Chavatte/Palmer

syndrome général d'adaptation

Ensemble de réactions de l'organisme (accélération du rythme cardiaque, augmentation de la pression artérielle) déclenchées de manière systématique par un agent stressant, quel qu'il soit.
abrév. : SGA.

Ces réactions impliquent une action prédominante des hormones du cortex surrénal.

Brugère

synergie

Amélioration de l'efficacité d'un produit (engrais, insecticide, etc.) par l'association avec un autre (qui peut être de même nature ou très différent), l'efficacité de l'ensemble étant supérieure à la somme de l'efficacité de chacun des produits.

En fertilisation, des exemples de synergie ont été mis en évidence entre l'azote et le potassium : jusqu'à une certaine limite, l'apport d'une quantité supplémentaire de l'un des deux éléments accroît l'efficacité d'utilisation de l'autre. Des synergies apparaissent également dans le sol (le sulfate d'ammoniaque favorise la solubilisation du phosphore dans les sols alcalins, améliorant ainsi son absorption par les plantes). Il existe par ailleurs des synergies entre produits de traitement : l'association de pyréthrines et de pipéronyl-butoxide en est un exemple.

Roger-Estrade

syngamose

Maladie parasitaire de la trachée, rencontrée chez les oiseaux élevés en plein air.
autre nom : maladie du baille-bec.

La syngamose est due au développement de syngames (vers rouges fourchus), constamment accouplés, et provoquant des crises de suffocation et parfois la mort des jeunes sujets infestés.

En Europe, cette maladie frappe les jeunes oiseaux, principalement les dindonneaux de moins de 2 mois, les jeunes poulets, les faisandeaux, les perdreaux, les canetons, les oisons. Dans les élevages à forte densité, elle prend une allure épizootique.

Les œufs de syngames remontent la trachée et sont, en général, déglutis et rejetés dans le milieu extérieur. Les œufs peuvent être ingérés par un « hôte de transport » (mollusque, insecte, verre de terre surtout), et les larves s'enkyster dans les muscles de cet hôte en restant infestantes pendant plus d'une année (4 années parfois chez le ver de terre).

Les larves consommées par un oiseau se désenkystent dans l'intestin. Par la voie sanguine, elles arrivent au cœur, puis aux poumons, et deviennent des adultes qui s'accouplent. Ces vers gênent la respiration : les oiseaux atteints restent le bec ouvert, mangent peu et maigrissent. Les accès de toux provoquent la suffocation, et la mort peut survenir pendant ces accès.