Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

cornadis

Éléments de contention, généralement placés au bord des auges, maintenant les animaux par l'encolure.

Le système d'immobilisation peut être commandé par l'éleveur (cornadis bloquant), ou provoqué automatiquement par l'animal lorsqu'il engage la tête dans l'appareil (cornadis autobloquant).

Certaines portes situées en bout d'un couloir de contention comportent un cornadis pour faciliter des interventions sur l'animal (écornage, marquage, vaccination).

Frison

cornage

1. Zootechnie. Disposition et forme des cornes d'un animal.

2. Méd. Vétérin. Bruit particulier, anormal, qui se produit lors de l'inspiration chez les animaux présentant un rétrécissement passager (inflammation, présence de corps étrangers) ou persistant (tumeur, paralysie du larynx) des premières voies aériennes.

Chez les chevaux, le cornage constitue un vice rédhibitoire.

Bougler/Gallouin

corne

Excroissance pointue portée par la tête de certains mammifères.

Les cornes constituent, par leur présence, leur mode d'insertion, leur forme, leurs dimensions, un élément caractéristique de chaque race.

Chez les bovins, on distingue dans les races avec cornes (les plus nombreuses) les cornages en couronne, ou en croissant (cornes arrondies sur le front), en roue (cornes arrondies mais assez évasées), en lyre (cornes arrondies avec la pointe relevée). Les cornes du taureau sont plus massives et plus courtes que celles de la vache.

Chez les ovins, la plupart des races sont sans cornes. Chez certaines races, seuls les mâles portent des cornes ; cependant, certains peuvent ne pas en avoir (bélier meuss).

Chez les caprins, la plupart des animaux ont des cornes. Ceux qui n'en ont pas sont dits « mottes ». L'absence de cornes (caractère monofactoriel dominant, comme chez les bovins) est liée chez les caprins au phénomène d'intersexualité (les femelles sont pratiquement toutes stériles et présentent une masculinisation de leur anatomie qui peut être complète ; beaucoup de mâles sont stériles, que leurs organes génitaux soient normaux ou au contraire atrophiés ou inapparents).

Autrefois, les cornes étaient utilisées pour l'identification des animaux (marquage au fer chaud) et pour la détermination de l'âge chez les bovins, car des sillons circulaires se forment à peu près régulièrement sur les cornes, à raison de 1 par an, dès l'âge de 3 ans. Toutefois, les cornes peuvent aussi se révéler dangereuses dès qu'il y a rassemblement d'animaux (bagarres plus fréquentes, traumatismes...), ce qui explique la pratique de l'écornage dans les troupeaux modernes, où l'on rassemble souvent de gros effectifs avec de fortes densités ; cette opération est réalisée soit chez le jeune (destruction des bourgeons au fer chaud ou à l'aide de produits chimiques, comme la potasse), soit chez l'adulte (coupage à la scie-fil ou à la cisaille).

Récupérées après l'abattage des animaux, les cornes peuvent entrer, avec d'autres déchets (onglons, sabots), dans la fabrication d'engrais organiques ou organo-minéraux après broyage, torréfaction ou attaque par l'acide.

Selon le traitement et l'origine, on distingue la corne broyée (obtenue par concassage et broyage grossier de cornes), les frisons de corne (déchets de la fabrication d'objets en corne se présentant sous forme de frisons), la poudre de corne (déchets de la fabrication d'objets, se présentant sous forme de sciure pulvérulente), la corne torréfiée (obtenue par la mouture de cornes broyées et torréfiées).

Bougler/Gallouin

cornichon

1. Type de concombre à petits fruits verts récoltés à l'état jeune et mis en conserve dans le vinaigre ou la saumure et consommé comme condiment (espèce Cucumis sativus, famille des cucurbitacées). 2. Fruit de cette plante.

Les anciennes variétés (`Vert de Massy', dont le fruit est couvert de poils souples et `Vert petit de Paris', dont le fruit a des épines) ont fait place aux hybrides F1 (hybrides simples). Ils ne portent que des fleurs femelles ; leurs fruits, à paroi lisse, se développent sans fécondation (parthénocarpie). Ces hybrides (`Colet', `Inge', `Wilma', `Donja', `Parigyno'...) sont résistants à l'anthracnose et au virus de la mosaïque du concombre, et tolérants à l'oïdium.

Culture.

Le cornichon a les mêmes exigences culturales que le concombre (fumure abondante, température du sol élevée). La mise en place de la culture est le plus souvent assurée par semis direct sur billon léger, de la fin d'avril à la fin de juin. Les distances de plantation sont de 70 cm sur le rang et entre les rangs. L'objectif est de 20 000 plants pour 30 000 graines semées. Il peut être aussi procédé à une mise en place de la culture par plantation, après réalisation d'un semis en motte pressée sous abris, à raison de 2 graines par motte, pour un objectif de 10 000 plants/ha. Le cornichon est sensible aux mêmes maladies que celles du concombre.

Récolte.

La récolte, manuelle, débute 2 mois après le semis. Elle est importante pendant environ 3 à 4 semaines. En période de croissance rapide, elle demande une cueillette journalière ou tous les deux jours. La récolte mécanique est possible pour les variétés qui produisent leurs fruits de manière groupée. Cependant, avec un seul passage, on obtient difficilement des calibres extra-fins, les plus recherchés par le commerce et l'industrie. Le rendement varie de 10 à 20 t/ha selon le pourcentage de fruits récoltés en extra-fins (calibre compris entre 10 et 15 mm).

Production.

La production française de cornichons (7 500 t pour 600 ha) est en sérieux déclin face à la pression de pays en développement comme Madagascar.

Péron

cornish

Race de poules créée dans la première moitié du XIXe siècle en Cornouailles par des adeptes de combats de coqs, à partir du combattant Asil (Inde), du combattant malais et du combattant anglais.

Ses qualités de combattant étaient médiocres, mais sa conformation et son rendement en viande étaient excellents. Cette race, à plumage blanc et crête triple (en pois), sélectionnée aux États-Unis sur sa vitesse de croissance, est largement utilisée, surtout en croisement, pour la production de poulets commerciaux (poulets standard) abattus vers 35-40 jours.

Coquerelle