Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fermentation (suite)

En fonction des objectifs de production, la taille des fermenteurs peut aller de quelques mètres cubes (production de protéines recombinantes) à des centaines de mètres cubes (production d'acides aminés, de vitamines...).

Les domaines d'application de la fermentation sont très étendues : industries agroalimentaires (aliments fermentés, production de levures et/ou de levains, de glutamate, d'acide citrique...) ; industries chimiques (acides organiques, éthanol, solvants...) ; industries pharmaceutiques (antibiotiques, vitamines...) ; environnement (traitement des eaux usées, des déchets...) ; agriculture (bio-insecticides, biopesticides...) ; énergie (bioéthanol, méthane...).

Landaud

fermentation dirigée et contrôlée

Dans la culture du champignon de couche, deuxième phase du compostage.
ABRéV. : FDC.

La FDC dure de 3 à 7 jours. Plusieurs phases, de températures et de durées variables suivant le matériau et les conditions de culture, se succèdent. La phase à une température proche de 60 °C assure en particulier la destruction de parasites présents dans le substrat.

Landaud

fermenteur

Appareil dans lequel on effectue une fermentation.

Les fermenteurs agricoles produisent un mélange gazeux riche en méthane (le biogaz ou gaz de fumier) qui provient de la fermentation anaérobie de diverses matières organiques d'origine agricole. Les fermenteurs discontinus (à remplissages successifs) servent pour les matières solides comme les fumiers, les fermenteurs continus pour les matières liquides ou pâteuses comme le lisier.

Cette production d'énergie renouvelable, utilisable pour chauffer l'eau des bâtiments d'élevage, est cependant peu rentable dans les conditions européennes et d'un entretien contraignant pour l'éleveur. Les fermenteurs fermiers se sont donc peu répandus, si ce n'est pendant la dernière guerre et les crises énergétiques des années 1970. En revanche, ils présentent un réel intérêt dans les pays en développement mal électrifiés.

Aubineau

fermier

1. Agriculteur locataire de la terre qu'il exploite. 2. Par extension, agriculteur propriétaire ou locataire de la terre qu'il exploite.

Mazoyer

ferrandaise

Ancienne race bovine du Puy-de-Dôme, autrefois utilisée pour la traite et le travail.

Cette race à robe pie rouge fait aujourd'hui l'objet d'un programme de conservation.

Bougler

ferrallitisation

Processus pédogénétique d'altération chimique des minéraux.

La ferrallitisation affecte tous les minéraux primaires, sauf le quartz. Elle s'opère dans les milieux favorisant le départ de silice (matériau filtrant, faible quantité initiale de silice, climat très humide), par hydrolyse ménagée s'accompagnant d'une forte libération de fer, lequel contracte avec les minéraux argileux des liaisons étroites. L'importance de cette libération de fer dépend toutefois de la nature de la roche mère. Ces liaisons fer-argile peuvent migrer dans le profil. Les argiles, entièrement néoformées, sont essentiellement constituées de kaolinite, mais, dans les milieux les plus filtrants, une partie de l'alumine libérée reste libre et cristallise en gibbsite.

Roger-Estrade

ferrure

Ensemble des fers d'un cheval.

L'usure des fers nécessite leur remplacement toutes les 6 semaines environ.

Baudouin

fersiallitisation

Processus pédogénétique caractéristique des climats tropicaux et subtropicaux, à saison sèche marquée.

La fersiallitisation se traduit par l'apparition d'argiles 2/1 résultant partiellement d'héritage, partiellement de néoformation, s'accompagnant de l'individualisation d'oxydes de fer plus ou moins rubéfiés. Le complexe adsorbant est le plus souvent saturé par des remontées de calcium ; le processus s'accompagne d'un lessivage des argiles fines créant un horizon argillique (FS), et d'un fort appauvrissement des horizons de surface.

Roger-Estrade

fersialsol

Sol tropical, subtropical ou méditerranéen soumis à une pluviosité élevée (500 mm à plus de 1 m).

Les fersialsols se développent à partir de matériaux bien drainés, suffisamment riches en fer et en alcalino-terreux. Le processus dominant la pédogenèse est la fersiallitisation. Les plus caractéristiques s'observent en climat méditerranéen. Ces sols, évolués et bien différenciés, sont caractérisés par une structure anguleuse et stable et de vives couleurs rouges. Dans les régions tempérées, on les observe dans les paléosols.

L'aptitude de ces sols pour la production végétale est assez bonne : la réserve en eau est élevée, la porosité importante et les propriétés de l'humus et du complexe adsorbant sont favorables. Mais le type de climats auxquels ils sont soumis les expose fortement à l'érosion, dès qu'ils sont mis en culture.

Roger-Estrade

fertilisant

Se dit d'un produit capable d'améliorer la productivité d'un sol.

Éléments fertilisants.

Un élément fertilisant est un corps chimique simple, indispensable à la nutrition minérale des végétaux. On distingue les éléments fertilisants majeurs, dont les prélèvements représentent quelques dizaines de kilogrammes, voire quelques centaines par hectare (azote, phosphore, potassium), les éléments fertilisants secondaires, pour lesquels les prélèvements se chiffrent en kilogrammes par hectare (soufre, calcium, magnésium), et les oligoéléments, dont les prélèvements se mesurent en grammes par hectare (fer, manganèse, cuivre, zinc, bore, molybdène pour les principaux).

Matières fertilisantes.

Les matières fertilisantes représentent l'ensemble des produits d'origine naturelle, agricole ou industrielle apportés au sol pour maintenir ou améliorer sa fertilité. Elles ont des modes d'action divers en intervenant sur la nutrition des végétaux (engrais) ou en agissant sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol (amendements). Les matières fertilisantes mixtes, du fait de leur composition, contribuent à la nutrition des plantes et à l'amélioration des propriétés du sol. Ce sont, par exemple, la craie phosphatée, les amendements sidérurgiques phosphatés (additif à la norme NF U 44-001) et les mélanges d'amendements et d'engrais (norme NF U 44-203).

Unité fertilisante.

L'unité fertilisante est une expression utilisée dans la pratique de la fertilisation, qui permet d'établir une relation entre les besoins d'une culture, exprimés en kilogrammes d'éléments fertilisants, et la teneur des engrais en ces mêmes éléments, exprimé en pourcentage pondéral du produit.