Larousse agricole 2002Éd. 2002
B

blanc du Massif central

Race ovine rustique, d'assez grand format (brebis de 50 à 70 kg), exploitée dans les zones de parcours du sud du Massif central et des Pyrénées-Orientales.

Cette race, à la toison blanche laissant à découvert la tête et le dessous du corps, est intéressante par ses qualités maternelles : son aptitude au désaisonnement et sa bonne valeur laitière lui permettent d'être conduite en système d'agnelage accéléré ; ses bonnes qualités bouchères autorisent aussi son utilisation en race pure. Ses effectifs sont stables autour de 300 000 brebis.

Bougler

blanc-étoc

Se dit d'une coupe de bois ne laissant subsister aucun arbre.
SYN. : coupe à blanc, coupe rase.

Mazoyer

blanchiment

En industrie alimentaire, opération consistant à faire subir à une matière première agricole (légume, fruit, viande, etc.) une précuisson dans de l'eau bouillante ou de la vapeur d'eau.

Le blanchiment est pratiqué sur les fruits et légumes destinés à être conservés par appertisation, déshydratation ou congélation. Il permet d'assouplir la texture du produit, d'éliminer les gaz inclus dans les tissus, de diminuer la charge microbienne et de détruire les enzymes qui pourraient altérer le produit au cours de sa conservation.

REMEUF

blaniule

Myriapode (mille-pattes) blanchâtre, portant deux paires de pattes par segment et s'attaquant aux fraises mûres, aux tubercules de pomme de terre, aux graines en cours de germination (blé, maïs, betterave).

Le blaniule, qui mesure de 15 à 20 mm de long, provoque des fontes de semis qui peuvent être limitées par l'épandage, entre les raies de semis de maïs et de betterave, de microgranulés insecticides homologués pour cet usage.

STREBLER/RAYNAL

blastocyste

Embryon au stade de développement cavitaire.

CHAVATTE-PALMER

blatte

Insecte dictyoptère, plat et mou, long de 12 à 30 mm (ordre des Blattoptères).
autres noms : cafard, cancrelat.

Comptant 2500 espèces dans le monde, dont 26 en France, les blattes vivent dans les habitations et dans les locaux de stockage et de transformation des produits agricoles et alimentaires.

Mazoyer

blé dur

Type de blé cultivé exclusivement pour sa semoule, destinée à différentes préparations (biscuits, gâteaux, couscous), mais surtout à la fabrication de pâtes alimentaires (espèce Triticum durum, famille des graminées).

Le blé dur se différencie du blé tendre par les éléments botaniques suivants :
un épi à rachis solide, à glumes carénées jusqu'à la base, à glumelle inférieure terminée par une longue barbe colorée ;
un grain très gros possédant un albumen vitreux qui le rend apte à donner des semoules et une teneur plus élevée en protéines (supérieure à 14 %);
un poids spécifique plus élevé, de l'ordre de 80 kg pour 100 l contre 75 pour le blé tendre ;
un tallage assez faible.

Par ailleurs, s'il présente des exigences physiologiques proches de celles du blé tendre, il s'en distingue par une plus grande sensibilité au froid (on observe des dégâts sur les feuilles à partir de - 8oC), une plus grande résistance aux températures élevées et à la sécheresse, une tendance plus prononcée à la verse et des besoins plus élevés en azote (il faut en moyenne 3,5 kg d'azote pour produire un quintal de grains).

Culture.

Dans les régions où il est cultivé, le blé dur se substitue souvent au blé tendre. Les itinéraires techniques sont très proches de ceux de ce dernier.

Pour les blés durs d'hiver, les semis se font fin octobre-courant novembre pour les variétés tardives (type `Néodur') et de novembre à décembre pour les variétés précoces. La densité va de 250 grains/m2 pour les semis de novembre à 350 grains/m2 pour ceux de décembre. Les semis de blés durs de printemps, très peu importants, ont lieu en mars.

Les modalités de la fertilisation sont les mêmes que celles du blé tendre, mais les quantités d'azote nécessaires sont supérieures d'environ 10 %. Un apport supplémentaire est nécessaire à la fin de la montaison. La lutte contre les adventices est identique à celle pratiquée pour le blé tendre.

Maladies et parasites.

Les parasites et les maladies sont les mêmes que ceux du blé tendre. Le blé dur est cependant plus sensible à la fusariose, ce qui justifie un traitement systématique des semences. Par ailleurs, le blé dur est sensible à deux affections spécifiques, dont les risques sont amplifiés par un temps pluvieux lors de la maturation :
le mitadinage, se traduisant par l'apparition de plages farineuses sur l'albumen qui altèrent sa structure vitreuse et homogène, dont l'origine est attribuée à une déficience en alimentation azotée lors de la phase de maturation du grain (d'où l'apport complémentaire d'azote en fin de montaison);
la moucheture, se manifestant par des taches mycéliennes de couleur brune sur le sillon du grain, qui provoquent des piqûres noires sur la semoule.

Récolte.

Un taux trop élevé de grains atteints de mitadinage dans un lot réduit le rendement en semoule et entraîne son déclassement. Si le poids spécifique des grains est inférieur à 80, la récolte est déclassée, de même si la teneur en protéines est inférieure à 14 %. Par ailleurs, les fabricants de pâtes exigent des semoules possédant une couleur jaune ambré et une bonne tenue à la cuisson ; à cet égard, la couleur des grains est un critère de qualité.

Utilisations.

La semoule de blé dur est principalement utilisée pour la fabrication de pâtes alimentaires, pour laquelle elle est obligatoire dans certains pays (Italie, Grèce, France). Dans d'autres pays toutefois (Espagne, Portugal), la législation est plus permissive et autorise l'utilisation de blés panifiables, à condition qu'il en soit fait mention sur les emballages. La semoule de blé dur est également utilisée pour la fabrication de la semoule de couscous et de diverses sortes de gâteaux secs.

Surfaces cultivées et production.

La connaissance des superficies et des productions est imprécise, car certains pays (Australie, Argentine, Mexique) confondent dans leurs statistiques le blé dur et le blé tendre. On estime cependant que la superficie mondiale de blé dur est comprise entre 15 et 20 millions d'ha, dont plus de la moitié est concentrée autour du bassin Méditerranéen et dans les pays du Moyen-Orient.